Francis Ngannou va affronter Anthony Hamilton en co-main event de l’UFC Fight Night 102. Le lion intestable a accepté de répondre à nos questions.

 

À l’UFC, Francis Ngannou (8-1 MMA, 3-0 UFC) est pour le moment irrésistible. Depuis ses débuts en MMA en 2013, le tank écrase tout ou presque. En trois combats à l’UFC, le géant d’un mètre 93 pour 117 kilos a toujours terminé ses adversaires par KO. Pour la première fois à l’UFC pour l’UFC Fight Night 102, on peut voir son joli minois sur le poster de l’événement. Co-main event dans la plus prestigieuse organisation au monde, Ngannou franchit les étapes rapidement.

Le combat contre Anthony Hamilton (15-5 MMA, 3-3 UFC) doit confirmer l’embryon de hype qu’il y a autour du Franco-Camerounais. En effet, un nouveau finish ou premier ou second round poinçonnerait « bien comme il faut » la case légitimité dans le profil du Predator. Tout juste à l’équilibre, Hamilton représente le parfait adversaire pour poursuivre cette ascension vers les sommets. 12e du classement heavyweight, Francis Ngannou pourra ensuite commencer à se frotter à la crème de la catégorie : Stefan Struve (11e), Travis Browne (9e), Andrei Arlovski (8e), Mark Hunt (7e), Josh Barnett (6e) ou Ben Rothwell (5e) autant de combattants contre lesquels Ngannou aurait sa chance (pour le reste, on va se détendre un peu, pour le moment…).

À deux jours de son 10e combat, le combattant a donc accepté de répondre à nos questions. Des réponses aussi expéditives que ses combats à l’UFC. Claires, nettes et précises.

 

Bonjour Francis, un peu d’appréhension pour ton prochain combat ?
Bonjour Guillaume, bien sûr, il y a un peu d’appréhension, un peu de stress. Tout se mélange avant un combat.

Tu as un pronostic contre Anthony Hamilton ?
On va dire KO en fin de premier round ou début de deuxième round.

Tu n’as gagné que par KO depuis ton arrivée à l’UFC, as-tu conscience de ce pouvoir de KO ?
Oui je commence à m’en rendre compte mais j’essaie de ne pas trop y faire attention.

Qu’est-ce qui a changé entre le Francis Ngannou qui affrontait Zoumana Cisse et celui d’aujourd’hui ?
Le Francis NGannou d’aujourd’hui a beaucoup plus d’expérience. Le 14 décembre 2013, ça ne faisait que 4 mois que je faisais du MMA. Aujourd’hui, ça va faire 4 ans.

Qu’est-ce qui a séduit l’UFC pour aller te chercher?
Je ne sais pas, on a aussi dû convaincre l’organisation de notre côté. Comme un entretien d’embauche classique où on montre un CV et nos compétences.

Un combat en 5 rounds, tu te sens prêt pour ça aujourd’hui ?
Tu sais, le combat peut se terminer au 1er, au 2nd, au 3e, 4e ou 5e round. Le temps venu, on travaillera le cardio et on préparera le gameplan pour. Pour le moment j’ai mon combat contre Hamilton à préparer, en 3 rounds maximum (si cela se règle à la décision).

Tu seras co-main event contre Hamilton, bientôt en tête d’affiche ?
Tu sais, j’ai déjà été dans le troisième combat par deux fois. Ça ne change rien pour moi d’être en co-main event. Pour la suite, on verra ce qu’il se passe.

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Il y a beaucoup de gens légitimes au sol en Heavyweight. Eddie Bravo (célèbre coach de jiu-jitsu ayant eu pour élève Tony Ferguson, Ronda Rousey ou encore Chuck Liddell) a dit qu’il fallait être amoureux du jiu-jitsu. Alors amoureux du grappling et du jiu-jitsu autant que la lutte et le striking ?
C’est certain, aujourd’hui, je travaille le MMA dans sa globalité. Je fais du MMA. Je ne délaisse aucun compartiment et je travaille sur l’ensemble. Je connais mon point fort et je connais mon point faible.

Que penses-tu de la MMA Athletes Association, l’union lancée par des combattants MMA ?
On ne sait pas grand chose dessus si ce n’est que Georges St-Pierre, Donald Cerrone et Cain Velasquez y sont. On n’a pas d’information dessus, mais on va suivre ça. En tant que combattant on voudrait bien gagner sa vie, avoir un plan retraite. La carrière ne dure pas très longtemps. Comme je vis en France, je n’ai pas eu l’occasion d’en parler avec d’autres combattants.

Je survis du MMA depuis 3 ans. À notre arrivée dans l’organisation, l’UFC ne fait rien pour nous. On doit gagner sinon on se fait virer comme le français David Baron (un seul combat lors de l’UFC 89). Il y a bien des contrats de plusieurs combats, mais on ne peut rien faire si l’UFC ne veut plus de nous.

L’intérêt du MMA et de l’UFC monte en France, est-ce que tu as la pression du pays sur tes épaules ?
Je me considère comme étant franco-camerounais donc oui, il y a la France, mais aussi le Cameroun.

Toujours par rapport à la France qu’as-tu ressenti concernant la dernière affaire et la relation toujours plus tendue entre le MMA et ton pays ?
Ça nous aiderait d’être soutenus par la France, mais le pays ne fait rien pour nous.

Justement, que penserais tu d’un UFC 222 à l’Accorhotels Arena avec toi main event ?
C’est sûr, ce serait le rêve…

À la fin de ta carrière, comment voudrais-tu que les gens se souviennent de toi ?
Il est encore trop tôt pour penser à ça. Je viens d’arriver et je veux marquer mon époque.

Merci beaucoup Francis, et bon courage contre Hamilton.

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Tags Interview UFC

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