Le MMA Français va faire sa révolution
MMA – La ministre des Sports Marie Barsacq, qui assistera à l’UFC Paris 2025, a été interviewée par Guillaume et Rust de La Sueur.
Ce samedi 6 septembre, l’UFC proposera sa soirée parisienne annuelle à l’Accor Arena de Bercy. Nassourdine Imavov et Benoît Saint-Denis seront à l’affiche. Les deux stars françaises de l’organisation affronteront respectivement Caio Borralho et Mauricio Ruffy. De leur côté, William Gomis, Oumar Sy et Axel Sola représenteront également les couleurs du drapeau tricolore sur la carte de l’événement. En France, le MMA n’est légal que depuis cinq ans. Néanmoins, la discipline semble déjà avoir trouvé son public. Néanmoins, le sport pourrait encore prendre un autre tournant dans l’Hexagone à en croire les déclarations de la ministre des Sports Marie Barsacq. 
Du MMA la nuit en France ?
Au Royaume-Uni, des événements de l’UFC ont été organisés la nuit pour convenir aux téléspectateurs de l’autre côté de l’Atlantique. La Sueur a interviewé la Ministre des Sports Marie Barsacq. Celle-ci s’est exprimée sur l’éventualité de reproduire le même schéma pour les UFC Paris : « Je ne suis pas la seule à décider de ce sujet. Vous imaginez bien. C’est aussi une question à traiter avec les programmateurs et les salles, évidemment. Ce que je trouve incroyable, c’est qu’en soirée, ça fait carton plein. Et je pense que cela participe à la notoriété du MMA. La diffusion à la télévision et le fait que ce soit relayé sur les réseaux sociaux contribuent à faire grandir la discipline. Maintenant, sur des horaires comme ça, la discussion est ouverte. Je ne peux pas vraiment me prononcer. Il faut s’adapter avec son temps. Il ne faut jamais dire jamais. » Cette autorisation serait propice à l’organisation d’événements numérotés de l’UFC en France.
Le MMA bientôt indépendant en France ?
Marie Barsacq s’est voulue rassurante pour l’indépendance de la Fédération Française de MMA : « Les choses avancent bien. Le MMA a été reconnu comme légal, sous la délégation de la Fédération Française de Boxe. On arrive à un moment où le ministère va donner à nouveau les délégations. Elles sont données tous les quatre ans. C’est une étape qui se fait pour toutes les délégations sportives. Il s’agira à nouveau de la donner à la FFB. Mais le but est que la Commission du MMA puisse s’émanciper dans les quatre prochaines années et devenir la Fédération du MMA dans le courant du prochain cycle de quatre ans. Pour cela, il faut tout de même répondre à un certain nombre de critères. Aujourd’hui, on ne pourrait pas encore le donner. Car ces critères ne sont pas encore réunis. » La ministre a ensuite mentionné des enjeux quant à la structuration et la sécurité des combattants. Les coachs devront également montrer patte blanche, notamment en ayant un casier judiciaire vierge, notamment concernant les agressions sexuelles : « Il faut qu’il y ait des systèmes d’informations qui se mettent en place. »
La France : le pays du sport de haut niveau ?
Marie Barsacq pense que l’organisation de grands événements de MMA en France s’inscrit dans une stratégie plus globale : « Pour nous, c’est important d’avoir des événements vitrines qui vont nous servir de locomotives pour encadrer la pratique. Par exemple, Roland Garros pour le tennis, le Tour de France pour le cyclisme sont les meilleures vitrines de leur discipline. Donc évidemment, l’UFC est l’image de cela. Ils vont jouer ce rôle. » Durant l’interview, la ministre des Sports a également fait un parallèle avec les Jeux Olympiques : « En France, on est en train de se bâtir une réputation de pays d’accueil pour les grands événements sportifs. C’est vraiment pour cela que l’on a accueilli les Jeux Olympiques. Au lendemain de cela, on veut réellement devenir une terre d’accueil, y compris pour le MMA. On va accueillir les championnats d’Europe de natation, les championnats de ski bientôt, les JO d’hiver en 2030. On a vraiment développé cette volonté stratégique d’accueil d’événements sportifs pour toutes les disciplines. »
Pas de bare-knuckle en France ?
Marie Barsacq pense que la France a plusieurs avantages : « D’abord, il y a la qualité de notre public. On a une culture de supportérisme qui est très forte. Dans nos stades de football aussi. Il y a toujours une ambiance très électrique, assez chaude. On aime le sport. Donc je pense que cela joue beaucoup. Et puis, on a une qualité organisationnelle aussi. On a un vrai savoir-faire. Les équipes sont de grande qualité. C’est pour cela que les fédérations nationales nous confient de plus en plus d’événements. » Lorsque Rust et Guillaume ont demandé, avec humour, si le bare-knuckle allait être légalisé, Marie Barsacq a répondu avec la même pointe d’amusement : « On en est pas encore là. La stratégie est vraiment de se focaliser sur le MMA, et non pas de s’éparpiller. Pour le MMA, déjà, le démarrage n’était pas simple. Et je pense qu’aujourd’hui, la discipline a su se structurer, s’organiser et se faire accepter, notamment avec des règles. »
Du MMA à l’INSEP ?
Selon la ministre des Sports, l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance devrait s’ouvrir à la discipline : « L’INSEP est ouvert aux stages. Donc, il y a la possibilité d’organiser des rassemblements de MMA avant de grandes échéances. C’est totalement ouvert. Il y a tout sur place. Maintenant, pour créer un pôle MMA, il faudrait tout de même structurer encore la fédération, qu’il y ait tout de même une base de licenciés pour que cela représente un enjeu fort au niveau international. » Il se pourrait aussi que les grandes figures de l’UFC, dont Ciryl Gane ou encore Manon Fiorot bénéficient d’un meilleur accompagnement et d’une plus solide reconnaissance académique : « Je ne crois pas qu’ils soient sur des listes de haut niveau. Il faut encore de la structuration. Il faut que l’on regarde cela de près. Cela fait partie d’un processus de création de fédération. C’est important que le MMA ait ses athlètes qui rencontrent d’autres disciplines. C’est aussi l’objectif de l’INSEP, de faire corps. »
