Morgan Charrière (20-10-1) combattra Nathaniel Wood à l’UFC Londres le 22 mars. Avant ce duel, le Français s’est exprimé sur les contrats UFC et les conditions financières des combattants. Selon lui, l’organisation garde un contrôle total sur l’avenir des athlètes, qui n’ont que peu de marge de manœuvre. Ainsi, The Last Pirate souligne le déséquilibre des contrats UFC. « L’UFC peut très bien décider de ne pas te renouveler après quatre combats, ou même après trois s’ils estiment qu’ils ne veulent plus de toi. Eux peuvent te virer quand ils veulent, alors que nous, on ne peut pas partir comme on veut. Il y a un déséquilibre des forces dans notre milieu. » Sur la question des salaires, il précise que les montants affichés sont souvent trompeurs. « Quand je dis 50 000, tout le monde réagit en mode : ‘Waouh’. En réalité, le contrat de base à l’UFC, quand tu signes, c’est 10 000 + 10 000. 20 000 si tu gagnes. Si tu perds, c’est 10 000 et tu dois te débrouiller jusqu’au prochain combat, qui peut être six mois plus tard. Il faut bien comprendre qu’on n’a pas de salaire fixe. On est payé au combat, et entre-temps, on doit gérer nos dépenses. »
L’évolution des contrats repose sur les performances. « Quand tu signes avec l’UFC, tu commences à 10 000 + 10 000. À chaque victoire, tu montes par paliers : 10, puis 12, puis 14… Mais attention, il ne faut pas croire qu’on peut tout négocier. » Certains combattants obtiennent de meilleurs contrats grâce à leur popularité ou à leurs résultats avant l’UFC. « Après ces quatre combats, si tout s’est bien passé, tu peux renégocier un meilleur contrat. Tout dépend du statut du combattant. Certains arrivent avec des contrats plus élevés, car ils ont déjà fait leurs preuves. » Enfin, Morgan Charrière conclut avec lucidité : « Là-bas, c’est la méritocratie : tu prouves ta valeur, et ensuite, ils te récompensent. Mais il faut se battre pour exister. »
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