Il y a 20 ans Marie-José Pérec faisait le doublé 200-400 aux JO de 1996 à Atlanta, l’un des plus beaux moments du sport français

Alors que les athlètes feront demain leur entrée sur les pistes de Rio, on célèbre cette année les 20 ans du doublé olympique de Marie-José Pérec. En 1996, aux Jeux olympiques d’Atlanta, la sprinteuse française réalise le doublé sur 200 et 400 m. Retour sur ce succès historique pour l’athlétisme français.

Marie-José Pérec reine de la piste

Après des JO de Barcelone réussis avec une médaille d’or sur 400m, l’héritière de Colette Besson (sacrée sur la même distance à Mexico) vient à Atlanta pour confirmer . Pour ces JO, Marie-José Pérec arrive avec le statut de favorite, notamment grâce à son titre de championne du monde en 1995 à Göteborg sur 200 m.

Avant de rentrer sur les pistes du stade olympique, un autre défi attend la guadeloupéenne cette année-là. Marie-Joe est en effet désignée porte-drapeau de la délégation française. Un rôle très particulier qui lui tiendra très à cœur. Au moment de l’entrée de l’équipe de France olympique, on peut voir sur son visage toute l’émotion que cela représente pour elle de brandir le drapeau tricolore. Suite à ce moment magique du 19 juillet 1996, retour à l’entraînement, la première course pour Pérec est dans seulement 10 jours.

La compétition commence pour elle avec le 400 m où elle est tenante du titre. Face à Marie-José Pérec, l’australienne Cathy Freeman est là pour lui barrer la route. À cette époque, elle seule pouvait rivaliser avec la française. Assurant les premiers 300 mètres, Marie-Joe va sortir en tête au dernier virage. Sur la dernière ligne droite, c’est comme prévu un match France-Australie qui a lieu. Freeman va finalement craquer à 50 mètres de l’arrivée. Marie-José Pérec est championne olympique en 48 secondes et 25 centièmes. Ce temps est tout simplement la meilleure performance depuis 1986. Beaucoup considère ce chrono comme le véritable record du monde. En conservant son titre, la française est la première sur cette distance à remporter deux titres consécutivement.

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21 secondes pour rentrer définitivement dans la légende

3 jours après son sacre, place à une tout autre compétition avec le 200m. Malgré son titre mondial, la star française n’est pas forcément une spécialiste de la discipline. Pour autant, elle se hissera en finale où elle devra notamment affronter la jamaïcaine Merlene Ottey. Placée dans l’un des couloirs intérieurs, la française sort du virage derrière Ottey. Mais lors de ces 100 derniers mètres, Marie-Joe va coiffer sa rivale du soir dans les toutes dernières foulées. Elle remporte cette course en 21 secondes et 07 centièmes. Ce temps représente la meilleure performance mondiale de l’année.

Pérec vient donc ainsi de réaliser le doublé olympique sur 400 et 200 m. Chose qu’aucun athlète français n’est parvenu à réaliser avant elle. Avec ces 2 médailles d’or, elle rejoint une autre légende de ce sport Michael Johnson également champion olympique sur 200 et 400 lors de ces JO à Atlanta.

Lors de cette olympiade, la France réalise la meilleure performance de son histoire. Elle termine à la 5e place au tableau des médailles grâce aux 37 breloques remportées à Atlanta. Avec 15 médailles d’or, 7 en argent et 15 en bronze, les français repartent des États-Unis avec d’excellents résultats. Outre le doublé de Marie-José Pérec, on citera lors de ces JO, le titre de Jean Galfione à la perche ou bien encore les sacres de Laura Flessel en escrime et de David Douillet en judo.

Une fin de carrière à oublier

Après ces 2 médailles d’or au JO de 1996, la suite sera beaucoup plus compliquée. Entre 1997 et 2000, Marie-José Pérec enchaînera les blessures. Elle ne participera pas aux mondiaux en 1999. En 2000, aux Jeux olympiques de Sydney, la française quittera l’Australie dans la précipitation. Soi-disant victime de menaces, Marie-José Pérec préfère renoncer. Elle ne défendra donc pas ses deux médailles d’or remportés 4 ans auparavant. Même si elle avait pris part à la compétition, il y avait de grandes chances que la championne olympique en titre soit détrônée par plus forte qu’elle.

Par la suite et malgré son souhait de retrouver les pistes d’athlétisme, la française n’arrivera pas à revenir au plus haut-niveau. La faute à de trop nombreux pépins physiques. Elle renoncera notamment aux mondiaux 2003 de Paris. En 2004, elle annonce officiellement la fin de sa carrière.

Malgré cette fin bien triste, Marie-José Pérec est sans aucun doute la plus grande championne de toute l’histoire du sport français. Une légende qui on l’espère motivera nos champions comme Renaud Lavillenie avant les épreuves d’athlétisme qui débuteront dès demain.

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