Islam Makhachev (27-1) est peut-être l’actuel numéro un pound for pound, mais cela ne l’empêche pas de se faire taper sur les doigts. Et pas par n’importe qui : Khabib Nurmagomedov (29-0) en personne. Tandis que le champion daghestanais se prépare pour affronter Jack Della Maddalena pour le titre welterweight, il occupe son temps libre… à moto. Dans une vidéo postée sur Instagram, Makhachev s’est filmé en pleine session d’enduro, arpentant les chemins escarpés au guidon de sa machine. Si les fans ont salué son style décontracté, son mentor, lui, a grimacé. En réaction à cette publication, Khabib a répondu dans sa story : « Je n’aime pas ça ». Un message court, quelque peu ironique, mais tout de même révélateur. En effet, dans l’esprit de The Eagle, chaque prise de risque inutile est un danger pour la carrière de son poulain.
Depuis sa retraite, Khabib ne fait pas de vagues. Loin des caméras, il s’investit dans la formation de la nouvelle génération et refuse de voler la vedette à ses anciens coéquipiers. Makhachev, en revanche, s’émancipe. Champion incontesté des -70 kg, puis futur prétendant en welterweight, il s’est aussi affirmé médiatiquement. Plus détendu, plus joueur, il partage désormais son quotidien avec ses fans, y compris ses loisirs hors du gym. Ce contraste avec Khabib n’est pas nouveau, mais il s’accentue. Là où le père spirituel du MMA daghestanais prône le contrôle total, le cadet assume son goût pour l’adrénaline. Néanmoins, dans un sport où la moindre blessure peut faire basculer une carrière, les inquiétudes de Khabib ne sont pas infondées. D’autant plus que ce type de chute n’a rien d’anodin, même pour un athlète de haut niveau. La réaction du mentor montre que, pour lui, discipline est mère de longévité.
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Ce désaccord discret, mais symbolique, entre les deux figures daghestanaises n’a pas manqué de faire réagir. Certains fans saluent la légèreté de Makhachev, qui montre enfin un visage plus humain, plus accessible. D’autres rejoignent Khabib, rappelant qu’un champion se doit de préserver son intégrité physique avant tout. Ce qui est certain, c’est que Makhachev, avec ses choix et son style de vie, marque une rupture dans l’école Khabib. Alors, ce goût du risque est-il une erreur de jeunesse ou la marque d’un champion qui écrit ses propres règles ?
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