Ce samedi 12 avril, l’UFC reviendra au Kaseya Center de Miami pour une soirée numérotée. Surfant sur une série de cinq victoires consécutives, Diego Lopes aura l’opportunité de s’emparer du titre vacant de la division featherweight. Pour ce faire, le numéro 3 du classement des moins de 66 kilos devra faire face à l’ancien champion Alexander Volkanovski. Avant d’en arriver là, le Brésilien a dû passer par des étapes particulièrement difficiles.
En interview pour MMA Fighting, Diego Lopes a raconté ses débuts difficiles dans le MMA : « J’ai perdu deux combats d’affilée. Et c’est là que j’ai réalisé que c’était vraiment ce que je voulais faire de ma vie. Mon frère Thiago Freitas a été le premier de la famille à se lancer dans le combat. » Les deux frangins se sont alors décidés : « Quand j’ai vu que c’était ce que je voulais vraiment, je n’ai pas hésité à quitter Manaus pour aller à Sao Paulo et progresser sur ce chemin. » Ils ont donc intégré la Revira Black Team. Leur coach, Vinicius Reviravolta, avait un partenariat avec une école à proximité qui leur permettait de manger à tarif réduit. Les deux frères dormaient dans la salle, avant que l’entraîneur déménage, les contraignant ainsi à louer une chambre. « On faisait tout ce que l’on pouvait pour payer le loyer et la nourriture. Mais parfois, on n’avait tout simplement pas d’argent. »
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Diego Lopes et Thiago Freitas ont ensuite découvert un restaurant qui servait des repas pour les plus démunis : « Le petit-déjeuner coûtait sept centimes et le déjeuner quinze centimes. On partait à six heures du matin. On prenait le petit-déjeuner, puis le train et le métro jusqu’à Perus. Deux heures de trajet pour rejoindre la salle de Reviravolta, chaque jour. L’entraînement commençait à 10h. Et il y avait une autre session à 16h. Tout le monde apportait à manger, sauf nous. Alors on montait à l’étage, derrière l’octogone, pour se reposer en attendant la prochaine séance. » Après quelques victoires et des succès en jiu-jitsu à Sao Paulo, Diego Lopes décide de tout quitter pour poursuivre sa carrière à l’étranger. En 2015, le Brésilien saisit une opportunité au Mexique pour enseigner le jiu-jitsu. Il s’installe à Playa Del Carmen où il rencontre Alessandro Costa, qui deviendra son meilleur ami. Mais très vite, les choses tournent mal : « On s’est fait avoir. Alors j’ai décidé de partir. On a atterri à Puebla. Et c’est devenu compliqué. Plus d’argent, mes économies fondaient peu à peu. Alessandro et moi sommes retournés dormir dans une salle. »
Diego Lopes et Alessandro Costa trouvent donc finalement refuge dans une salle à Puebla sans douche. Les deux athlètes tentent d’ouvrir leur propre gym, mais échouent. Un tournoi de jiu-jitsu relance le Brésilien, qui enchaîne les victoires jusqu’à devenir une figure du grappling au Mexique. Malgré les conditions de vie difficiles, Diego Lopes refuse de rentrer au Brésil et survit en faisant divers petits boulots. Après plusieurs revers, le Brésilien rebondit finalement en 2022, impressionnant les officiels de l’UFC malgré une défaite dès ses débuts dans l’octogone l’année suivante. Diego Lopes enchaîne ensuite cinq victoires consécutives, face à Gavin Tucker, Pat Sabatini, Sodiq Yusuff, Dan Ige et Brian Ortega. Cette série d’expériences positives lui a ainsi garanti sa première chance au titre featherweight. Reste à savoir si le Sud-Américain parviendra à la saisir pour devenir champion de l’UFC.
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