On s’intéresse à l’homme de l’ombre du succès de Drake depuis ses débuts, son meilleur et ami et producteur : Noah 40 Shebib.

Qu’ont de commun les titres Headlines, Take Care ou encore Hold On We’re Going Home ? Facile diront certains, la participation de Drake dans chacun de ces cartons planétaires. On repose donc la question : Qu’ont de commun les titres Headlines, Take Care, Hold On We’re Going Home du point de vue de la PRODUCTION?

(Silence radio…)

En effet, derrière le désormais phénomène Drake (http://lasueur.com/drake-tuscan-leather), se cache une fois de plus un homme de l’ombre dont peu auront entendu parler: Noah “40” Shebib. Cette personne d’aujourd’hui 33 ans (et non 40) est ainsi à l’origine des plus grands morceaux de l’artiste canadien et l’a véritablement propulsé à son rang de superstar internationale.  Décryptage des éléments du “Drake Sound”:

Dans la vidéo ci-dessus, le Grammy-winning producteur se lance dans l’explication des morceaux qu’il a produits pour son poulain, et notamment ce qui fait réellement la différence d’un point de vue musical et sonore lorsque l’on écoute du Drake. Car oui, le gars a trouvé une formule magique qu’il duplique dans tous les morceaux du chanteur et qui fait de chacun d’eux des titres extrêmement agréables à l’oreille du grand public, peut-être même sans que celui-ci s’en rende compte.

Comme constaté dans la vidéo, le studio de Noah, comme bien souvent la plupart des studios d’enregistrement, se veut sombre afin de stimuler la concentration et la créativité. Il dévoile ainsi que certains morceaux ont été faits en 10 minutes dans cet espace.  On y perçoit également le degré de sa relation avec Drake, dont il veut faire le #1 at any time.

Au niveau du gear, il y promeut Komplete Kontrol et Maschine comme outils de travail, et il commence souvent méthodiquement par la musique en elle-même plutôt que par la section rythmique (à contre-courant des habitudes qui veulent que l’on commence par la drum line).

Mais la partie la plus importante de la vidéo réside cependant dans l’explication de ce FAMEUX son spatial, voire subaquatique que l’on ressent dans tous les morceaux de Drake (“lo-fi under water sound”), jusque dans le tout dernier Too Good. Cet effet, qui selon ses dires, n’est pas créé à travers un filtre passe-bas, est en réalité obtenu par une réduction du taux d’échantillonnage et la suppression des aigus dès le départ.

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L’astuce est donc là: Lorsque Drake pose sa voix, il occupe généralement l’espace vide où devraient être les aigus, tandis que l’instrumental reste plutôt dans les fréquences basses (“So the artist occupies the top end completely, almost exclusively, and the music sits in the bottom-end”).

Cette technique de production presque folle, selon ses dires, était alors à l’origine peu conventionnelle dans le monde des producteurs et des ingénieurs de son (“Anybody would say : No absolutely not, you cannot do that, that is against the rules, sorry(…) Where is all the top-end?!”). En réalité, Drake et son producteur voulaient à l’époque proposer un son unique.

The rest is history : Il se trouve que cette technique de production a visiblement plu au grand public qui a perçu cette différence et l’a fait savoir dans les hit-parades du monde entier.

Ainsi, comme déjà expliqué dans les articles précédents, le hip-hop canadien ne s’est jamais aussi bien porté. La position d’outsider du pays (comme expliqué par Noah au début de la vidéo) a peut-être permis l’éclosion plus rapide de talents dans certaines grandes villes comme Toronto (“No one sees us coming ‘cause we’re not training in front of everybody’s eyes”).

Ainsi, depuis quelques années et presque sans que personne s’en rende vraiment compte : Le Canada, qui a toujours été dans l’ombre du voisin américain, est peut-être en train de réaliser un tournant historique sur la scène culturelle internationale.

All eyes on Canada.

By Setry

 

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