On oublie parfois à quel point la vie peut être cruelle, pourtant on s’en rend bien compte lorsqu’elle brise nos rêves, notre travail ou encore notre jeunesse et notre vie. Tous les jours, des personnes sont victimes de cruelles désillusions qui font que leur vie ne sera plus jamais comme avant. Voici l’histoire d’un garçon, Kevin Anin, qui a vu, au moment de son ascension, une partie de sa vie s’effondrer.
Kevin Anin est né le 5 juillet 1989 au Havre. Ce grand bonhomme d’1m90 rejoint le centre de formation du grand club de sa ville natale, à l’âge de 13 ans. En 2006, Anin signe professionnel et dispute 69 matchs entre la Ligue 2 et la Ligue 1 avec le Havre AC. Un homme très sensible qui prend soin de ses proches, Kevin en reste un joueur puissant avec beaucoup d’envie et de détermination.
A son poste de milieu défensif, il faut tout de même du sang froid pour réussir à exister à ce genre de poste qui reste essentiel dans quasiment tous les systèmes de jeu en football. Très endurant, il est indispensable par sa polyvalence mais aussi par sa capacité à rester au niveau pendant 90 minutes. Kevin Anin est aussi très réservé, il raconte qu’il aime le football par dessus tout mais n’aime pas tout ce qui l’entoure ce qui lui coupe parfois son envie d’être sur le terrain. Des problèmes d’absence lors de son passage à Sochaux lui ont fait perdre sa place dans le groupe (où il fut essentiel dans un 4-4-2 aux côtés de Modibo Maïga, Marvin Martin ou encore Ryad Boudebouz) du club de Franche-Comté. Tout naturellement les dirigeants sochaliens vont lui indiquer qu’ils ne souhaitent plus de ses services.
Par la suite il débarque donc à l’OGC Nice, un des cadors actuels (3e) de notre élite du football français. Les mois passent et après être rentré d’une longue période (5 mois) où il était auprès de sa famille, Kevin revient sur la Côte d’Azur en janvier 2013 pour se consacrer entièrement à son sport.
A 26 ans désormais, Kevin Anin se dit peut-être qu’il n’a plus tout son temps pour prouver ses qualités. En ayant toute la confiance de son coach, Claude Puel, le français peut se remettre vite dedans. Enchaînant les bonnes performances, certains se mettent à dire qu’il a le niveau pour pourquoi pas être appelé en Équipe de France. Le 6 avril 2013 lors de la 31e journée de championnat, il inscrit un but capital au Stadium de Toulouse, dans un marathon où il y avait déjà 2-2 à la pause, Kevin Anin offre à la 93e minute, la victoire aux siens (4-3) qui finiront à l’issue de la 38e journée, 4e de Ligue 1.
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Fin de saison en pleine bourre donc, les vacances ont bien été mérité par les niçois.
Mais comme je l’expliquais précédemment, le destin peut être tellement cruel… Un jour, tout peut changer, une vie peut être détruite. Dans la nuit du 3 au 4 juin 2013, Kevin Anin est victime d’un accident de voiture sur l’Autoroute A28 qui mène à Rouen, le footballeur de 26 ans subit un grave accident de la route. De multiples fractures sont détectées et le jeune homme va être plongé dans un coma artificiel dont il sortira dix jours plus tard.
Kevin ne pourra sans doute plus jamais remarcher : une fracture à la colonne vertébrale lui sera conséquente, il va rester tétraplégique. Un rêve brisé pour celui qui n’était pas toujours à sa place dans ce monde si grand du football. Il avait le talent, il s’était enfin pris en main pour réussir mais la vie en a décidé autrement. Pour celui qui a grandi en Normandie, les choses auraient pu s’accélérer après une superbe fin de saison 2012-2013.
Comment ne pas passer à côté d’un garçon si attachant et qui se donne sans compter sur un terrain ?
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