Avec ET SI, La Sueur revisite l’histoire, aujourd’hui la relégation du PSG en Ligue 2.

« Zlatan ! Zlatan ! Zlatan ! » L’autoproclamée légende marche vers le couloir en direction des vestiaires ovationne par plus de 80000 personnes, il a joué son dernier match en France aujourd‘hui. Il reste une minute avant que le Paris Saint-Germain gagne la Coupe de France face à Marseille et signe son deuxième quadruplé de suite. Deux saisons parfaites à l’échelle nationale qui assoient un peu plus la supériorité du club sur ses poursuivants. Comme un symbole, le PSG s’offre ce deuxième Grand Chelem français face à son plus grand « ennemi ».

Comment le PSG en est arrivé là ? Quelle est la recette de ce succès ? Nombreux sont les supporters qui n’ont aucun souvenir du club avant 2011. Retour sur quelques dates qui auraient pu changer la trajectoire du principal club de football parisien. 30 juin 2011, le football fait la Une des journaux. Le Paris Saint-Germain va être racheté par un investisseur qatari, le Qatar Investment Authority. Nasser El-Khelaifi en devient le président. Le club rentre sans le savoir dans une nouvelle ère, et part à la conquête du Graal : la Ligue des Champions.

Revenons encore plus loin, et arrêtons-nous sur un vrai tournant de l’histoire du PSG.

C’est au stade Auguste Bonal de Sochaux que le club va vivre un des moments les plus importants de l’histoire du club : précisément le samedi 27 mai 2008.

Ce jour-là, Pedro Miguel Pauleta s’apprête à jouer son dernier match en rouge et bleu et à tourner une page que les supporters ne sont pas près d’oublier. Malgré l’importance de l’évènement, le départ en retraite de l’aigle des Acores, le réel enjeu de ce match est le maintien de l’équipe en première division.

Paul Le Guen et ses hommes débarquent à Sochaux à la 16e position du championnat, à un point de la relégation. Il suffit d’une victoire durant la 38e journée pour que le club se maintienne. Plus facile à dire qu’à faire… En face, les Sochaliens sont eux, assurés de rester en Ligue 1 la saison prochaine. Forts d’une série de trois matchs sans défaite, les joueurs parisiens sont prêts à en découdre. Pauleta et Amara Diané sont places en attaque, alors que Mario Yepes et Zoumana Camara défendent les buts de Mickael Landreau. Les deux équipes rentrent sur le terrain. Des milliers de personnes ont les yeux rivés sur le match. Supporter du PSG ou non, ce match est important pour tout supporter de football : dans 90 min, la Ligue pourrait perdre un de ses clubs les plus importants. L’arbitre du soir donne le coup d’envoi. La pression est palpable dans le stade. On imagine ce que Paul Le Guen a dû dire à ses joueurs. Plus que jamais, ce soir, ils ont leur histoire entre les mains, et même un peu plus, c’est peut-être de l’histoire du PSG qu’il est question ce soir…

Les premières minutes de jeu sont clairement parisiennes. Un bloc dense au milieu de terrain permet aux joueurs de contrôler le ballon et de lancer des contres intéressants. De bon augure pour la suite.  Les « lionceaux » multiplient les fautes, c’est le seul moyen qu’il trouve pour contrer les attaques parisiennes pour l’instant.

Passe en profondeur pour Amara Diane… Qui s’avance à l’entrée de la surface de réparation sochalienne… Il arme sa frappe… BUT !! D’un tir à ras de terre, l’attaquant parisien s’ouvre le chemin du but et ouvre le score. 1-0 pour le PSG après 23 minutes de jeu. Un début de match parfait.

Le jeu reprend. Sochaux éprouve toujours autant de difficultés à créer du jeu et à porter le ballon devant. À l’image de Mevlut Erding, ses attaquants sont isolés. L’arbitre siffle et envoie les deux équipes au vestiaire. Paris a fait le plus dur, en contrôlant bien son adversaire et en marquant. Il reste 45 min, et si rien ne bouge, ils pourront se projeter en Ligue 1 l’année prochaine. Attention à ne pas se déconcentrer.

La deuxième mi-temps commence. Les Parisiens ont du mal à rentrer dans cette seconde période, usent par les efforts fournis jusque-là. Les Sochaliens ont plus le ballon et se créent des occasions.

71e minute : Pedro Miguel Pauleta laisse sa place, lui qui a fourni un très bon match même s’il n’a pas marqué. C’était son dernier match. Au revoir, Pedro, nous ne t’oublierons jamais. Le public a évidemment pris le temps d’ovationner le joueur pour l’accompagner jusqu’à la touche. Luyindula se place à coté d’Amara Diane en attaque. Il reste 20 minutes à jouer. Tout peut encore arriver.

Corner pour Sochaux. N’Daw se démarque, frappe ce ballon de la tête, et trompe le gardien parisien. 1-1 ! Égalisation ! Tout est à refaire, le spectre de la Ligue 2 flotte au-dessus du stade pour le PSG.

La donne a changé. Les Parisiens ont pris un coup sur la tête. Si le score en reste là, un but de Lens qui joue au même moment les enverrait directement en Ligue 2. Nous sommes à la 74e minute, il reste du temps pour changer les choses.

Les joueurs du PSG payent les efforts fournis et ont du mal à trouver des espaces dans la défense adverse, remotivée par ce but.

Gregory Bourillon lance Amara Diane dans la profondeur. Seul face à Richert et Afolabi, le joueur se jette et tacle le ballon. Le ballon passe les deux joueurs au ralenti… se dirige vers la cage… et heurte le poteau. Quelle occasion ! Il avait parfaitement joué le coup, mais parfois dans le sport la chance s’en mêle. Il n’en a pas eu sur ce coup-là.

SUR LE MÊME SUJET :

PSG Sochaux

Double changement pour Sochaux. Ils veulent tenir le score.

L’entraîneur est informé en temps réel de l’évolution du score entre Lens et Bordeaux. Si Lens marque, le PSG sera en Ligue 2 l’année prochaine.

Sakho rentre à la place de Rothen. C’est la panique dans la tête des Parisiens en ce moment, alors que l’on joue la 88e minute. De la tête, Dagano envoie un ballon qui vient mourir au pied du poteau parisien… Encore un peu de sursis pour le club de la capitale !

À Lens, Eric Carrière récupère le ballon dans la surface, arme sa frappe et trouve le poteau. But ! Poteau rentrant ! La chance qui a manqué aux Parisiens n’a pas manqué aux « sang et or » ce soir. 3-2 face à Bordeaux.

Encore deux minutes de jeu, fidèles à leur couleur, les supporters chantent en cœur.. Les joueurs parisiens sur le terrain ne savent pas ce qu’il se passe à Lens. Ils donnent tout.

Quatre minutes de temps additionnel. L’arbitre met son sifflet à la bouche et annonce la fin du match.

Le PSG n’a pas perdu, c’est vrai, mais il jouera en Ligue 2 la saison prochaine.

C’est une catastrophe pour le club, pour ses supporters, pour ses joueurs. En pleurs sur le terrain, ils ont compris. L’été va être compliqué, la saison prochaine aussi. Ce qui devait être une fête pour la dernière de Pauleta s’est transformé en cauchemar. Au terme d’une saison très moyenne, les joueurs ont craqué physiquement dans la dernière ligne droite.

Le retour à Paris le lendemain est difficile. Les supporters attendent les joueurs au Camp des Loges pour exprimer leur mécontentement. Le 12e homme aura cependant un rôle d’autant plus important dès le premier match de la saison prochaine. Espérons revoir le club de la capitale rapidement en Ligue 1. Ce match marque le début d’une période noire pour le club. Il mettra plusieurs années avant de remonter en Ligue 1. Les belles années du PSG semblent très loin.

PSG

La morale de l’histoire est donc que parfois le football ne tient qu’à la trajectoire ralentie d’un ballon dévié… Alors oui, Monsieur Ibrahimovic vous nous avez fait rêver, mais la légende sans qui la votre n’aurait pas existe s’appelle Amara Diané.

L’épisode précédent sur la victoire de l’Equipe de France en Finale de la Coupe du Monde contre l’Italie ici

Celui sur la victoire de Gatlin sur Bolt aux championnats du monde 2015 est ici

Notre victoire en Coupe du Monde 2011 contre les Blacks

By Maxime

Partager cet article

Tags Football PSG

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  1. Et si la France l’avait gagnée, cette finale en 2006 ?

    […]  Quelques mois plus tard, Thierry Henry, finaliste de la Ligue des Champions et champion du monde, rentre dans le cercle très fermé des français ayant remporté un ballon d’or, devant un Zinédine Zidane qui savoure sa retraite bien méritée depuis 6 mois. Les deux joueurs s’inscrivent encore un peu plus dans la légende. Raymond Domenech voit une statue de lui érigée devant le Stade de France et décide de se retirer sur cette victoire, suivant les traces d’Aymé Jacquet. Fabio Cannavaro, absent du classement pour le ballon d’or, voit son transfert au Real Madrid avorter. Le club de la capitale espagnole retire le numéro 5 en hommage à Zidane et opte pour le recrutement de William Gallas. Arsène Wenger, finaliste de la Ligue des Champions avec Arsenal, se voit proposer le job de sélectionneur de l’équipe de France et parvient à convaincre Patrick Vieira de jouer l’Euro 2008 en lui offrant le brassard de capitaine. La France perd en demi-finale, éliminée par l’Espagne 2-1 malgré une réduction du score de Steve Savidan rentré à la 75ème minute. En 2010, la France se qualifie nettement – et sans controverse –  contre l’Irlande, et malgré une élimination décevante en 8èmes de finale, le « bus de Knysna » n’aura servi qu’à se déplacer. Pour l’Euro 2012, Laurent Blanc succède à Wenger et ne parvient pas à remporter la compétition malgré l’éclosion de Marvin Martin fraîchement acheté par le Bayern Munich pour 70 millions d’euros. C’est ce moment que Zidane choisi pour revenir en FFF, il quitte le banc du Real après avoir gagné la Ligue des Champions et devient sélectionneur, en prenant pour adjoints Claude Makelele et Patrick Vieira, ex-entraineur d’Arsenal qui laisse la place à Thierry Henry. Au Brésil en 2014, Zizou mène les bleus en finale après avoir éliminé l’Allemagne en quart. Karim Benzema, son ancien joueur au Real est nommé meilleur joueur du tournoi grâce à ses 12 buts. Malheureusement Messi vient doucher les espoirs français en inscrivant un coup-franc à la 83ème minute et offre le trophée à l’Argentine. C’est à l’Euro 2016 en France, 10 ans après leur dernière victoire, après une folle compétition rythmée par les roulettes de Pogba et les buts de Griezmann, que la France soulève un nouveau trophée. Grâce au choix très osé de Zidane de titulariser André-Pierre Gignac en pointe, l’ex-marseillais inscrit un doublé en finale contre le Portugal. La France est championne d’Europe, les Français font la fête dans les rues et Zidane redevient le héros national. Surfant sur sa vague de popularité, il se présente aux élections présidentielles de 2017, et bat Jean-Luc Mélenchon au second tour avec 78% des votes… Imaginons. […]

    Répondre