Hasbulla boxe une star de Tik-Tok de 9 ans lors d’un sparring à New-York

MMA – Hasbulla affronte un garçon de neuf ans surnommé « The Rizzler » lors de leur rencontre à New York.

New York. Un gym poussiéreux, une caméra allumée et deux phénomènes des réseaux qui se retrouvent face à face. Non, ce n’était pas une carte officielle de l’UFC ni un affrontement sanctionné par une commission athlétique. C’était un moment viral à la croisée du divertissement, de la culture internet et du monde des sports de combat : Hasbulla, la mini-star russe devenue icône du web, a enchaîné les crochets et les sourires face à Christian « The Rizzler » Joseph, un gamin de neuf ans devenu célèbre sur TikTok pour sa fameuse « rizz face ». La rencontre est disponible sur la chaine YouTube Sundae Conversation.

Le contexte – pourquoi deux influenceurs à New York ?

Hasbulla, 22 ans, est une personnalité qui polarise. Connu depuis 2020 pour son apparence liée à un déficit en hormone de croissance, il s’est rapidement imposé comme un personnage incontournable autour de l’écosystème UFC, jusqu’à signer un contrat promotionnel de cinq ans avec l’organisation en 2022. Il n’est pas combattant professionnel, mais il a su transformer sa notoriété en rôle médiatique et promotionnel auprès des fans de combat.

Cette rencontre coïncide avec un séjour à New York pour soutenir Islam Makhachev, récemment sacré champion UFC des poids welters à l’UFC 322 au Madison Square Garden le 15 novembre 2025. La victoire de Makhachev a offert le prétexte parfait à une série d’apparitions, photos et sessions en coulisses — et c’est dans ce cadre que Hasbulla a croisé The Rizzler.

Un sparring filmé, bon enfant mais très regardé

La séquence a été captée dans une salle de sport new-yorkaise et intégrée à une interview satirique menée par Caleb Pressley. La vidéo, d’environ deux minutes, montre un échange de gants plutôt cordial : on y voit Hasbulla en mode showman, taper des combinaisons simples, prodiguer quelques conseils et se frotter à Christian, qui a conquis des millions d’abonnés sur TikTok grâce à son expression et à sa confiance scénique.

Sur le ring improvisé, pas de juge ni de rounds chronométrés. Plutôt une confrontation de personnalités : d’un côté, un influenceur qui a fait du monde du MMA son terrain de promotion ; de l’autre, un jeune prodige des réseaux, armé de charme et d’un flair pour la viralité. Le sparring a été présenté sans enjeu sportif réel mais avec beaucoup d’énergie et d’images taillées pour les plateformes sociales.

Un crossover entre sport et entertainment

Ce qui intéresse au-delà des clichés, c’est la façon dont le combat illustre la porosité actuelle entre sport de contact et divertissement. Médias comme MMA Fighting, Sherdog ou MMA Junkie soulignent que Hasbulla reste une figure promotionnelle, pas un athlète pro, et que ces rencontres relèvent davantage de la mise en scène que d’un affrontement sportif classique. Pourtant, elles attirent des millions de vues et transforment des gymnases en scènes.

Pour les fans de MMA, c’est un poids léger de sérieux contre un poids lourd de story-telling : l’attention se déplace du résultat sportif vers l’émotion, l’humour, la mise en scène. Et ça marche. La vidéo postée sur YouTube a circulé massivement, prouvant que l’audience préfère parfois l’instantané et le spectacle au combat réglementé.

La dynamique générationnelle

La rencontre met aussi en lumière un choc générationnel : Hasbulla, 22 ans et déjà habitué aux projecteurs dans l’univers adulte du MMA, face à un enfant dont la notoriété s’est construite sur TikTok. Leur échange est une sorte de passage de témoin paradoxal – le senior d’internet donne des leçons de boxe et reçoit en retour l’innocence et l’imprévisibilité d’un gamin star.

Réactions et controverses

Tout n’est pas rose. Hasbulla a déjà été au centre de débats après un épisode où Jon Jones l’aurait chahuté, déclenchant une volée de critiques et de discussions sur le respect dû aux personnalités atypiques. Beaucoup rappellent qu’Hasbulla, malgré sa taille, demande à être traité comme un adulte et non comme une attraction. Ce contexte alimente la lecture de chaque apparition où il est mis en scène.

Côté public, les avis oscillent : certains saluent l’énergie et la légèreté du moment, d’autres dénoncent une forme d’exploitation des deux protagonistes, notamment de The Rizzler, encore mineur. Les plateformes ne tranchent pas ; elles relaient. Et au final, c’est la viralité qui dicte la suite, avec des retweets, des montages, des réactions en chaîne.

Que retenir ?

• Ce n’était pas un vrai combat. C’était un sparring amical et calibré pour les réseaux, sans enjeu compétitif ni cadre officiel.
• Hasbulla reste un promoteur. Malgré ses gestes techniques, il n’est pas un combattant pro mais un personnage utilisé pour relier les mondes du MMA et du divertissement.
• Le phénomène The Rizzler montre à quel point la nouvelle génération transforme la manière de consommer le spectacle : en deux minutes, un enfant peut générer autant d’engagement qu’un combat en cinq rounds.

Conclusion

Ce type d’événement dit beaucoup du paysage médiatique actuel : le sport ne se contente plus d’être un résultat, il devient contenu. Hasbulla et The Rizzler ont offert un épisode court, viral et discutable, parfaitement calibré pour l’ère des réseaux sociaux. Pour les vrais puristes du MMA, c’est léger. Pour les spécialistes du marketing et les plateformes, c’est une réussite. Et pour les fans, c’est divertissant, imprévisible et prêt à être remixé.