Elle a cru que son oeil allait tomber : le scandale des « Eye-Pokes » qui traumatise l’UFC
En bref
- Les eye pokes sont encore et toujours au coeur des débats à l'UFC.
- En 2019, la prétendante Jessice Eye à subit une blessure particulière.
- Sur un coup légal, elle a pensé perdre son oeil. Son cas est intéressant à étudier dans le contexte actuel :
MMA – Quand un coup de pied à la tête devient un cauchemar : le témoignage glaçant d’une ancienne prétendante au titre de l’UFC.
Une douleur sans précédent dans l’octogone
Dans l’univers brutal du MMA, les combattants pensent avoir tout vu, tout encaissé. Mais il existe des moments où même les plus endurcis se retrouvent face à l’impensable. C’est exactement ce qu’a vécu Jessica Eye, une ancienne challenger au titre de l’UFC après avoir reçu un coup de pied à la tête particulièrement violent de la part de Shevchenko en 2019. La douleur qu’elle a ressentie alors ? Inédite. Tellement intense qu’elle a cru que son oeil allait littéralement tomber de son orbite. Le coup était légal, mais léthal...
Ce genre de blessure nous rappelle que le MMA, malgré tous les progrès en matière de sécurité, reste un sport où le danger rôde à chaque instant. Et parfois, ce danger prend des formes qu’aucun combattant n’est vraiment préparé à affronter.
Un problème systémique qui s’aggrave
Malheureusement, cette histoire ne sort pas de nulle part. Le cauchemar des blessures oculaires est devenu récurrent dans l’UFC, et l’organisation commence à vraiment perdre la face sur la question. Les eye pokes – ces coups directs et ILLEGAUX aux yeux qui peuvent avoir des conséquences dévastatrices – se multiplient, et personne ne semble vraiment capable de les éradiquer.
Dana White lui-même a dû reconnaître l’ampleur du problème. Le patron de l’UFC envisage maintenant des sanctions plus strictes pour les combattants qui commettent ces infractions, mais les experts se demandent si des punitions suffisent réellement quand les dégâts physiques sont déjà faits.
Tom Aspinall, la victime collatérale
Le cas le plus emblématique reste celui de Tom Aspinall. Lors de l’UFC 321 en octobre 2025, le champion des poids lourds a reçu un double eye poke dévastateur de la part de Ciryl Gane au premier round. Et nous parlons bien d’un double eye poke – deux doigts, deux yeux, une attaque brutale et calculée selon les accusations d’Aspinall lui-même.
Les ralentis ont révélé l’horreur de la scène : les doigts de Gane pénétraient simultanément dans les deux yeux du champion, enfoncés jusqu’à la deuxième articulation. Ce n’était pas un accident mineur, c’était un traumatisme bilatéral sérieux qui allait marquer Aspinall pour les mois à venir.
Des conséquences médicales terrifiantes
Le champion a dû affronter la réalité médicale de ce qui lui était arrivé : un traumatisme oculaire bilatéral, une vision double persistante, et même une fracture de l’orbite. Pas exactement le genre de choses qu’on oublie après un repos de quelques jours.
Les examens ont ensuite révélé quelque chose d’encore plus préoccupant : un syndrome de l’oeil de Brown, une condition qui altère gravement la coordination binoculaire. Pour Aspinall, cela signifiait une chose : une intervention chirurgicale était inévitable. Et il ne l’a pas attendu longtemps puisqu’il a annoncé publiquement qu’elle serait programmée pour mi-janvier.
Imaginez être l’un des meilleurs combattants de la planète et se retrouver sur le billard pour une blessure que vous aviez essayé de donner au lieu de la recevoir. L’ironie est amère.
Quand les combattants continuent malgré tout
Mais tous ne réagissent pas de la même façon face au traumatisme oculaire. Prenez Waldo Cortes-Acosta lors de l’UFC Vegas 110. Lui aussi a subi un eye poke similaire, cette fois causé par l’ongle de son adversaire Ante Delija. Une griffure interne à l’oeil qui aurait dû l’arrêter net.
Sauf que Cortes-Acosta n’a pas abandonné. Il a continué à combattre, et mieux que ça – il a remporté la victoire par K.-O. moins d’une minute après la reprise du combat. Un acte de pur courage (ou de folie pure, c’est selon) qui contraste fortement avec l’impact dévastateur que cela a eu sur Aspinall.
Aspinall accuse, le MMA s’interroge
Mais là où ça devient vraiment intéressant, c’est dans les accusations qui ont suivi. Tom Aspinall n’a pas mâché ses mots en qualifiant Gane de tricheur. Pour le champion, ce n’était pas un accident, c’était une tactique délibérée pour l’affaiblir. Et franchement, difficile de le contredire quand on voit les images.
Cette accusation a ravivé le débat sur ce qui se passe réellement dans l’octogone et si les arbitres font vraiment leur boulot. Comment deux doigts enfoncés dans les deux yeux peuvent-ils être traités comme un simple accroc ? C’est la question que tout fan de MMA se pose maintenant.
Le plan de Dana White : trop, c’est trop !
Face à cette montée de violence oculaire, Dana White a finalement décidé de passer à l’action. L’organisation travaille actuellement sur un plan pour éradiquer définitivement les eye pokes de l’UFC. Les détails ne sont pas encore tous clairs, mais l’intention est là : transformer le système de pénalité pour vraiment dissuader les combattants.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Probablement des amendes plus lourdes, des disqualifications plus fréquentes, et peut-être même des suspensions préventives pour les combattants ayant des antécédents d’eye pokes. En gros, faire en sorte que risquer la carrière d’un adversaire à travers un coup aux yeux soit réellement pénalisant.
Un sport qui doit évoluer
Le MMA est un sport brutal, dur, impitoyable – c’est sa nature même. Mais il existe une différence entre la brutalité contrôlée et le chaos. Les eye pokes représentent ce chaos, ce manque de contrôle qui peut transformer un combat en tragédie médicale.
L’histoire de cette ancienne challenger qui pensait que son oeil tombait, le calvaire d’Aspinall avec sa vision double et sa fracture de l’orbite – ce sont des signaux d’alarme que l’UFC ne peut plus ignorer. Le sport a survécu à son époque des combats de bar pour devenir une institution sportive légitime. Il est maintenant temps de montrer que cette légitimité inclut une véritable préoccupation pour la santé et la sécurité des athlètes.
Le changement arrive. La question est juste de savoir s’il arrivera assez vite.