Alors que la liste des 12 joueurs de Team USA pour les JO 2016 a été dévoilée, revenons sur une équipe qui marqua l’histoire des Jeux Olympiques et du jeu : la Dream Team.

Pour la première fois depuis 2004 et une bien triste troisième place aux JO, Team USA ne se rendra pas à la Mecque du sport avec son équipe A. Même si la compétition sera assurément survolée, il manquera cette magie que des joueurs comme LeBron James, Stephen Curry ou Kobe Bryant auraient pu apporter… Comme à l’époque de la Dream Team…

https://youtu.be/iJyJhSLDry8

En 1992, pour la première fois dans l’histoire des JO, les basketteurs professionnels peuvent participer à la compétition. Les Etats-Unis sortent d’une décevante troisième place à Séoul obtenue avec leurs joueurs universitaires. Un seul mot d’ordre pour Barcelone : casser des gueules. Team USA va donc assembler la plus grande équipe sportive de tous les temps. En effet, nous parlons ici d’une équipe avec les plus grandes stars de leurs époques (voir de tous les temps), dans leurs prime ou presque.

Coachée par l’ex-entraîneur des Detroit « Bad-Boys » Pistons, l’équipe écrasera absolument tout sur son passage. En moyenne, durant les JO, les adversaires, se mangeront 43,8 points d’écarts (!). En moyenne, l’équipe marquait 117,3 points par match (à 57,8%), complètement fou. Magic Johnson rendait bien compte de pouvoir offensif dévastateur de cette équipe : « je regarde sur ma droite, j’ai Jordan… Je regarde sur ma gauche j’ai Larry ou Barkley. Je ne sais pas à qui passer la balle ». Voici les 12 joueurs qui composaient cette Dream Team, de la pure folie.

  • n°4 : Christian Laettner (Université de Duke, seul joueur universitaire membre de l’équipe)
  • n°5 : David Robinson (Spurs de San Antonio)
  • n°6 : Patrick Ewing (Knicks de New York)
  • n°7 : Larry Bird (Celtics de Boston)
  • n°8 : Scottie Pippen (Bulls de Chicago)
  • n°9 : Michael Jordan (Bulls de Chicago)
  • n°10 : Clyde Drexler (Trail Blazers de Portland)
  • n°11 : Karl Malone (Jazz de l’Utah)
  • n°12 : John Stockton (Jazz de l’Utah)
  • n°13 : Chris Mullin (Warriors de Golden State)
  • n°14 : Charles Barkley (Suns de Phoenix)
  • n°15 : Magic Johnson (Lakers de Los Angeles)

Des Hall Of Famers à foison, du talent plus qu’il n’en faut et des légendes à tout va. On comprend mieux pourquoi l’équipe écrasera littéralement le tournoi. Magic Johnson, bien que retraité depuis novembre 1991 et la révélation de sa séropositivité fait également partie du voyage. Pour lui cette expérience fut comme un « life saver » dans son combat contre la maladie. Avec son meilleur ennemi Larry Bird, il formait le duo de co-capitaines de cette équipe. Ces deux joueurs au crépuscule de leurs carrières représentaient avec Michael Jordan le plus gros Big Three de l’histoire du jeu. En 1992, sur les 13 dernières saisons, le trio avait remporté 10 championnats, 7 titres de MVP des Finales, 8 titres de MVP et 6 de meilleurs marqueurs.

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Dream-Team-1992

Seuls absents de marque : Isiah Thomas et Shaquille O’Neal. Isiah Thomas, du fait de son appartenance aux Bad Boys et du fait que Michael Jordan le détestait, ne fera malheureusement pas le voyage. Se souvenant des fameuses « Jordan Rules », MJ laissa le choix à Rod Thorn, membre du comité de sélection de Team USA « Je ne veux pas jouer si Isiah Thomas est dans l’équipe ». Déjà superstar, il aura le scalp du génial meneur. Pour Shaquille O’Neal la donne est un peu différente. Le comité de sélection, en hommage aux précédentes Team USA, voulait emmener un joueur universitaire. Très vite, deux joueurs se détachèrent : Christian Laettner et Shaquille O’Neal. Double-Champion NCAA en titre et Naismith College Player of the Year, Laettner remporta naturellement la mise. Aujourd’hui, au regard des carrières NBA des deux joueurs, il est évident que c’est O’Neal qui aurait dû venir…

Les JO seront également l’occasion pour Barkley de faire le show. Lors du premier match contre l’Angola, il se distinguera par un coup de coude sur le pauvre Herlander Coimbra. Le lancer franc marqué par Coimbra sera le seul point mis par son équipe au cours d’un run de 46-1 mené par Team USA. Pour en revenir à Sir Barkley, il gratifiera la presse de multiples punchline tout au long tournoi. Avant le match contre l’Angola, il sortira ainsi : « Je ne sais rien d’Angola mais je peux vous dire qu’ils sont dans la merde ». À la fin de la rencontre remportée 116-48 (+68) par la Dream Team, on se qu’il avait raison. Au regard de la popularité de l’équipe, Team USA ne résidait pas au village olympique mais dans un hôtel de Barcelone. L’équipe reçut même des menaces de mort. Un jour, alors qu’il était seul dans les rues de Barcelone, on demanda à Barkley où étaient ses gardes du corps censé assurer sa sécurité. L’ailier fort montra alors ses poings et balança « This is my security ».

Au final, Le tournoi Olympique sera une véritable démonstration. Seule la Croatie, en finale, réussira à contester leur hégémonie avec une victoire serrée de Team USA par +32.

L’impact de la Dream Team aura été gigantesque dans l’histoire du sport, chaque Team USA (les grosses) envoyée aux JO, aimant se comparer à leur glorieuse année. Malgré ce qu’en dit Kobe Bryant, aucune équipe n’atteindra les sommets de la Dream Team.

 Par G

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