Ce dimanche à Pékin, Francis Ngannou affronte Curtis Blaydes pour une revanche très attendue. Avant l’UFC Beijing, il nous a accordé une interview.

Ancienne sensation de l’UFC, Francis Ngannou aka. The Predator détruisait tout sur son passage jusqu’à janvier dernier : 6 combats, 6 victoires, 6 finitions durant les deux premiers rounds. Bref, le Franco-Camerounais semblait lancer vers les sommets. Lors de son combat pour le titre contre Stipe Miocic, le champion le plus dominant de l’histoire de la catégorie à l’UFC, il tomba sur un os. 7 mois plus tard contre Derrick Lewis, c’est un Predator paralysé qui fit face à l’Américain. Sur une série de deux défaites consécutives, Ngannou affronte à l’UFC Beijing Curtis Blaydes, très bon lutteur et numéro 3 de la catégorie. Oui, l’organisation ne fait pas de cadeau au Predator. À lui de mettre fin à la spirale négative ce 25 novembre.

Après ces deux défaites de suite qu’est ce que les fans peuvent attendre du Predator ?
Il faut s’attendre au réveil du Predator. Il est actuellement en train de se battre et de sortir de l’ombre. À chaque fois que je sors de la cage, je me rends compte de l’impression laissée. Lors du dernier combat, on s’attendait à beaucoup mieux.

Pour cette revanche extrêmement attendue, ressens-tu une certaine pression ?
Évidemment qu’il y a une pression, c’est même logique. Je pense que ce serait pareil pour tout être humain, même un combattant. En 6 mois c’est beaucoup de choses : c’est deux défaites, mais c’est aussi l’acceptation d’un combat de ce type contre un adversaire de talent. Si tu te dis qu’il n’y a pas de pression, tu te mens à toi-même. Il y a un enjeu, il y a une cause que tu défends. Il faut se dépasser. Il y a ces gens qui ont confiance en moi, donc je me bats à fond. Maintenant, c’est le moment de prendre le taureau par les cornes.

Tu t’es toujours présenté comme quelqu’un de complet, comme un véritable artiste martial. Sans dévoiler ta préparation dans le détail, quel a été le principal point travaillé : striking, grappling, ou le mental ?
Ma préparation n’a pas spécialement changé. Comme tu dis, j’ai toujours travaillé tous les aspects. Toutefois, la préparation est souvent orientée en fonction de l’adversaire. Il y a donc eu beaucoup de défense de lutte, de sol. Je vois une belle opportunité pour moi de finir ce combat au sol. J’aurais beaucoup de chance de le finir au sol. Non seulement j’ai déjà combattu ce mec, mais il est spécialisé au sol ; c’est un expert en la matière. On se connaît. Je ne pense donc pas qu’il viendra juste pour striker (debout) avec moi. Même si j’ai beaucoup travaillé sur la défense en lutte, la stratégie, tout peut arriver dans un combat. Même si j’arrive en pleine forme, si je suis bon et que je défends bien, il peut y avoir une mise au sol. Je ne verrais pas ça comme une opportunité, mais une occasion pour moi d’explorer la faille dans son jeu au sol. Il y a quand même beaucoup d’interrogations sur ce point, car sur le striking il n’y a pas de doute. Bien sûr qu’on a travaillé cet aspect, mais c’est quelque chose que j’ai en plus par rapport à lui.

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En amont du combat, Curtis Blaydes a parlé de toi en disant : « Il est probablement au fond du trou en ce moment. Imaginez être à 0-2 après avoir été la sensation de l’UFC ? Il est dans un endroit très très sombre. » Traverses-tu effectivement une passe difficile ?
Est-ce un moment difficile pour moi ? Oui. Je pense que c’est dans les moments difficiles qu’on se forge. Dans la gloire, on ne se forge pas. Quand tu gagnes un combat, tu enchaînes et tu n’apprends plus grand-chose de l’aspect sportif. C’est dans les moments difficiles et la défaite que l’on apprend, je l’avais dit après mon combat contre Miocic. J’ai appris des tas de choses et j’ai eu des moments difficiles, oui. Je pense toutefois que lui a besoin de se rassurer, et qu’il doit trouver des failles pour se convaincre que j’ai un peu faibli. Il veut se mettre en confiance et c’est ce que je vois dans ce qu’il est en train de faire. Tout ce qu’il a avancé, c’est pour montrer en quoi il est meilleur. Ça me prouve une seule chose : il trouve que Francis Ngannou est un phénomène, quelque chose d’incroyable. Il a besoin d’une faille, d’un manque pour pouvoir m’atteindre. Ça prouve bien qu’il s’inquiète. Je ne vais pas dire « je vais le battre parce qu’il n’est pas en confiance, parce que ceci, parce que cela ». Non, je vais le battre parce que je suis meilleur que lui.

https://youtu.be/b53GlgNDtrc

Plus globalement avec ce combat entre le numéro 3 et le numéro 4 de la catégorie, est-ce l’UFC mise toujours sur toi ? Ou bien est-ce que tu te désintéresses de ce que l’UFC pense de toi et tu veux juste faire tes combats, faire ton job et prendre les opportunités si elles se présentent ?
J’ai beaucoup appris et parmi ce que j’ai appris c’est que j’en ai rien à foutre de l’UFC et de ce que l’UFC pense de moi. Je fais bien mon combat, je fais une performance. Après, que l’UFC m’aime ou me déteste, peu importe. Tous ceux qui sont champions ne sont pas là parce que l’UFC les aime. Il n’y a qu’une chose qui est légitime et qui te donne le droit : c’est la performance. En réalité, je ne pense pas que l’UFC aime particulièrement quelqu’un. Elle évalue la personne selon ce qu’elle peut rapporter.

En cas de victoire à l’UFC Beijing, il te resterait Cormier ou Miocic. Une préférence ?
En cas de victoire, on verra ce qu’il se passera. Je prends combat après combat. Au point où j’en suis, il faut juste que je gagne ce combat. Chaque combat est un combat pour le titre. Il n’y a pas de combat plus important que celui qui arrive. Chaque combat, chaque étape est le plus important. C’est sur ça que je me concentre.

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  1. Francis Ngannou - de retour en mode destructeur, what's next?

    […] éléments sont le signe d’une certaine mentalité. Ensuite, l’interview accordée à La Sueur cette semaine (menée par le Kaïser Guillaume) était savoureuse notamment lorsqu’il aborde […]

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