Ce soir, Souleymane Cissokho remonte sur les rings pour affronter Daniel Vega Cota. Il nous a accordé une interview.

Le capitaine de la Team Solide, Souleymane Cissokho commence son année 2018 aujourd’hui. Après sa médaille de bronze à Rio, Souley débutait chez les professionnels l’année passée. En 4 combats, difficile de faire mieux avec 4 victoires, dont 4 par KO. Aussi et surtout, le français augmente le niveau de ses adversaires à chaque combat. Ce samedi à La Scène Musicale, il affronte Daniel Vega Cota. À 32 ans, le Mexicain est toujours invaincu en carrière avec un bilan de 11-0-1 (8 KOs). Toutefois, il a surtout affronté des faire-valoir. Son dernier adversaire avait quand même un bilan de 5 victoires pour 45 défaites.

Une chose est certaine, Cissokho se sent bien avant sa 5e sortie pro : « J’ai fait une très bonne préparation aux États-Unis. Maintenant, à moi de faire le travail sur le ring et de me faire plaisir. Je pense que le plus dur a été fait à l’entraînement. Désormais, à moi de reproduire ça samedi soir ! Aujourd’hui, je me dis ‘Souleymane bosse, bosse et il n’y a pas de raison que ça ne paye pas’. Je charbonne. Je ne me mets pas de pression. Je fais confiance à mon entourage. J’ai envie que ça se passe, mais à moi d’être là et de faire les choses bien. » En tout cas, il vise plus loin puisqu’il nous a confié qu’un combat aux États-Unis, avec Tony Yoka, était déjà prévu pour août. Ensuite, un autre arrivera, sans doute précise pour le moment.

Avec un adversaire invaincu, classé 200e mondial selon BoxRec, Cissokho prend un léger risque. Il en a conscience, mais sait qu’une progression est inévitable : « C’est un risque évidemment. Mais que ce soit lui ou les autres combattants, j’ai toujours pris de bons adversaires. Maintenant, c’est un nouveau cap à passer. Tous les 5 combats, il faut franchir un cap et là c’est un vrai test. C’est un adversaire solide, qui a 8 KOs. C’est la boxe, c’est le sport ! À moi de montrer que j’ai envie d’avancer. À moi de montrer que j’ai envie d’aller un peu plus vite que prévu. Je travaille tellement dur à l’entraînement. Je mets les gants avec les meilleurs au niveau international. »

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J’ai aussi demandé à Souley ce qu’il pensait du public français, très exigeant de ses pépites. « Il y a vraiment un engouement autour de la boxe. Parfois, c’est plus compliqué, car ils veulent qu’on rencontre directement les meilleurs. Il faut prendre son temps, attendre avant les meilleurs. Les gens ne comprennent pas forcément. Au fur et à mesure, on va rencontrer des adversaires de mieux en mieux classés. Ils verront que le travail va payer. »

La question du dopage a aussi été évoquée. En effet, la superstar Canelo Alvarez a été contrôlée positive cette semaine. Suite à des manquements sur sa géolocalisation, Tony Yoka a de son côté été suspendu 1 an avec sursis par la FFB. « Évidemment, le dopage est un problème pour le sport. En France, avec la FFB et l’AFLD, on est très surveillé. Ils sont très stricts, c’est un truc de fou. Ils ne nous lâchent pas, tous les jours il faut communiquer. En France, on est très au point sur le sujet. C’est le sport, certains ne jouent pas forcément le jeu »

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