Le Thrilla in Manila est le troisième et dernier combat disputé entre les boxeurs Muhammad Ali et Joe Frazier.

Dans le contexte de l’époque, le combat était LE superfight par excellence entre deux champions qui ne se connaissaient que trop bien. Ainsi, le 8 mars 1971, dans un Madison Square Garden plein a craqué, c’est Joe Frazier qui avait infligé à Muhammad Ali sa première défaite en carrière. The Greatest se vengera 3 ans plus tard en l’emportant par décision unanime toujours au Madison Square Garden avec la ceinture NABF en jeu.

Il fallait donc solder les comptes entre ces deux champions. Avant le Thrilla in Manila, Ali est au sommet. Il a remporté le Rumble in the Jungle contre le terrifiant George Foreman un an plus tôt et reste sur une série de 7 victoires consécutives. Malgré ses 33 ans bien tassés, l’icône est toujours là. Pour Joe Frazier, la donne est différente, il vient de connaître ses deux premières défaites en carrière face à George Foreman (KO et pertes de ses ceintures) et Ali, et est en reconquête. Avant le choc, les deux machines en sont à deux défaites chacune, The Greatest avec 48 victoires, 35 KO, et 2 défaites et Smoking Joe avec 32 succès, 27 KO, pour 2 défaites. L’opposition de style malgré le poids des années entre le destructeur Frazier et l’esthète bâtisseur Ali promet toujours autant.

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Ce sera Ali qui donnera l’idée du surnom Thrilla in Manila. En prévision du duel qui l’attend, The Greatest avait ainsi chanté : « It will be a killa and a thrilla and a chilla when I get the Gorilla in Manila ». Pour compléter le trashtalk, il entonne ses rimes en donnant des coups à une poupée en forme de Gorille, le gorille étant vous-savez-qui.

Le combat du 1er octobre 1975 restera à jamais dans les mémoires. À 10h du matin (heure locale) pour une diffusion internationale et sous une chaleur étouffante de plus de 38°c, les deux boxeurs iront « littéralement » au bout de leurs vies. À la fin du 9e round, Ali sort même à son corner « Je crois que ça ressemble à ça, la mort ». Finalement, au terme d’un 14e round où Frazier termine avec le visage tuméfié, son entraîneur, Eddie Futch, préférera jeter l’éponge.

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Voilà ce que dira le coach de Joe Frazier avant de signaler à l’arbitre philippin, Carlos Padilla Jr., qu’il retirait son poulain. Comble de la malchance pour le challenger, Ali complètement exténué était à deux doigts de lâcher l’affaire : « Frazier a abandonné avant que j’abandonne. Je ne pense pas que je pouvais combattre encore », dira-t-il à Thomas Hauser, son biographe. Pire, lorsqu’Ali demanda à Angelo Dundee de retirer ses gants, car celui-ci n’était pas prêt à retourner sur le ring pour un 15e round, son entraîneur fera la sourde oreille…

Après ce combat, les deux boxeurs ne seront plus jamais les mêmes. Inconscient ou attiré par le gain, Frazier affrontera Foreman 8 mois plus tard seulement (défaite par KO). Après le Thrilla in Manila où il aura passé une bonne partie du combat dans les cordes à encaisser des coups d’enclume, Ali alternera le bon et le moins bon. Il avait définitivement laissé ses dernières forces aux Philippines. 10 combats pour des fortunes diverses (7-3) et contre des boxeurs de second rang.

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Tags Boxe

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