Ian Garry humilie Usman et réclame la ceinture contre Makhachev

MMA – Ian Machado Garry rejette l’idée que le « has-been » Kamaru Usman obtienne la prochaine chance au titre.

La guerre des générations fait rage dans la division des poids welters. D’un côté, Islam Makhachev, fraîchement monté chez les welters et couronné champion après son succès à l’UFC 322 contre Jack Della Maddalena. De l’autre, des prétendants jeunes et affamés comme Ian Machado Garry, qui réclament leur place sous les projecteurs comme le rapporte BloodyElbow. Entre les deux : Kamaru Usman, légende de la catégorie, mais aujourd’hui remis en question par une nouvelle garde décidée à prendre le relais.

Garry ne mâche pas ses mots

Ian Machado Garry, classé n°6 chez les welters, ne cache pas son agacement. En amont de son affrontement contre Belal Muhammad, prévu en co-événement principal de l’UFC Qatar, le boxeur-irlandais a repoussé l’idée que Kamaru Usman mérite la prochaine opportunité pour le titre. Pour Garry, qualifier Usman de « has-been » n’est pas un manque de respect gratuit mais le constat d’un combattant qui, selon lui, n’est plus au niveau demandé pour affronter un champion comme Makhachev.

Le ton est direct : après sa victoire par décision plus tôt cette saison, Usman a regagné un peu de lumière, mais pas suffisamment pour convaincre Garry. Selon lui, Makhachev chercherait même une première défense « facile » en choisissant un adversaire dont l’état physique et le palmarès récent ne justifieraient pas une telle opportunité. Résultat : Garry assure que le champion préférera l’affronter, lui, après UFC Qatar, plutôt que de titiller une légende en perte de vitesse.

Classement et réalité sportive

Le tableau de la division parle pour lui-même après UFC 322 :

• Champion – Islam Makhachev
• 1 – Jack Della Maddalena
• 2 – Belal Muhammad
• 3 – Michael Morales
• 4 – Shavkat Rakhmonov
• 5 – Carlos Prates
• 6 – Ian Machado Garry
• 8 – Kamaru Usman

Usman, relégué à la 8e place, a perdu du terrain dans l’esprit des bookmakers et des observateurs. Pour Garry, la hiérarchie a un sens : on ne saute pas du rang 8 à une opportunité de titre sans performances dominantes. Il rappelle la logique sportive à laquelle aspirent les jeunes prétendants, et réclame une montée vers le sommet méritée et méritocratique.

Pourquoi Garry pense que Makhachev viserait Usman

Le raisonnement de Garry est simple et coupant : un champion frais de montée de catégorie veut souvent une première défense qui minimise les risques. Usman, malgré son palmarès incroyable, serait selon Garry le choix confortable — un ex-champion brillant, mais que l’âge et quelques blessures auraient rabaissé. Plusieurs médias spécialisés ont repris cette lecture, expliquant que le style d’Usman — très basé sur la puissance et le wrestling — pourrait paradoxalement jouer en faveur d’un grappler-expert comme Makhachev, transformant un affrontement perçu comme « gros nom » en une défense relativement tranquille pour le champion.

La renaissance de la nouvelle génération

Ce n’est pas seulement un conflit Garry vs Usman. La division des welters est en pleine recomposition. Nom à suivre : Shavkat Rakhmonov, dont l’ascension continue d’inquiéter; Michael Morales et Carlos Prates, jeunes et dangereux; Belal Muhammad, numéro 2, qui attend lui aussi de confirmer qu’il mérite une chance au titre. Tous veulent un ticket pour l’histoire, et aucun d’entre eux ne voit d’un bon œil une passe-droit pour un vétéran dont la place sur le trône n’est plus incontestable.

Garry, en se positionnant comme l’alternative moderne et légitime, envoie un message clair : « soit on respecte la hiérarchie actuelle, soit on laisse la place aux nouveaux qui ont prouvé qu’ils peuvent porter la division dans l’avenir ». Combattre Belal Muhammad est une étape-clé dans cette logique — battre le n°2 propulserait Garry en pole pour réclamer une défense plus « significative » du titre.

Usman : idole critiquée mais toujours dangereuse

Attention toutefois : qualifier Usman de « has-been » n’efface pas ses qualités. Le Nigérian-Américain a façonné une ère chez les welters et reste un compétiteur redoutable. Le débat se situe davantage sur la temporalité de sa candidature — est-ce le bon moment pour lui d’accéder au prochain shot ? Pour les jeunes comme Garry, la réponse est non. Pour les promoteurs et pour l’histoire, un duel Makhachev-Usman serait alléchant financièrement et médiatiquement.

Le calcul politique du matchmaking

Il y a un autre paramètre : le business. Un combat Makhachev vs Usman vend. Mais l’UFC doit aussi préserver la légitimité sportive de la division. Trouver l’équilibre entre un événement « bankable » et une voie compétitive pour les challengers est la tâche délicate de matchmakers. Garry pousse pour que la balance penche du côté du mérite — et il compte utiliser sa confrontation contre Belal comme argument décisif.

Ce que cela révèle de la division

Le clash verbal entre Garry et la thèse Usman met en lumière une tension générationnelle naturelle dans le MMA : respect pour les carrières passées d’un côté, urgence des jeunes loups d’en face. Les fans adorent ces confrontations, mais au-delà du spectacle il y a une vraie remise en question de la manière dont on construit les champions et leurs prétendants.

Si Makhachev choisit la voie la plus sûre, il pourrait calmer les critiques sur le court terme. S’il opte pour un duel contre un jeune prétendant — Garry ou un autre — il enverra un message fort : le titre se gagne face aux meilleurs du moment, pas seulement face aux noms qui ont fait l’histoire.

Conclusion

Ian Machado Garry a placé la croix sur Usman comme prochain challenger, et il le fait sans demi-mesure. Entre la légende qui cherche à se refaire une jeunesse et la nouvelle génération qui veut sa place, la division welter est plus vivante et conflictuelle que jamais. Reste à voir si les actes suivront les mots : UFC Qatar et le combat Garry vs Belal Muhammad pourraient bien être le tournant qui déterminera qui mérite vraiment de défier Islam Makhachev.