Conditions : Gegard Mousasi (47-7-2) est sur une succession de deux victoires (Lyoto Machida, Douglas Lima) et vient de reprendre son titre après le retrait du champion Rafael Lovato Jr. De son côté, John Salter (18-4) n’a perdu qu’un seul combat lors de ses dix précédentes sorties, et ce, contre l’ancien champion précité, Rafael Lovato Jr.
Résumé : Cette rencontre oppose l’un des grands noms des middleweight, s’étant maintenue pendant plus de 7 ans au top de ladite catégorie à un ancien journeyman ayant trouvé un second souffle à sa carrière dans le cadre du Bellator.
Avec près de 20 ans de carrière et plus de 50 combats, Mousasi a rencontré ce qui se faisait de mieux dans la catégorie, et ce, toutes organisations confondues. Cette expérience se retranscrit dans sa façon très calme d’aborder un combat et dans sa capacité déconcertante à préserver son sang-froid, y compris lors des séquences les plus critiques. Du point de vue de son jeu, Mousasi présente un arsenal extrêmement complet, disposant d’un grappling dangereux (tant sur son dos qu’en top control), d’un flair certain pour la soumission (12 victoires par soumission) et d’une boxe anglaise incisive et percutante.
En réalité, le hollandais fait preuve de peu de faiblesses techniques et ne s’incline généralement que face aux meilleurs. Toutefois, son calme et son stoïcisme peuvent être à double tranchants en ce qu’ils le maintiennent parfois dans l’illusion de dominer un combat qui est en réalité beaucoup plus tendu. Ainsi il arrive parfois que Gegard Mousasi fasse preuve de nonchalance et laisse certains matchs lui filer entre les doigts, principalement par faute d’activité.
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N’ayant été à la décision qu’une seule fois lors de sa carrière, John Salter vit selon l’adage « tuer ou être tuer » et ne se préoccupe pas d’empocher des rounds ou de convaincre des juges. Dans le fond, Salter est un combattant d’opportunité qui pousse ses adversaires à commettre des erreurs en leur imposant un rythme de combat soutenu, que cela soit debout ou au sol.
Dans ce dernier domaine, l’américain est particulièrement efficace pour trouver des soumissions lors des phases de scrambling ou de variation de positions. Il est également redoutable dans l’amélioration de son contrôle et dans le passage de garde, le grappling étant résolument sa distance de prédilection. Toutefois, Salter a tendance à s’exposer lors des phases d’accrochages et n’est pas le plus méthodique des combattant dans l’imposition de son jeu au sol. Il dispose évidemment de fondamentaux dans sa lutte mais demeure frontal et donc prévisible sur ce dernier aspect.
Mousasi est de loin le plus complet et le plus expérimenté des deux combattants. L’utilisation de son bas avant et de sa takedown defense devrait lui permettre de prendre le contrôle du combat et de marquer durement John Salter. Toutefois, si le combat venait à s’éterniser au sol, le grappler américain pourrait tirer son épingle du jeu, contrôler la position de Mousasi et ainsi créer l’upset.
Reste de la carte : En plus de l’évènement principal, la carte réserve quelques belles rencontres. Ainsi Andrey Koreshkov effectue son retour au Bellator contre Sabah Homasi et Magomed Magomedov poursuit sa route chez les bantams en affrontant Raufeon Stots.
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