Khabib aurait pu devenir quelqu’un d’autre : la carrière secrète qu’il a abandonnée avant de dominer l’UFC
En bref
- Khabib n'a pas toujours été le combattant redoutable qu'on connait aujourd'hui.
- Initié par son père au MMA, le jeune Nurmagomedov avait d'autres rêves avant de découvrir son sport.
- Le ballon ou la bagarre, le petit Khabib a-t-il vraiment eu le choix ?
MMA – Khabib aurait pu emprunter un chemin radicalement différent, loin de l’UFC
L’histoire secrète d’une vocation née par hasard
Il y a quelque chose de fascinant dans les trajectoires des plus grands champions. Celle de Khabib Nurmagomedov en particulier intrigue, car elle aurait pu prendre une direction complètement différente. L’ancien champion incontesté des poids légers de l’UFC n’a pas toujours rêvé de dominer la cage octogonale. En réalité, sa carrière en MMA relève presque de l’accident, d’une série d’événements qui l’ont progressivement poussé vers ce qui deviendrait son destin.
Loin des clichés des enfants élevés dès le berceau pour devenir combattants, Khabib a découvert les arts martiaux de manière bien moins conventionnelle. Son intérêt pour ce domaine s’est véritablement cristallisé en observant d’autres étudiants s’entraîner au gymnase familial. C’est une image presque banale – un jeune garçon qui regarde et se demande : « Et si j’essayais ? ». Sauf que dans son cas, cette curiosité passagère allait transformer sa vie entière.
Un père entraîneur, une tradition martiale
Pour comprendre la genèse de Khabib combattant, il faut d’abord parler d’Abdulmanap Nurmagomedov, son père. Cet homme était bien plus qu’un simple coach – c’était l’entraîneur principal de l’équipe nationale de sambo du Daghestan. Le sambo, pour ceux qui ne connaîtraient pas, est cet art martial soviétique redoutable qui fusionne les principes de la lutte, du judo et de la catch.
Voilà le contexte : Khabib grandit dans un univers où les arts martiaux ne sont pas des hobbies exotiques, mais une philosophie de vie. Son père l’a progressivement initié à la lutte, au judo et au sambo, plutôt qu’à la boxe traditionnelle que beaucoup auraient pu imaginer pour un combattant futur. C’est une formation multidisciplinaire, brute, efficace – exactement ce qui définirait plus tard son style de combat.
Khabib, attaquant de pointe ?
Mais comme le rapporte BloodyElbow, Khabib rêvait (comme beaucoup de jeunes garçons) de devenir joueur de foot professionnel. Il voue d’ailleurs aujourd’hui une grande admiration pour les footballeurs mythiques tels que Ronaldo ou Messi.
De la rue à la cage professionnelle
Avant de franchir les portes du MMA professionnel en 2008, Khabib a connu une jeunesse bien réelle. Les sources nous apprennent qu’il s’est battu dans la rue, comme beaucoup d’autres enfants de son époque. Mais contrairement à certains, ces expériences brutes n’ont pas été des fins en soi – elles ont été le catalyseur d’une transformation plus structurée.
Son entrée en MMA professionnel n’a donc rien d’une histoire de rêve de gamin planifié depuis l’enfance. C’est plutôt l’aboutissement naturel d’une formation accumulée, d’une exposition progressive aux arts martiaux, et d’un environnement familial qui rendait cette transition presque inévitable. Khabib n’a pas « choisi » le MMA dans le sens où on l’entend généralement – il y a glissé, porté par les circonstances et ses propres talents émergents.
Et s’il avait suivi un autre chemin ?
C’est là que la question devient réellement intéressante. Avant de devenir le prédateur invaincu qu’il allait incarner à l’UFC, Khabib envisageait-il une carrière différente ? Les sources suggèrent effectivement qu’il aurait pu emprunter d’autres voies professionnelles et le football serait l’option n°1. Malheureusement, nous ne disposons pas de détails concrets sur ces aspirations alternatives, mais le simple fait qu’il les ait envisagées montre que sa destinée n’était pas écrite d’avance comme certains pourraient le croire.
Ce que nous savons, c’est que sa progression a été méthodique. Une fois lancé dans la compétition professionnelle, Khabib a rapidement démontré les qualités qui le caractériseraient : une domination physique écrasante, une intelligence tactique remarquable, et cette capacité quasi surhumaine à contrôler ses adversaires au sol.
Le virage vers l’entrepreneuriat et l’entraînement
Ironiquement, Khabib a quitté la cage en 2020, invaincu, alors qu’il était au sommet de sa puissance. Sa retraite a marqué un tournant majeur, mais pas vers l’inactivité. Il s’est réorienté vers le coaching et l’entrepreneuriat avec la même intensité qu’il apportait au combat.
Il a notamment acquis le Gorilla Fighting Championship pour un million de dollars, le rebaptisant Eagle Fighting Championship (EFC). Ce geste illustre bien quelque chose : l’homme qui aurait pu suivre un chemin complètement différent s’il ne s’était pas retrouvé par hasard au gymnase de son père, prouve que sa véritable passion n’était peut-être pas tant de combattre que de contrôler et de construire.
En 2023, Khabib a pris encore plus de distance avec le MMA pour se consacrer entièrement à sa famille. Ce choix révèle un aspect souvent oublié de sa personnalité : contrairement à beaucoup de champions qui s’accrochent à la gloire, il a su lâcher prise au moment où cela lui semblait juste.
La legacy d’un champion né par accident
Au final, l’histoire de Khabib nous enseigne quelque chose de profondément humain. Les grands champions ne naissent pas toujours de grandes ambitions clairement définies. Parfois, ils émergent simplement de la confluence de circonstances, d’un environnement favorable, et surtout, de la capacité à saisir les opportunités quand elles se présentent.
Que Khabib ait envisagé d’autres carrières avant de devenir l’une des plus grandes légendes du MMA change peu à la réalité : il a choisi, consciemment ou non, d’exploiter son potentiel dans une arène où très peu d’hommes peuvent rivaliser avec lui. Et cela, c’est déjà une belle histoire en soi.