En février 2012, les New York Knicks en perdition découvraient le phénomène Jeremy Lin et la Linsanity.

Arrivé en NBA chez les Warriors en 2010 sans avoir été drafté, Jeremy Lin effectuait depuis une carrière de joueur de bout du banc. Il jouera ainsi 29 matchs pour 9.8 minutes de jeu, 2.6 points (38.9%), 1.2 rebond, 1.4 passe et 1.1 steal chez les Californiens. Cette saison rookie sera aussi marquée trois voyages du côté de la franchise de NBA D-League affiliée aux Warriors : les Reno Bighorns.

Pendant le lockout de 2011, il en profitera pour jouer en Chine chez les Dongguan Leopards durant un tournoi où il sera nommé MVP. Lin profitera du lock-out pour se forger un corps de NBAer en passant de 91 à 96kilos et en gagnant 6.8kg de muscles. Malheureusement pour lui, il sera coupé par Golden State dès le premier jour du training camp le 9 décembre 2011.

Après deux matchs de présaison non concluants chez les Rockets, il trouvera le salut à New York. Il était ainsi vu comme le 4e meneur de l’équipe derrière Toney Douglas, Mike Bibby et Baron Davis. Très vite, il sera assigné aux Erie BayHawks en D-League.

Finalement, le 4 février 2012 et alors que les Knicks étaient en perdition, Mike d’Antoni se décidera à laisser sa chance au joueur. Après avoir joué 6m la veille, il jouera 35m en sortie de banc contre les Nets de Deron Williams. Il terminera avec son meilleur match en carrière : 25 points (10 sur 19), 5 rebonds, 7 passes, 2 interceptions. Surtout, il permettait aux Knicks de l’emporter. Lors du match suivant et la victoire contre le Jazz, Lin sera propulsé starter et plantera 28 points (10 sur 17), 2 rebonds, 8 passes (8 TOs) en 44 minutes. Les Knicks enchaîneront une troisième victoire de suite avec leur talisman contre les Wizards de John Wall. Lin toujours aussi agressif finira avec 23 points (9 sur 14), 4 rebonds, 10 passes pour son premier double double.

C’est véritablement lors du match suivant que la Linsanity naîtra. Contre les Los Angeles Lakers et au Madison Square Garden, Lin outscorera Kobe Bryant pour offrir la victoire à New York. Sans Stoudemire ni Anthony, les Knicks s’en remettront au phénomène qui finira à 38 points (13 sur 23), 4 rebonds et 7 passes. Après avoir enchaîné avec une nouvelle victoire contre les Wolves, Lin sera nommé Meilleur joueur de la semaine à l’Est avec 27.3 points, 8.3 passes et 2.0 steals lors de ses 4 premiers matchs en tant que titulaire.

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Dans la lignée de ces performances folles, il tapera le Game Winner face aux Toronto Raptors le 14 février 2012 devant un Air Canada Centre médusé !

Les Knicks reviendront à 50% lors du match suivant contre les Kings où Lin finira à 10 points (4 sur 6), 5 rebonds, 13 passes. Après 7 victoires de suite, New York et Lin connaîtront leur première défaite depuis la révélation du joueur contre les Hornets (89-85). Sur ses 12 premiers matchs en tant que starters, Lin mènera les Knicks à un bilan de 9-3 pour 22.5 points et 8.7 passes de moyenne. Dans une équipe comme New York, on vous laisse imaginer la hype (le prix des places au MSG triplera). Il sera même sélectionné au Rising Stars Challenge.

Jeremy Lin était n°2 des ventes de maillots entre avril 2011 et avril 2012, juste derrière Derrick Rose alors MVP en titre !

Sa période dorée prendra fin lors du licenciement de Mike D’Antoni et son début de blessure au genou. Il finira prématurément sa saison le 24 mars contre les Detroit Pistons avec une blessure au ménisque nécessitant l’opération. Il finira sa première véritable saison avec 14.6 points (44.6%), 6.2 passes et 3.1 rebonds en 35 matchs en passant de zéro à héros. Durant l’intersaison, les Rockets lui proposeront 25 millions sur 3 ans et les Knicks ne matcheront pas l’offre. La Linsanity s’envolera pour le Texas sans jamais parvenir à réitérer ses exploits de l’hiver 2012.

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