À l’occasion de la sortie du dernier film Disney « Casse-Noisette et les Quatre Royaumes », La Sueur s’est rendue à Londres à la rencontre de la danseuse étoile américaine, qui nous a parlé de sa vie et de son expérience derrière les caméras.

Originaire de Kansas City, Misty a commencé la danse quand elle était enfant, et a rapidement intégré un conservatoire local. Tout aussi rapidement, elle a démontré des aptitudes et une aisance évidente dans sa danse jusqu’à être considérée comme un prodige. Elle fut une brillante danseuse qui a pu à l’occasion d’une tournée, danser pour Prince, jusqu’à marquer l’histoire en 2015, en devenant la première danseuse afro-américaine à intégrer un rôle de danseur principal au sein de l’American Ballet Theatre. Elle a été la même année nommée au sein du prestigieux classement des 100 personnes les plus influentes du Monde par le TIME Magazine, et est également sponsorisée par des marques comme Under Armour, Coach, T-Mobile ou Seiko.

Habituée à la scène, Misty connaît parfaitement « l’énergie qui se dégage du public, les lumières et la disposition d’un ballet ». Derrière la caméra, elle a dû s’adapter à un décor radicalement opposé, une expérience selon elle « complètement différente ». Dans l’univers où Misty Copeland a construit son honorable carrière de danseuse étoile, elle a su maîtriser à la perfection ses postures, ses mouvements et ses attitudes pour offrir à son audience des prestations élégantes, fluides qui lui apportent une réaction des personnes face à elle pendant le ballet. Pour Casse-Noisette, la danseuse s’est confrontée au métier d’acteur où elle pouvait se voir « coupée » dans un mouvement et repartir dès l’instant d’après dans un autre à « l’action » du réalisateur. Elle aime dans son expérience cinématographique avoir pu danser en enregistrant ses scènes d’une seule prise, rassurée par la possibilité de revenir sur d’éventuels détails perfectibles, me confiant d’un sourire communicatif qu’elle aimerait bien avoir cet avantage-là sur scène également.

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Sur son avenir d’actrice, Misty ne se ferme aucune porte. Si elle ne se voit pas forcément tourner dans un rôle différent tout de suite, elle admire en Clara, l’héroïne de Casse-Noisette, son audace, elle qui réalise des choses qu’elle pensait impossibles. En retraçant son parcours de vie, Copeland se dit qu’elle pourrait tout envisager pour sa carrière future, qu’elle ne se serait jamais imaginée dans un Disney après avoir écrit trois livres. Être une danseuse étoile à l’American Ballet Theatre est pour Misty sa priorité, sans jamais oublier d’où elle vient, et l’influence qu’elle peut avoir. Sur ces réseaux sociaux, @mistyonpointe aime partager les vidéos d’enfants qui dansent et qui lui envoient dans l’espoir d’être publiés par la danseuse. Elle ressent elle-même beaucoup de bonheur quand elle voit de plus en plus d’enfants aller voir des spectacles, elle qui a aussi grandi en ayant des inspirations qui l’ont poussé à devenir la femme qu’elle est aujourd’hui. De sa mère, dont elle loue la capacité à élever six enfants à Mariah Carey qui fut une inspiration pour elle du succès d’une femme métisse, la plus grande inspiration de Misty Copeland en grandissant était Raven Wilkinson, danseuse étoile afro-américaine dans les années 1950 qui a dû, au cours de sa carrière, affronter le racisme contre les noirs américains. Son histoire fut pour Misty une motivation fondamentale pour devenir danseuse, est devenir ainsi « la voix de femmes de couleur qui n’ont pas eu la même opportunité qu’elle ».

Dans Casse-Noisette et les Quatre Royaumes, Misty Copeland apporte de la grâce au film, représentant l’histoire narrée à travers sa dance élégante, émouvante et passionnée qui permet au spectateur une expression visuelle exaltante inspirée du conte Casse-Noisette et le Roi de Souris d’E.T.A. Hoffmann et du ballet de Pyotr Tchaïkovski. Pour sa première expérience au cinéma, Misty Copeland a apporté son expérience et sa grâce au service d’un film largement distribué, elle qui danse avec une pareille élégance au sein de son ballet.

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