Sport et argent ont quasiment toujours fonctionné ensemble ou en tout cas, joué dans la même cour. Les performances suscitent souvent l’approche d’investisseurs, pas toujours bienveillants. Aujourd’hui, ce n’est pas d’aide à la performance dont nous allons parler. Pas d’EPO, pas d’injection de protéine ou encore moins de médicament augmentant les capacités. Le dopage n’est pas le seul coup de pouce possible pour arriver à ses fins. L’argent s’est installé dans les vestiaires depuis la démocratisation des paris sportifs. Légaux, pas toujours, ces jeux d’argent donnent des idées à des personnes malveillantes. Des matchs arrangés dans le tennis, faut avouer qu’on n’y croyait pas vraiment, on se disait qu’il y avait quelque chose dans ce sport qui fait qu’il était intouchable. Finalement pas vraiment, une polémique qui a vu le jour pendant l’Open d’Australie nous a remis les pieds sur terre, aucun sport n’est épargné par les arrangements de matchs.
Nous sommes en plein Open d’Australie. Les premiers matchs du tableau principal se déroulent quand un scandale va frapper le monde du tennis. Le tennis, un sport souvent insoupçonnable par son exemplarité sur tous les plans. Rares sont les scandales du sport de la petite balle jaune, l’image d’un Roger Federer ou Novak Djokovic nous pousse à donner du respect à cette discipline si prestigieuse. Bref, difficile de croire que quelque chose d’aussi grave puisse se produire. D’aussi grave pourquoi ? En effet ce n’est pas des cas isolés avec des joueurs méconnus concernés. Djokovic justement. Le serbe a été soupçonné d’avoir truqué un match contre Fabrice Santoro en 2007. Le maître actuel du tennis mondial est intouchable, il a réfuté toute défaite volontaire contre le français et a d’ailleurs avoué que son staff fut déjà approché pour pousser Novak à la défaite, le numéro 1 mondial et les siens ne se sont jamais laissé embarqué là-dedans.
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Le match de la discorde
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15 noms sont sortis, sans la moindre preuve de trucage, mais les faits seraient là. Pour qu’un joueur soit supposé avoir truqué un match, il faut « qu’il ait fait l’objet d’au moins dix matches lors desquels ont été constatées des fortes variations de cotes entre le moment où le bookmaker les a déterminées, et le début des rencontres », explique L’Équipe dans l’article qui a dévoilé les noms des joueurs. Parmi les plus connus on retrouve, Denis Istomin (11 matchs truqués), Albert Montanes (15 matchs truqués), mais surtout… Lleyton Hewitt, numéro un mondial en 2001 et vainqueur de deux titres du Grand Chelem.
Alors comment est arrangé le match ? Tout d’abord, un joueur va perdre volontairement un match. Celui-ci va recevoir une somme d’argent donné par des parieurs qui auront, au préalable, misé gros sur la défaite de ce joueur. Pas bien difficile de se faire de l’argent donc. L’arrangement de match serait très fréquent au-delà du top 100. Ces tennismen accepteraient souvent de l’argent, car ils auraient de nombreuses difficultés à vivre de leur passion. Les arrangements de match les aideraient à s’en sortir financièrement. L’éthique du sport est malgré tout salie. L’honnêteté de la performance est bafouée. Il ne peut pas y avoir d’intégrité dans un match truqué. Arranger un match c’est tricher. Tricher n’a pas sa place si l’on veut donner au sport une parfaite harmonie. David Haggerty, président de la Fédération Internationale de Tennis a affirmé que le tennis était « un sport propre ». Qu’il le reste et que chaque sport le soit.
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