En 2014, T.J Oshie a, à lui tout seul, battu la Russie et ça n’a absolument pas plu à Vladimir Poutine.

À quelques semaines de la World Cup, événement marquant de la rentrée, retour sur la séance de tir au but la plus folle de l’histoire. Lors des JO de Sotchi en 2014, T.J Oshie a battu à lui seul la Russie en tirs de barrage. Un dur moment pour Vladimir Poutine présent dans les tribunes.

Oshie héros de la guerre froide 30 ans après

Au hockey sur glace, les matchs USA-Russie sont toujours spéciaux. Seul sport collectif où les 2 nations s’affrontent régulièrement, les duels entre les deux puissances sont un bon moyen de se foutre sur la gueule sans déclencher de troisième guerre mondiale. L’une des plus grandes rencontres entre américains et russes aura été la finale des JO de 1980 à Lake Placid. Ce jour-là, la jeune et téméraire Team USA (composé d’universitaires) parvient à faire tomber la terrible équipe soviétique. En pleine guerre froide, ce Miracle on Ice est définitivement entré dans l’histoire.

Si 34 ans plus tard les relations américano-russes se sont apaisées et que les joueurs de la mère patrie évoluent pour la plupart en NHL, il y a toujours une grande rivalité entre les deux équipes. Chez elle, la Russie n’a pas le choix, elle doit remporter la médaille d’or. Cet objectif a directement été fixé par le président en personne Vladimir Poutine. Conscient de l’impact du hockey sur glace aux JO d’hiver et auprès du peuple russe, Poutine voit en cette victoire un symbole de la toute-puissance de son pays face au monde occidental.

Sauf que cela ne va pas totalement se passer comme prévu. Après une victoire difficile contre la Slovaquie lors du premier match de poule, Ovechkin et sa bande affrontent les USA. Une rencontre qui va rentrer dans la légende grâce à la séance de fusillade.

Après un score de 2-2 à l’issue du temps réglementaire et des prolongations, les deux équipes doivent se départager en tirs de barrage. Une séance qui marquera l’avènement d’un joueur : T.J Oshie. Attaquant des Saint Louis Blues, Oshie est l’un des grands spécialistes des penaltys. Il est d’ailleurs le premier à s’élancer ce jour-là avec un tir qui finira au fond des filets.

Après une égalisation d’Ilya Kovalchuck lors de la 3e ronde, place à la mort subite. À ce moment là, les joueurs peuvent retirer autant de fois qu’ils veulent. Le coach de la Team USA de l’époque Dan Bylsma va ainsi envoyer Oshie à chaque nouveau tir. Marquant deux fois de suite et loupant deux penaltys, l’américain arrive lors de la 8e ronde de barrage avec l’opportunité de conclure le match. Approchant comme à son habitude très lentement, le numéro 74 va décocher un tir qui trompera Sergueï Bobrovsky entre les jambes. Après 16 tirs de barrage, T.J Oshie et les USA remportent le match de ces JO.

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Et là Poutine tire la tronche

Une victoire qui n’a définitivement pas plus au président Vladimir Poutine présent dans les tribunes. Une photo qui va faire le tour du monde, qui le montre en train de faire sévèrement la gueule après cette défaite contre l’ennemi de toujours.

Oshie-Poutine

La suite ne sera guère mieux pour la Sbornaya qui va échouer dans sa course vers l’or olympique dès les quarts de finale. Face à une Finlande redoutable, la Russie va sombrer chez elle. Un terrible échec qui va mettre en rogne Poutine. Dans ce tournoi et malgré ses superstars comme Datsyuk, Malkin et Ovechkin, la Russie n’aura jamais réussi à jouer en équipe.

Le seul moment fun de ce tournoi très ennuyeux

Ce USA-Russie aura été en tout cas l’un des rares bons moments de ce tournoi olympique. Tournées vers la défensive, les équipes participants à ces JO n’auront pas proposé du grand spectacle. Au final, c’est le Canada qui s’impose une seconde fois d’affilée après le sacre de Vancouver en 2010. Après avoir battu les USA en demi-finale sur un score digne de Ligue 1 (1-0), la team Canada remportera la finale face à la Suède 4-0.

Malgré les meilleurs joueurs du monde, ce tournoi olympique de hockey sur glace ne restera pas dans les annales. Ennuyeux à mourir, il n’aura pas emballé les fans y compris en Amérique du Nord. Espérons que la Coupe du Monde qui se déroulera à partir du 17 septembre à Toronto soit un poil plus offensif.

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