Jeudi prochain débute en Russie la coupe du monde FIFA 2018, événement populaire par excellence, qui amène dans son sillage et comme à chaque édition, sa musique officielle extrêmement marketée et de plus ou moins bonne facture.

On se souvient tous du fameux Waka-Waka de Shakira, planté à grands coups de stratégies commerciales dans nos cervelles encore étourdies sous les Vuvuzelas. Cette année, place aux jeunes, Will Smith est donc l’heureux élu pour interpréter l’hymne officiel sur une production signée Diplo, et soyons honnête, c’est loin d’être un chef d’oeuvre. Cependant, des pépites il en existe, mais intéressons-nous à ce lien étrange et surtout indéfectible qui lie grands événements sportifs et oeuvres musicales.

La musique est moteur à la performance sportive, il n’en fait aucun doute quand on voit l’influence des Hymnes sur les équipes et leurs supporters, ou encore l’effet galvanisant d’un Haka néo-zélandais avant l’affrontement. Car on parle bel et bien d’affrontement, de lutte, de bagarre. Ces compositions, à l’instar de la Marseillaise, avaient pour but d’exalter les troupes et d’intimider l’ennemi. C’est l’avant-guerre, l’appel aux armes. Mais certaines musiques populaires ou indépendantes sont devenues, parfois par un heureux hasard, indissociables à de grands événements sportifs.

Étonnamment c’est dans l’apogée de la musique baroque que se trouve le meilleur représentant de la musique de stade qui rend zinzin les foules. Pas certain qu’Haendel se soit dit de son vivant qu’il allait faire twerker tous les grands stadiums d’Europe de septembre à avril…Et pourtant. Pour être précis, c’est quasi le cas, puisque c’est bien un arrangement de son oeuvre « Zadok the Priest » qui est diffusé sur toutes les ouvertures de matchs de Champions League. THE CHAAAAAMMMPIONS… Ouais, ouais, toi aussi tu l’as chanté.

Si ensuite Vangelis et son Chariots of Fire a nourri l’imaginaire athlétique, depuis 15 ans un autre titre truste tous les stades du monde. Je veux bien entendu parler de « Seven Nation Army » des White Stripes. L’histoire raconte que des supporters du Bruges KV chauffés à blanc- et à la bière – avant le match, ont entendus le titre à la radio et ont commencé à scander le refrain à base de «POH POH POH POH» Refrain qui aurait ensuite passé les frontières italiennes pour ôter son H et devenir « Po Po Po Po ». Le titre devient tellement populaire qu’il se transforme en « I will survive » Italien lors de la coupe de monde 2006. On connaît la suite : coup de boule, victoire italienne, et chanson hurlée à tue-tête des rues de Naples à Rome. Plus tard elle est devient la chanson emblématique des coupes d’Europe 2008, 2012 et 2016 et s’entend même chez les supporters NFL ou NBA.

Mais outre atlantique, c’est plus un titre de techno allemande underground (!) qui se fait entendre à travers les tribunes des franchises NBA ou NFL sous le nom bien cheloumagueule de « Kernkraft 400 ». Zombie Nation – le producteur – raconte qu’à la base c’était la mélodie d’un jeu vidéo qu’il aimait bien gamin et qu’en retombant dessus des années plus tard il décide de la refaire au synthé. Jusqu’ici tout va bien. Mais ensuite un label italien décide de racheter le titre et de le faire remixer par TuneBoy. Résultat : Carton Mondial.

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Ensuite, le titre est signé aux Pays-Bas, avec en arrangement une foule qui chante la mélodie par-dessus. Résultat ? Énorme carton encore. Ensuite, le morceau arrive aux oreilles du patron de Radikal records, label ricain, qui grâce à ses contacts parvient à le faire diffuser sur les enceintes du Madison Square Garden pendant les matchs. Résultat: Carton Total aux États-Unis. Bien malin celui qui aurait pu prédire un tel succès pour un titre de techno-Indé-germa-400.

J’aurais pu évidemment parler des emblématiques We Are the Champions, Eye of the tiger (je conseille d’ailleurs l’incroyable version WTF par Sylvie Vartan) ou autre Song 2, mais là tout le monde connaît et franchement…c’est moins drôle.

Par ailleurs et pour finir cet article (et en toute subjectivité) je pense que LA musique la plus représentative d’un événement sportif restera à jamais l’entrée des joueurs des Bulls des 90’s. L’introduction de « Sirius » d’Alan Parsons Project semblait pour l’enfant que j’étais la quintessence de la motivation, de l’Entertainment à l’américaine, et surtout l’entrée des joueurs de la meilleure équipe NBA de tous les temps (coucou Steph Curry). Andddd Nowwww…les vrais savent.

Hugo L

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