Reggie Jackson, la saison de l’éclosion

Après la pluie, vient le beau temps. Petit retour en arrière, nous sommes le 14 avril 2014 dans le Michigan, et la ville de Détroit va connaître un immense changement chez sa franchise de la grande ligue de basket nord-américaine.

14 saisons en tant que joueur, 19 ans en tant que General Manager, l’immortel Joe Dumars, intronisé au panthéon des basketteurs (Hall of Fame) en 2006 aux côtés de Dominique Wilkins et Charles Barkley, démissionne de son poste de directeur général. Il laissera une trace indélébile en ayant participé à l’ensemble des trophées de son équipe de toujours, deux bagues de champion remporté sur le terrain et une en coulisse. Jeff Bower, ancien coach de la Nouvelle-Orléans le remplace au poste de GM et il n’est pas le seul nouvel arrivant, Stan Van Gundy prend place sur le banc et succède au coach Maurice Cheeks.

Tout n’est pas forcément rose dès le début pour l’équipe des Pistons, qui effectue une saison 2014-2015 en demi-teinte avec beaucoup d’irrégularités tout au long des 82 matchs. Pendant deux mois, des décisions sont prises en interne pour essayer de redresser la situation. Après un début de saison catastrophique (5 victoires sur les 28 premières rencontres), Détroit fait dégager Josh Smith qui n’en finissait plus de peser lourd dans le vestiaire et de perturber le collectif sur le parquet. Les espoirs se reposent maintenant sur Brandon Jennings, l’ancien meneur des Bucks bénéficie de beaucoup de temps de jeu et participe à la remontée des Pistons qui enchaînent neuf victoires consécutives. Malheureusement, le numéro 7 se rompt le tendon d’Achille du pied gauche. La faute à pas de chance ?

Sans doute, rien ne va dans le sens des Pistons qui doivent impérativement sortir la tête de l’eau. Cependant, le marché des transferts touche à sa fin, Motor City (surnom de la ville de Détroit) va tenter le tout pour le tout pour régler son problème de meneur. Un coup de poker sera même tenté par les dirigeants puisque dans des échanges effectués avec Oklahoma City, D.J. Augustin est envoyé au Thunder à la place de Reggie Jackson qui fait son apparition dans l’effectif des triples champions NBA. Soulagé d’apprendre qu’il ne cirera plus le banc en regardant Russell Westbrook et Kevin Durant, Reggie Jackson avouera sur son compte Twitter, avoir pleuré de joie en apprenant la nouvelle. Le meneur de 25 ans ne sera pas tout de suite performant. En effet, les Pistons n’accrocheront pas de place en Play-Offs et la saison se terminera comme elle avait commencé. Seulement, la roue tourne toujours, tôt ou tard. A l’aube d’une nouvelle saison, les Pistons sont motivés comme jamais. Détroit est en course pour les phases finales. Au moment où j’écris, Détroit compte 25 victoires et 22 défaites et s’est installé dans les huit premiers (7e à l’heure actuelle) de la Conférence Est. Dans l’ombre d’un monstrueux Andre Drummond, Reggie Jackson travaille et est devenu la parfaite affaire des Pistons qui ont enfin trouvé un meneur qui leur va comme un gant, il correspond aux systèmes de jeu et n’oublie pas de faire le travail, ce que l’on peut constater sur la ligne de stats (19,2 points, 3,6 rebonds et 6,5 passes en 2015-2016).

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Reggie Jackson, pour être honnête avec vous, j’en avais entendu parler lors de quelques grosses performances qu’il avait sorti en Play-Offs lorsqu’il était à OKC. Mais le 8 novembre 2015, tous les projecteurs se sont braqués sur lui : 40 points, 5 rebonds, 5 passes. Sur le parquet de Portland, Reggie Jackson met le feu dans la défense des coéquipiers de Damian Lillard, débordé face à la qualité du jeune chef d’orchestre de 25 ans.

https://youtu.be/IBpYD5nRuOg

Époustouflant c’est le mot, Détroit ne compte donc pas seulement sur son intérieur Andre Drummond, la célèbre ville automobile ajoute une nouvelle corde à son arc, un meneur qui sait tout faire. Shooteur, dribbleur, passeur, RJ est aussi bien adroit de loin (48% à 3 points) que dans la raquette, à mi-distance ou encore sous le cercle. Toujours titulaire cette saison en 47 matchs, on se demande si au final ce n’était pas ça qui lui manquait, du temps de jeu. Libre de pouvoir mené les siens, le meneur d’1m91 se sent plus libéré et prend des risques et ne rate pas l’opportunité d’avoir la totale confiance d’un coach, ce qu’il n’avait jamais eu auparavant. Rendez-vous compte, l’ancien du Thunder lors des victoires de Détroit, tourne à 23 points, 4 rebonds et 7 passes de moyenne. Sa prolongation de cet été pour 5 ans et 80 millions de dollars doit y être pour beaucoup, il n’est plus celui qu’on fait joué lors du garbage time mais bel et bien celui qui doit faire gagner les siens. Les Détroit Pistons roulent paisiblement en voyant s’approcher à l’horizon une belle fin de saison, avec un nouveau moteur, Reggie Jackson.

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Par Alexandre D; l’Esprit Sportif

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  3. Sydney

    Superbe Article ! Enfin des infos en Fr sur Reggie Jackson et plus largement D-Town, rdv cet été en play-off les amis 🙂

    Très bon site d’infos décalé btw, good luck à vous l’équipe

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    • Alexandre D.

      Merci Sydney c’est sympa! Bonne continuation à toi aussi

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