L’hémorragie de combattants qui touche l’UFC en ce moment, avec des refus de re-signer en pagaille et de constantes tentatives d’évasions style Joe Dalton, n’aura pas touché l’organe d’un sourd. Le Rizin se frotte les mains.

Le Bellator et le Rizin, les deux organisations qui avec le OneFC ont tapé le code « crédit illimité » pour aller avec la grandiloquence de leurs ambitions, ont pour l’instant recueilli sans partage le sang de la bête blessée. Bellator avec Rory MacDonald, Chael Sonnen et Phil Davis tandis que le Rizin a plutôt été piocher du côté de Mirko Crocop, Wanderlei Silva ainsi que plus récemment Tatsuya Kawajiri et le cyclopéen Shane Carwin.

Mi-figue mi-Rizin, ce que nous réserve le MMA « made in Japan »Shane Carwin aka le mec qui joue à la pétanque à 2 doigts

Les experts avaient tendance à considérer par moments les deux organisations comme de véritables cirques à ciel ouvert. On évoquera avec émotion et nostalgie Dada 5000 vs Kimbo Slice, ou encore l’affiche fleurant bon le bouillon de légumes entre Royce Gracie et Ken Shamrock, qui avait tourné au ridicule complet pour le Bellator, quand le Rizin lâchait les golems de stéroïdes avec Gabi Garcia et compagnie. Le vent pourrait bien tourner avec toutes ces nouvelles additions.

Mi-figue mi-Rizin, ce que nous réserve le MMA « made in Japan »dans le biberon ? Que des bonnes choses, que des bonnes choses… Circulez…

Pour bien saisir l’ampleur du changement d’ambiance, n’oublions pas quand même que Georges « le Demi-Dieu de St Isidore » St Pierre est (apparemment, mais l’UFC n’a toujours pas confirmé) sur le marché de l’emploi, et que José Aldo avant sa rencontre il y a quelques jours avec tonton Dana considérait même traîner l’organisation américaine en justice pour être dépêtré de son contrat.

En ce qui concerne le Bellator, au vu de la pépinière de talents qu’ils ont sous le coude, de l’homme-orchestre (Scott Cocker, l’homme derrière le Strikeforce à son apogée) chapeautant le tout et de leur renommée toujours grandissante même si pas toujours pour les bonnes raisons, on peut déjà sereinement prédire qu’on tient les futurs concurrents de l’UFC.

Mais qu’en est-il du Rizin ? Je vous pose la question ?

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Pour l’instant tout ce qu’on peut dire, c’est qu’au moins le niveau va rehausser un peu. Quand on parcourt les cartes du Rizin jusqu’à maintenant, on voit soit des combattants très peu expérimentés sur les gros circuits, soit des combattants légendaires dans d’autres sports, mais en transition (Kron Gracie, Andy Souwer, Baruto), soit des combattants très expérimentés, mais qui n’ont jamais culminé sur les cimes du sport (Hideo Tokoro, Kazuyuki Fujita). Enfin les vrais assassins, légitimes, rôdés, affamés, sont quant à eux placés en face d’un pauvre hère qui n’aura alors plus que ses yeux pour pleurer et un billet première classe direction le parquet pour ses dents de devant. C’est ce qu’ils ont fait avec King Mo, Fedor et même avec Crocop en lui envoyant un sac de frappe Sud Coréen au palmarès à l’hymen quasi intact de 3 victoires pour 3 défaites dans des shows plus que faiblards.

On avait donc des évents aux niveaux et aux performances tellement inhomogènes qu’il en devenait même compliqué de parler de cohérence, encore moins de potentielle « profondeur dans les divisions » pouvant amener à une réelle crédibilité sur le plan du sport. Mais avec les récentes signatures de tels béhémoths du game, le Rizin va avoir une opportunité d’offrir du contenu sérieusement en mesure d’attirer le badaud.

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Il ne faut pas perdre de vue qu’on est au Japon donc quoiqu’il arrive les « freak shows » seront toujours de la partie, c’est aussi ce qui en fait leur charme. Mais pour les combats principaux, avec les Fedor-Carwin, Crocop-Wanderlei ou encore pourquoi pas Kron Gracie-Daron Cruikshank et Tokoro-Kawajiri qui pourraient bien prendre forme, la curiosité commence à être sacrément stimulée !

Bien sûr pour l’instant on reste majoritairement sur des combattants en dernière partie de carrière, mais le niveau reste malgré tout de trempe internationale. De plus le Rizin étant affilié à plusieurs organisations aux réputations plus que solides comme le Bellator, le BAMMA, le KSW ou encore le Jungle Fight, on peut attendre beaucoup des crossovers à venir (l’exemple « King Mo », ayant combattu pour le Rizin bien que sous contrat au Bellator, est le fruit d’une entente entre les deux organisations. Pour le meilleur et pour le biffe).

 Mi-figue mi-Rizin, ce que nous réserve le MMA "made in Japan"

Enfin, en tout cas, si vous devez ne retenir qu’une seule information en ce jour glorieux du 28 octobre célébrant la naissance de Joaquin Phoenix, retenez ceci :

Le 29 décembre 2016 aura lieu le Rizin World Grand Prix 2016 : Second Round. Un tournoi gigantesque dans tous les sens du terme, babylonien, gargantuesque, immensurable dans la plus pure tradition des évents historiques organisés par le défunt Pride FC.

Pas de catégories ni de limites de poids, 8 combats pour déterminer 4 demi-finalistes, la légendaire Saitama Super Arena (deuxième plus grande arène indoor du monde), Mirko Crocop vs Wanderlei Silva, un légendaire Sumo Estonien de 180 kilos, Shane Carwin et sa carcasse de bison terminée par des pattes de grizzly (l’UFC dût créer une taille de gants supplémentaire juste pour lui, XXXXXL) et toute une enfilade de combattants pas encore annoncés, mais qui pourrait bien nous surprendre si on va piocher du côté du Bellator et de ses machines de guerre…

2006, la Saitama Super Arena, le Pride Openweight Grand Prix. On vous cache pas que tuer le père ne va pas, mais alors vraiment pas être évident…

Rust

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