Cela fait désormais trois saisons, trois longues saisons que les Sixers n’ont pas gagné au moins 20 matchs. Battant des records de nullité à chaque fois, Philadelphie aura réalisé la troisième pire saison de l’histoire l’an passé. Ainsi, c’est un magnifique 10-72 en mode Bulls 1996 que les Sixers nous ont proposés. Une nouvelle saison balancée, qui aura vue le génie du tanking Sam Hinkie se faire virer. Ce n’est pas trop tôt ! General Manager depuis 2013, il aura fait de la médiocrité un mode de vie : 19-63 en 2013/2014, 18-64 en 2014/2015 et le fameux 10-72 en 2015/2016. Avec désormais Bryan Colangelo à la manœuvre et un énième premier choix de draft, les choses vont changer à Philly. Si la construction passe toujours pas la draft, les ambitions sont nouvelles.
Arrivées: Ben Simmons (draft), Timothé Luwawu-Cabarrot (draft), Dario Saric (draft); Jerryd Bayless (Milwaukee Bucks), Gerald Henderson (Charlotte Bobcats), Sergio Rodriguez (Real Madrid), Brandon Paul (FIATC Joventut).
Départs: Ish Smith (Detroit Pistons), Isaiah Canaan (Chicago Bulls), Carl Landry.
Sélectionné en premier choix de la dernière draft et avec une hype MONSTRUEUSE autour de lui, Ben Simmons devra convaincre. Dans des proportions différentes certes, nous sommes un peu dans le cas des Cavs de 2003 lorsqu’ils recrutent un phénomène appelé LeBron James. Après des saisons balancées, c’est au rookie de remettre toute une franchise à l’endroit.
En une seule saison universitaire à LSU, il aura fait un solide : 19.4 points (à 56%), 11.8 rebonds, 4.8 passes et 2 blocs en 33 matchs. Un joueur ultra précieux et très complet, tantôt ailier, tantôt ailier fort. Chez les Sixers, il devrait cependant jouer poste 4 pour se muer en Draymond Green 55.0. En Summer League, avec 10.8 points, 7.7 rebonds et 5.5 passes, il a surtout montré son incroyable vision de jeu. À terme, c’est bien lui qui devrait diriger le jeu des Sixers. Pour le moment, avec un 33% de réussite à l’université du parking pour seulement trois shoots pris, c’est la seule véritable faiblesse de son jeu.
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Au pire : Embiid est un Greg Oden 2.0, Okafor continue à se bastonner en boite, Noel ne progresse pas et Ben Simmons a un peu de mal à s’adapter au jeu NBA.
Au mieux : Embiid reste en bonne santé et Ben Simmons devient une star de la ligue.
Avec un nombre impressionnant d’intérieurs à très forts potentiels, les Sixers vont devoir faire des choix. Il semble acquis que Nerlens Noel soit préféré à Jahlil Okafor. Les qualités défensives Noel plaisent énormément du côté de Philly. Comme la cote d’Okafor est encore assez grande, un trade est plus que probable. Les Celtics, intéressés de longue date par le pivot, semblent favoris. Pour le reste, Dario Saric arrive enfin et est une très belle promesse. S’il devra avoir un temps d’adaptation à la NBA, son éclosion devrait permettre de décaler Ben Simmons à l’aile. L’objectif des Sixers étant à terme de pouvoir les avoir tous les deux sur le terrain. À 30 ans, le génial meneur du Real, Sergio Rodriguez retente l’aventure NBA. Plus mature et avec un temps de jeu garanti, il revient avec de grosses ambitions. Comment ne pas parler de Joel Embiid ? Monstre physique blessé depuis maintenant deux saisons, il fera enfin ses débuts cette année. Il devrait cependant être limité à 20 minutes par match (sans back-to-back) pour les premiers mois. On pourra enfin voir si les Sixers ont bien fait d’attendre. S’il venait à satisfaire la franchise, alors le rôle de Nerlens Noel serait menacé. Rien n’est certain du côté des Big Men chez les Sixers.
Le français Timothé Luwawu-Cabarrot, sélectionné en 24e position aura également une belle carte à jouer. Utile des deux côtés du terrain et bon défenseur, il sera précieux pour Brett Brown.
Menée par Ben Simmons, l’équipe devrait donc aisément faire mieux que les 10-72 de l’an passé. Une année pour intégrer Embiid, Saric et ainsi se remettre à l’endroit. Avant, pourquoi pas, de viser les playoffs en 2017-2018.
Preview des Knicks à retrouver ici.
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