Car avant le 29 août 2017, la favorite dans les affrontements Halep/Sharapova, c’est bien la Russe. 6 confrontations depuis 2012, 6 victoires pour Sharapova et uniquement 3 sets concédés. Parmi ces matchs, on retrouve notamment la finale de Roland Garros 2014. Mais aujourd’hui, les rôles ont changé. Maria Sharapova revient d’une suspension de 15 mois liés à un contrôle positif au meldonium. Après un retour remarqué, mais en demi-teinte à Stuttgart, Madrid et Rome, Maria Sharapova dispute son premier grand chelem depuis l’Australian Open en 2016. Un manque de rythme évident qui laissait présager que la vraie favorite est bien Simona Halep.
Car la Roumaine est constante dans ces bons résultats depuis 2014. Seulement il y a un hic. En l’absence de Serena Williams et de Maria Sharapova, le trône de numéro une mondiale lui ouvrait le bras. En cette année 2017, elle a eu de multiples occasions de franchir le pas. La première contre Jelena Ostapenko, puis contre Johanna Konta et enfin Garbine Muguruza. Mais malheureusement pour elle, le tout s’est conclu par trois défaites. L’US Open 2017 devait donc être le théâtre de la dernière chance pour Simona Halep. Avec 7 autres concurrentes pouvant mathématiquement aspirer à la première place mondiale, il fallait assurer et remporter le tournoi. Pas aisé comme tâche, car malgré son talent immense, Simona Halep n’a jamais remporté de tournoi du Grand Chelem. Une anomalie quand on connaît tout le talent qu’elle possède dans sa raquette, ses jambes et sa tête. Cette boule de talent restera peut-être à jamais la Poulidor du tennis moderne. Parce que oui, une nouvelle fois, Maria Sharapova s’est imposée face à Simona Halep. Retour sur ce match de folie !
Il faut vraiment ne pas avoir de chance pour tomber sur Maria Sharapova, 147ème mondiale, au premier tour de l’US Open. Surtout quand on n’a jamais gagné face à elle. Il faut vraiment ne pas avoir de chance non plus pour tomber sur Simona Halep, 2ème mondiale et morte de faim. Mais les deux protagonistes ne se sont pas écroulées sous la pression, loin de là. Le match a été à intensité 100% de la première à la dernière minute ! They went 0 to 100 nigga real quick.
Le premier set a montré à tous les spectateurs que ce match allait être dingue. Première observation : pour ceux qui n’ont pas eu la chance de voir Maria Sharapova jouer en 2017, sachez que la demoiselle n’a absolument rien perdu. Mêmes coups, même cri, même efficacité. C’est comme si elle n’avait jamais arrêté le tennis au plus haut niveau. Face à autant d’agressivité, Simona Halep s’est mise comme prévu en mode défense. Bon vous avez compris : Sharapova qui balance et Halep qui renvoie, ça donne un tableau parfait. Vraiment, on insiste, parfait. La Russe est la première à breaker et à imposer son jeu : 6/4 Sharapova.
SUR LE MÊME SUJET :
Le deuxième set tourne à la correction. Sharapova démembre Halep et mène 4-1 avec une balle de 5-1 dans le deuxième set. Halep sert et se fait agresser, Sharapova est à un coup droit de plier le match et …. fait faute. Halep n’en demande pas plus et prend son jeu de service. Le jeu suivant est un récital de faute pour Sharapova qui perd son service. 4/3 Sharapova. Puis la Roumaine passe en beast mode et prend les 3 jeux qui suivent : 6/4 Halep. Dans ce set, la roumaine a montré qu’elle était solide dans la tête : elle sauve 10 balles de break sur 11. 91% de balles de break sauvées. Ah ouais, chaud.
Dans le troisième et dernier set, Sharapova breake d’entrée. À 5/3 pour la Russe, Simona Halep a l’occasion de débreaker. Cette fois, c’est raté. Sharapova efface les balles de break et s’envole vers le match. Sur une dernière faute d’Halep, Sharapova s’écroule et finit à genoux sur l’Arthur Ashe Stadium. Applaudie par un public de dingue comme à chaque fois, la pression retombe, et l’émotion revient.
https://www.youtube.com/watch?v=-QTbYoegOcE
Finalement, cela devient une habitude : Maria Sharapova domine Simona Halep (6/4 4/6 6/3). Son jeu ultra-agressif et ultra risqué après des mois d’absence a payé face à Simona Halep qui maîtrise pourtant l’art de la défense. Après avoir eu le dernier mot sur le court, elle l’a aussi eu au micro : « Derrière les diamants Swarowski et les paillettes (qui brillaient sur sa robe), il y a cette fille qui a du cran, beaucoup de volonté. » On veut bien te croire Maria, on veut bien te croire.
COMMENTAIRES