Réalisé par Jim Jarmusch, Paterson offre à Adam Driver le plus beau rôle de sa carrière dans ce film très poétique.

L’an passé, on avait quitté Adam Driver dans la peau du nouveau méchant de Star Wars. Cette année, alors que Disney nous fait gentiment patienter avec le spin-off Rogue One, l’acteur américain est revenu à un cinéma plus indépendant. Après l’excellent Midnight Special de Jeff Nichols, il est en ce mois de décembre à l’affiche de Paterson. Pour son nouveau film, Jim Jarmusch nous raconte une chronique tranquille sans véritable conflit dramatique. Deux ans après Only Lovers Left Alive, l’une des plus belles histoires de vampires, le cinéaste connu également pour Ghost Samouraï signe ici l’anti-blockbuster hollywoodien, qui au passage est l’un des meilleurs films de l’année.

Poésie sin fin

L’histoire du dernier long-métrage de Jarmusch est on ne peut plus simple. Paterson est un chauffeur de bus qui vit et travaille à Paterson. Une petite ville du New Jersey célèbre pour avoir vu naître des poètes tels William Carlos Willams ou bien encore Alan Grinsberg, figure de la Beat Generation. Aux côtés de Laura (Golshifteh Farahani) et de leur bouledogue Marvin, Paterson mène une vie rangée sans troubles entre son travail et son carnet de poèmes, chose la plus précieuse à ses yeux.

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Après Only Lovers Left Alive avec Tilda Swinton et Tom Hiddleston, film de vampires où régnait une certaine nostalgie, Jim Jarmusch décide de suivre durant 7 jours, le quotidien d’un chauffeur de bus poète. Dans Paterson, ne vous attendez donc pas à voir un rebondissement scénaristique ou un élément dramatique en plein milieu. Non, la force de cette création réside dans sa linéarité, cette vie plus ou moins pépère où les seuls troubles causés seront l’œuvre du chien Marvin (véritable peste). Ainsi, il n’y a pas besoin de réfléchir en regardant cette œuvre, il suffit juste de s’asseoir et de se laisser bercer par la beauté des images et de la mise en scène. Car si l’intrigue se veut très minimaliste, Paterson n’en reste pas moins très profond.

Adam Driver is the best

Centré sur la poésie, le long-métrage de Jim Jarmusch se concentre sur la délicatesse d’une vie normale. Au lieu de s’ébahir sur les tourments d’un personnage ou sur des scènes d’actions remplies d’effets spéciaux, on se passionne ici pour une simple discussion entre deux passagers du bus ou par la rencontre entre Adam Driver et une petite fille qui partage tous deux la même passion.

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Outre sa mise en scène, la force de Paterson réside dans son duo d’acteur. Si on a plaisir à retrouver l’actrice iranienne Golshifteh Farahani vue autrefois dans les Deux Amis et Mensonges d’Etat, c’est surtout Adam Driver qui est excellentissime. Dévoilé par la série Girls, il obtient avec Paterson le plus beau rôle de sa carrière.

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Il est n’est donc pas trop de dire qu’avec son dernier long-métrage, Jim Jarmusch a réalisé un coup de maître. Paterson est donc une œuvre magnifique et sensible qui se place comme l’un des meilleurs films de 2016. L’un des membres de notre top 10 et donc à aller voir absolument.

Paterson (USA – 1h55)
Réalisé par Jim Jarmusch
Avec Adam Driver et Golshifteh Farahani
En salles le 21 décembre

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  1. Critique Beauté Cachée - Will Smith fait de la peine...

    […] Cachée est donc à éviter. Si vous voulez être ému, on vous conseillera plutôt d’aller voir Paterson de Jim […]

    Répondre