35 ans de coaching dont 20 saisons à la tête d’Arsenal, bilan de la carrière de l’un des principaux ambassadeurs du football français en Angleterre : Arsène Wenger.

Avec ses cheveux grisonnants et sa cravate écarlate, Arsène Wenger semble être assis sur le banc d’Arsenal depuis toujours. À la fin de la saison prochaine, il égalera le record de Sir Alex Ferguson et ses 21 ans en tant qu’entraîneur de Premier League. Le regard souvent fermé, concentré, l’alsacien n’est pas aussi démonstratif qu’un Jurgen Klopp ou un Diego Simeone, mais il sait mener ses hommes. Malgré tout, il est probablement l’entraîneur le plus controversé du moment, et même dans son propre stade apparaissent des pancartes « Wenger Out ». Parfois fautif, souvent malchanceux, cela fait maintenant 12 ans que le titre de champion d’Angleterre lui échappe. Malgré tout, la direction du club lui fait confiance, et ce depuis 20 ans. Sur le même laps de temps, le Real Madrid a changé 21 fois de coach, parfois 3 fois dans la même saison. Alors qu’une grande partie des supporters semble toujours croire en celui qu’ils surnomment « The Boss », sa cote de popularité ne cesse de baisser.

Même si son parcours en France était déjà assez remarquable, notamment avec Monaco, sa vraie renommée, l’alsacien l’a gagnée dès 1998 lorsqu’il a offert à Arsenal un doublé coupe-championnat. Mais le début des années 2000 marque son sacre. Après avoir gagné le titre une première fois lors de la saison 2001-2002, Wenger et ses joueurs réalisent l’exploit de terminer une saison complète sans enregistrer la moindre défaite en 2004. Emmenés par « le King » Thierry Henry et ses 30 buts, les invincibles ont gagné 26 matchs pour 12 nuls. Malheureusement, le rêve de Ligue des Champions n’est jamais devenu réalité, les Gunners ayant perdu la finale 2006 face au FC Barcelone. Pire, à partir de 2005, Arsenal a connu une période de trou noir de 9 ans, sans titre. Les FA Cup 2014 et 2015, maigre consolation, ont été vécus comme la fin d’une malédiction, mais  les supporters attendent toujours un nouveau championnat.

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Wenger ne s’en est jamais caché, il aime les joueurs français et/ou issus de Ligue 1. À l’image d’un certain Marcelo Bielsa qui avait déclaré que la l’hexagone détenait les meilleurs jeunes talents du monde, l’entraîneur d’Arsenal aime faire ses affaires dans son pays natal. Dans certains cas (impossible de ne pas penser à Henry, Vieira, Pires, Wiltord, Nasri, Koscielny et encore d’autres) le résultat fut plus que satisfaisant, dans d’autres (Debuchy, Diaby…) beaucoup moins. En tout, 28 joueurs de nationalité française sont passés par Arsenal depuis l’arrivée de l’Alsacien et récemment les rumeurs semblent confirmer qu’Arsène ne change pas ses habitudes, ratant Kante au profit de Chelsea, et étant en négociations avec Leicester pour l’ex-havrais Riyad Marhez. Mais surtout, la principale critique que font les supporters à Wenger c’est son manque de folie sur le marché des transferts. Grand habitué du top 4, mais jamais premier, Arsenal semble chaque fois si proche du titre, mais manque d’effectif, et de grands noms. Même si les arrivées d’Ozil, Xhaka et Sanchez tranchent avec cette habitude ces dernières saisons, l’an passé Arsenal n’a enregistré que le seul transfert de Petr Cech alors que beaucoup attendaient de grosses pointures comme Higuain, Benzema ou encore Mario Gotze… Pourtant le club a les moyens de se les offrir, mais ne parvient pas à les attirer, peut-être trop radin. Cette année encore, alors que Kante, Vardy, Lacazette et Mauricio Icardi étaient annoncés, les pistes semblent aujourd’hui refroidies.

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Malheureusement Arsenal a besoin de nouveaux joueurs, en particulier parce que le club est chaque saison très touché par les blessures. Connu pour son infirmerie, rien que l’an passé le club a souffert des absences de certains cadres de l’équipe comme Santi Cazorla, Jack Wilshere, Alexis Sanchez, ou encore Aaron Ramsey, tous out plusieurs mois. En 5 ans, Jack Wilshere  a lui seul souffert de plus de 10 blessures soit un total d’environ 29 mois d’absence. Impossible de ne pas évoquer également l’ex-Gunner Abou Diaby, symbole des blessures qui frappent Arsenal à répétition. Mais comment expliquer cela, mauvaise préparation ? En 2014, Wenger a pourtant recruté Shad Forsythe, préparateur physique star qui était au côté des allemands champions du monde au Brésil. Des joueurs trop fragiles ? Pour les habitués de l’infirmerie comme Wilshere peut-être, mais comment expliquer les blessures de Sanchez, Giroud ou Ramsey ? Peut-être simplement la malchance, en tout cas Arsenal doit approfondir son effectif, notamment aux postes de défenseur central où la seule option aux côtés de Laurent Koscielny semble être le très irrégulier Gabriel – Per Mertesacker étant blessé au genou pour une durée indéterminée –  et au poste d’avant-centre pour concurrencer un Olivier Giroud qui n’a malheureusement pas suffisamment convaincu.

Même si Mahrez pourrait amener de sa magie et renforcer l’attaque des Gunners aux côtés d’Ozil et Sanchez, Arsène Wenger doit faire mentir sa réputation et recruter un serial buteur quitte à casser la tirelire, surtout dans ce football-business où la Juventus est capable de mettre 94 millions et un salaire de 7 millions par an pour Gonzalo Higuain. Après les refus qu’il a essuyés, l’Alsacien va devoir creuser un peu plus loin pour recruter le numéro 9 qu’il n’a jamais retrouvé après le départ de Robin Van Persie. Comme l’a dit Thierry Henry, il semble difficile de gagner la Premier League sans un Top Player en pointe et si Arsenal venait encore à rater le titre, la direction pourrait s’impatienter et mettre fin au règne de son entraîneur emblématique sur le banc du club… Affaire à suivre.

Par Tim

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    […] notamment en défense centrale. Ce secteur de jeu était déjà le point faible de l’effectif d’Arsène Wenger la saison passée, il est donc dur d’imaginer Arsenal faire mieux que son habituelle 4ème place […]

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