Présentation de celui qui sera bientôt notre numéro un français : Lucas Pouille.

2012, c’est la date des débuts professionnels de Lucas Pouille. 4 ans seulement que le nordiste a fait son entrée parmi les 1000 meilleurs joueurs du monde. Fin 2012, il est déjà 431e joueur mondial. Progression fulgurante, à 19 ans il intègre le top 200. Grâce à une invitation, il dispute pour la première fois le tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem, il parvient au second tour de Roland-Garros grâce à une victoire en trois sets sur Alex Kuznetsov, 171e mondial. Lucas Pouille est à l’époque un adepte des tournois Challenger qui lui permette de grappiller des places au classement. Le tout jeune joueur gravi les échelons les un après les autres, mais toujours avec efficacité et rapidité. 2012, tournois Future, 2013, tournois Challenger, 2014 est encore une nouvelle étape. Il se bat pour sortir des qualifications de gros tournois et dispute le Masters 1000 de Paris-Bercy, le meilleur tournoi de sa jeune carrière. Sorti des qualifications, il bat facilement le croate Ivo Karlovic, alors 27e mondial, 6-1, 6-4 et enchaîne avec une première victoire sur un top 20, l’italien Fabio Fognini, 7-6, 7-6. Battu 6-4, 6-4 par Maître Roger Federer, Pouille a bel et bien fait ses premiers pas dans la cour des grands et termine d’ailleurs l’année 2014, 133e mondial.

En 2015 il ne dispute quasiment que des tournois ATP, constant et appliqué, il devient 98e mondial à 21 ans, il est donc top 100 et l’a bien mérité. Demi-finaliste de l’ATP 500 de Hambourg, il atteint son meilleur classement, 64e mondial.

2016, année de folie pour Lucas Pouille qui est une des révélations du circuit. Il intègre aux côtés des Kyrgios, Thiem et autre Zverev, la NextGen, groupe de jeunes joueurs que l’on considère héritiers de l’ère Federer, Djokovic, Nadal, Murray.

Première victoire sur un top 10 (David Ferrer à Miami), Pouille enchaîne les bonnes performances. Première finale sur le grand circuit, il dispute la finale de l’ATP 250 de Bucarest, perdu face à Fernando Verdasco. Lucky loser et profitant du forfait de Juan Monaco en quart de finale, le français atteint les demi-finales du Masters 1000 de Rome (défaite face à Andy Murray). 32e, c’est son classement au retour d’Italie. Tout ça lui vaut d’être tête de série aux Internationaux de France, beaucoup de pression sur ses épaules, à 22 ans seulement, on attend beaucoup de lui. Vaincu au deuxième tour de Roland-Garros, cela ne semble pas l’avoir touché, mais plutôt fait prendre conscience des enjeux d’être parmi les 30 meilleurs mondiaux. Nous n’avons pas perdu Lucas Pouille. Inexpérimenté sur gazon, il va chercher un quart de finale de Grand Chelem sur le terrain vert de Wimbledon. Tomas Berdych stoppe l’ascension vers les sommets de Pouille, mais rassurez-vous, à 22 ans, une demi-finale de Grand Chelem, il aura l’occasion d’en disputer plus d’une. À noter que Lucas Pouille (21e mondial) est en ce moment le troisième meilleur joueur de moins de 23 ans au classement ATP, derrière Dominic Thiem (22 ans, 9e) et Nick Kyrgios (21 ans, 18e).

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La relève est donc assurée et ce n’est pas Yannick Noah qui me contredira. En effet, cerise sur le gâteau, le petit protégé d’Emmanuel Planque est convoqué en Équipe de France pour le quart de finale de Coupe Davis. Les Bleus se frotteront à la République Tchèque. Pouille n’est donc pas qu’un joueur du futur, il est aussi un joueur du présent. Quatrième joueur français derrière Tsonga (10e), Gasquet (14e) et Monfils (17e), c’est tout naturellement que Noah a pensé à faire appel à lui.

Pouille a pris une énorme dimension pour son âge et ne cesse de franchir les paliers du haut niveau. Un joueur complet en pleine bourre qui n’a pas fini de nous surprendre.

Par Alexandre D

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  1. Lucas Pouille file en quart de finale de l’US Open et élimine Nadal

    […] Pouille commence avec un premier set en mode papa. 6-1 face à l’ex-patron du circuit mondial, on se dit que le français n’est pas là pour jouer les ramasseurs de balles. Le deuxième set remporté par le Majorquin laisse supposer un nouveau marathon pour le français. Il reste en effet sur deux victoires en cinq sets à Flushing Meadows contre Chiudinelli et Roberto Bautista Agut. C’est finalement en 4h07 de jeu que le Français réussira à sortir Rafa : 6-1, 2-6, 6-4, 3-6, 7-6. L’espagnol, qui, de son côté, cherche toujours à atteindre les quarts d’un Grand Chelem depuis Roland Garros 2015 et son élimination face à Djokovic. Triste pour le champion qui semblait se relancer après des JO réussis. Après ses défaites contre Fognini (en menant deux sets à rien) à l’US Open 2015, Verdasco (en 5 sets) à l’Open d’Australie 2016 et Juan Martin del Potro (tie-break du troisième set) aux JO, il semble que l’espagnol est perdu de sa grinta. Pour sa défense, Pouille avait toutes les armes nécessaires pour l’emporter contre l’Espagnol : il est grand, possède un gros service, a un revers à deux-mains et est un attaquant. Autant de caractéristiques qui gênent le Majorquin. […]

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