Logan Paul a tenté de contourner Dana White pour un combat à 500 millions contre Conor Mcgregor : rires, refus et dossier enterré
En bref
- Logan Paul rêve d'un combat contre Conor McGregor.
- La somme astronomique de 500 millions de dollars a été abordée.
- Conor McGregor a mené des négociations... amusantes !
MMA – Ce qui s’est passé quand Logan Paul a contourné Dana White pour tenter de booker un combat à 500 millions de dollars contre Conor McGregor !
L’idée avait tout pour faire rêver les comptables et provoquer les fans : Conor McGregor contre Logan Paul en boxe, un événement d’exhibition potentiellement évalué à 500 millions de dollars, avec l’énorme marché indien en ligne de mire. Mais derrière les paillettes et les promesses, la réalité administrative et sportive a rattrapé le projet. Résultat : une tentative maladroite de contourner Dana White, un patron de la maison mère qui rit au nez du challenger, et un dossier enterré pour des raisons à la fois pratiques et politiques.
La proposition venue de McGregor
Tout part d’une idée émise par Conor McGregor en décembre 2024 : un combat de boxe d’exhibition contre Logan Paul, organisé en Inde. L’argument commercial était simple et séduisant – TKO Group Holdings possède l’UFC et la WWE, le marché indien est en pleine croissance, et un show de ce calibre rapporterait des sommes colossales. McGregor, qui n’a pas combattu en MMA depuis sa grave blessure à la jambe en 2021 et dont le retour reste entouré d’interrogations, voyait là une opportunité lucrative en attendant un retour sérieux à l’Octogone.
McGregor a pris un ton assez pragmatique après le refus officiel : « It is what it is ». Il rappelle aussi que l’UFC avait déjà accepté par le passé des entorses au calendrier pour laisser un de ses hommes boxer (le cas Floyd Mayweather en 2017), ce qui rendait le non catégorique d’autant plus surprenant pour certains observateurs.
Logan Paul joue les entremetteurs – et se heurte à un mur
Logan Paul, figure désormais bien intégrée au paysage combat grâce à sa popularité, à ses combats médiatiques et à son business (la boisson PRIME est sponsor officiel hydratation de l’UFC), a décidé de pousser le dossier. Selon ses propres confidences, il a d’abord essayé la voie classique – textos à Dana White, propositions sur la table – mais s’est senti ignoré. Frustré, il a alors tenté un passage en force : aller directement voir Ari Emanuel, le PDG de TKO.
La scène rapportée est presque humiliante pour Logan. Plutôt que d’obtenir un rendez-vous sérieux, il a eu droit à un éclat de rire d’Ari Emanuel. Le message était clair – même avec des milliards potentiels en jeu, l’organisation ne lui permettrait pas de faire n’importe quoi sous prétexte d’opportunité commerciale.
À cela s’ajoute un autre épisode révélateur : lorsque Logan a proposé de figurer sur la carte de l’UFC 300, la réaction de Dana White a été, selon plusieurs sources, brutale. Pour White, la sécurité, l’intégrité de la compétition et l’image de l’UFC pèsent plus lourd que le chèque potentiel.
Pourquoi Dana a dit non
La raison officielle donnée par Dana White est implacable et simple : la différence de poids. McGregor tourne autour de 70 kg — poids léger — alors que Logan Paul évolue à des masses nettement supérieures. Autoriser un tel affrontement, même en boxe, poserait des problèmes évidents de sécurité et d’équité.
Au-delà du gabarit, il y a la logique interne de l’organisation. TKO peut être une structure massive, mais sur le terrain, Dana White garde la main sur ce qui se passe sous la bannière UFC. Autoriser un blockbuster purement commercial risquerait de miner l’autorité opérationnelle du président et de brouiller la ligne entre spectacle et sport.
Les protagonistes réagissent
- Conor McGregor : déçu mais résigné, il insiste sur le bon sens commercial du projet et continue d’évoquer d’autres options (Jake Paul, KSI…). Il clame aussi un « renouveau spirituel » et affirme être prêt pour un retour sportif.
- Logan Paul : revendique avoir tenté toutes les portes et se dit prêt à mettre les moyens pour monter l’événement. Sa proximité commerciale avec l’UFC via PRIME et son entrée dans le show-business (WWE) l’ont mis en position d’essayer. Le refus et l’humiliation publique restent un camouflet.
- Dana White : ferme. Pour lui, pas question de sacrifier la sécurité et la crédibilité de l’UFC pour une opération purement marchande.
- Jake Paul : voit tout cela d’un œil critique et moqueur. Lui qui tape régulièrement sur Dana White voit dans le refus une fenêtre de discussion permanente sur la crédibilité de McGregor.
- John Kavanagh (entraîneur de McGregor) : met en avant un retour sérieux en MMA pour 2026, avec Michael Chandler souvent cité comme adversaire idéal.
Analyse – argent énorme vs contraintes réelles
Ce dossier illustre une tension classique : d’un côté, la promesse d’une manne colossale – près de 500 millions sur la table -, de l’autre, des règles sportives, des impératifs de sécurité et des équilibres de pouvoir internes. TKO pourrait sans doute profiter financièrement d’un tel show, mais permettre à un influenceur lourd d’affronter une star MMA plus légère ouvrirait une boîte de pandore.
La tentative de Logan de contourner Dana et d’aller voir Ari Emanuel montre aussi que la hiérarchie corporate ne supprime pas les réalités du pouvoir opérationnel. Même dans un grand groupe, les décisions stratégiques sur l’UFC restent dans la sphère d’influence de White.
Et maintenant ?
Pour l’instant, le match McGregor vs Logan est mort-né. McGregor a d’autres priorités narratives et sportives – prouver qu’il peut revenir au top en MMA – et Dana White a clairement tracé une ligne rouge. Pour les frères Paul, la porte n’est pas complètement fermée sur d’autres projets boxe ou exhibition, mais ils ont appris qu’un chèque astronomique ne suffit pas toujours.
En fin de compte, ce dossier raconte plus que l’histoire d’un combat qui n’aura pas lieu : il révèle comment l’argent, le pouvoir et l’image se confrontent dans le monde du MMA moderne. Et que, parfois, même une proposition à 500 millions de dollars se heurte à une question toute simple – est-ce que c’est sain, sûr et cohérent avec ce qu’on prétend être ?