Rio c’est dans moins d’un mois et la préparation a déjà commencé pour l’équipe de France de Handball. Championne olympique en titre, les bleus ont pour objectif de conserver leur médaille d’or au Brésil et ceci malgré une 5e place lors du dernier Euro en janvier dernier. Rencontre à La Toussuire avec l’un des piliers de cette équipe, l’ailier droit Luc Abalo entre deux séances de muscu.
Bonjour Luc Abalo, tout d’abord comment s’est passé ce premier stage de prépa physique à La Toussuire ?
C’était un stage assez difficile avec pas mal de tests physiques. Avant de commencer ce rassemblement, on savait que cela allait être difficile, mais ça se passe très bien.
N’est-ce pas un peu compliqué physiquement de faire ce genre de stage après une très longue saison comme tu l’as vécue avec le PSG Handball ?
La difficulté est plutôt dans la tête. Avant ce rassemblement, on a eu 20 jours de vacances, on a eu le temps de recharger les batteries pour reprendre la prépa physique. Pour l’instant, personne ne se plaint, tout le monde pense aux Jeux. On sait qu’on doit passer par là pour remporter l’or.
Vous êtes actuellement un groupe de 20 joueurs qui sera réduit à 14 pour les JO. Cette concurrence doit vous motiver encore plus, non ?
Oui, après on n’a pas tous les mêmes problèmes. Je ne pense pas être inquiété par ce cuting. Pour ma part, j’ai plus un challenge avec moi-même qu’avec mes coéquipiers. Mon but est d’arriver dans un bon état de forme à Rio.
Votre objectif à Rio est indéniablement de gagner la médaille d’or. N’est-ce pas aussi un très bon moyen d’effacer une saison frustrante pour toi avec la 5e place à l’Euro et la défaite en demi-finale avec le PSG ?
Concrètement si je fais un bilan depuis 2006, des titres j’en ai gagné j’en ai perdu. Je préfère faire un bilan de mon évolution que saison après saison. Il y a toujours des titres à jouer, c’est sûr que tout le monde aimerait qu’on soit champion à chaque fois, mais ce n’est malheureusement pas possible. Ces défaites, on évite d’y penser, car on peut tomber dans une dynamique négative. Je ne pense donc pas à ces choses, je suis quelqu’un d’opportuniste et qui aime gagner. Mais faut garder tout de même la tête sur les épaules et ne pas s’arrêter de travailler. Même si on a quasiment tout gagné, rien n’est jamais acquis d’avance.
Comment juges-tu la poule de l’équipe de France avec des nations comme le Qatar ou la Croatie ?
Pour moi, c’est une poule compliquée. De toute façon faut pas trop regarder les poules, car on va de toute façon croiser avec l’autre groupe pour les phases finales. Tout le monde nous voit être qualifié pour les ¼ (4 premières équipes de chaque poule qualifiées – NDLR), mais personnellement je ne m’attarde pas vraiment sur ces choses-là. Je ne regarde ni la poule ni l’adversaire sauf quelques jours avant le match. J’évite de faire des calculs et penser que ce sera dur ou non, car dans tous les cas ce sera compliqué. Même un match qui est censé être facile à jouer est compliqué, car il faut toujours être toujours concentré. Pour l’équipe de France, on est bon quand il y a de la difficulté. C’est vraiment favorable pour nous.
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Plusieurs personnes pensent que le tournoi olympique est une complétion plus facile que l’Euro. Est-ce que tu es d’accord avec cela ?
Non pas du tout, si des équipes comme l’Espagne ou la Norvège n’y sont pas, c’est qu’elles n’ont pas pu se qualifier. Les qualifications font partie des JO, s’il n’y a des équipes qui n’y sont pas c’est parce que c’est dur.
Passons à des questions un plus cool. Quel est le joueur de l’équipe de France avec lequel tu as le plus d’affinités en dehors du terrain ?
Je partage la chambre avec Michaël Guigou, mais je n’ai pas plus d’affinités avec lui qu’avec d’autres. Je m’entends bien avec beaucoup de joueurs et j’ai une histoire différente avec chacun d’entre-deux.
Quel est ton meilleur souvenir sous le maillot bleu ?
Sur le terrain, je dirais que ce sont les JO de Londres en 2012. On avait perdu l’Euro avant comme cette année et on nous avait mis un peu à la cave. On était fort et on a prouvé qu’on avait une énorme force mentale. J’étais vraiment heureux d’avoir gagné cette compétition, car elle n’a pas été facile. Mais finalement, ce n’est pas plus mal de ne pas nous voir favoris. Cela permet d’avoir moins de pression et on se prend moins la tête. Quand tu es favori et que ça ne va pas, c’est très dur de renverser la vapeur. Là pour cette année on ne part pas favori, bien qu’on soit tenant du titre, il y a beaucoup d’équipes qui arrivent avec de solides armes. Pour moi, l’équipe favorite c’est l’Allemagne. Les gars sont champions d’Europe en titre, ils sont forts, ils sont jeunes et ont tout pour remporter la médaille d’or.
On sait que tu es un artiste et grand fan de culture. Tu as récemment produit avec notamment Boris Diaw, Bacary Sagna ou bien encore Nicolas Batum le film Nola Circus, une comédie réalisée par Luc Anest et qui sortira le 28 septembre prochain…
Oui, c’est une production qui s’est faite par le réseau. Pour financer son film, Luc Anest a fait appel à des sportifs. Moi qui suis très attaché à l’art, je voulais entrer dans le monde du cinéma, voir comment ça se passe et comment se déroule un projet du début jusqu’à la fin. Je suis très content d’avoir pu participer et ce film m’a en tout cas bien plus. Les répliques et les dialogues sont assez fous et tu te dis après avoir vu le film, comment le réalisateur a trouvé toutes ces idées et cette imagination pour écrire un scénario aussi barré.
https://www.youtube.com/watch?v=0KXlPTnHFW4
Merci Luc Abalo et bonne chance pour Rio.
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