Sorti grandi de leur double confrontation face à Manchester City, l’Olympique Lyonnais doit absolument aller chercher un résultat à l’extérieur contre le Shakhtar Donetsk, et ainsi se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions.

Ne pas perdre

L’équation est simple : gagner ou faire match nul pour se qualifier. Sur le papier, l’objectif est réalisable. L’OL est invaincu cette année en Ligue des champions et n’a  perdu qu’une seule fois (cf Rennes) depuis le match contre Paris le 7 octobre dernier. Quatrième de Ligue 1 à deux points du dauphin, Lyon affiche un bilan comptable à la hauteur de ses ambitions. Oui, mais… rien n’est jamais simple cette année du côté de la capitale des Gones.

En effet, les Lyonnais peuvent accomplir des exploits : s’imposer 2-1 à l’extérieur face au champion d’Angleterre en titre, avec un Nabil Fekir des grands soirs (1 but, 1 passe décisive). Mais ils sont tout aussi capables de gâcher une prestation en quelques instants. En témoigne l’incroyable défaite au Parc des Princes, que même le site de paris sportif Winamax (sponsor officiel du PSG) n’aurait pu anticiper : une victoire 5-0 des Parisiens, alors que Lyon avait réussi à imposer son rythme pendant toute la première mi-temps.

Nabil Fekir : Le facteur X

Ce soir là, Fekir faisait encore parler de lui, mais plus péniblement, puisqu’il sortit dès la troisième minute suite à une blessure à la cheville gauche. Quoi qu’il arrive, le facteur X porte donc souvent le même nom, Nabil Fekir. Revenu de blessure depuis, son retour poussif n’a pas vraiment rassuré, le prodige lyonnais ne marquant qu’à une seule reprise et faisant preuve d’un déficit physique évident.

Mais les supporters lyonnais peuvent quand même se rassurer, le champion du monde aura des fourmis dans les jambes. Remplaçant contre le LOSC, trottinant lors de la défaite à Rennes, il aura ensuite une semaine pour faire le plein d’énergie avant cette dernière rencontre décisive.

Car dans cette équation, il est important d’indiquer que le report du match de championnat contre Toulouse (voir les raisons ici) laisse une semaine de préparation entière à l’effectif rhodanien. Un avantage de poids. Associés aux dernières performances des Lyonnais (si l’on oublie Rennes) , nous pouvons, jusqu’ici, être raisonnablement optimistes quant à cette rencontre.

La malédiction des arrêts de jeu

Mais c’est sans compter sur une incroyable statistique. Certains s’amusent même à parler de malédiction : celle des arrêts de jeu. En effet, les matchs de l’Olympique Lyonnais en Ligue des Champions sont marqués par d’incroyables retournements de situation, toujours dans le temps additionnel, et toujours contre Lyon :  Les deux matchs contre Hoffenheim, où L’OL passait d’une victoire importante à un match nul frustrant.

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Plus traumatisant encore, la dernière rencontre contre les Citizens. Le match nul (2-2) leur assurait la qualification puisque dans le même temps, le Shakhtar et Hoffenheim se neutralisaient… Jusqu’à la 92e minute, le moment que choisit Taison pour donner la victoire à son équipe, leur offrant ainsi un dernier match décisif contre Lyon à domicile

Le Shakhtar : un adversaire coriace, une terre hostile

Car si on insiste sur les qualités et les défauts de l’Olympique Lyonnais, il ne faut surtout pas sous-estimer son adversaire. Habitué des compétitions européennes (12 qualifications pour la coupe aux grandes oreilles sur les 15 dernières éditions – Victorieux de la coupe UEFA en 2009) les ukrainiens peuvent s’appuyer sur des joueurs de qualité.

Véritable fer-de-lance brésilien en Europe, le Shakhtar peut compter sur un quatuor Auriverdes de qualité, avec en chef de file Taison, fidèle parmi les fidèles et leader technique d’une équipe réputée pour son organisation. Une exigeante que l’Olympique Lyonnais peine à démontrer cette saison.

Il ne faut pas non plus occulter la difficulté que représente un déplacement en Ukraine. En hiver, les conditions climatiques sont difficiles, et la loi martiale mise en place dans certaines parties du pays n’arrange rien à la chose. À savoir que le Shakhtar joue provisoirement « à domicile » dans le stade de Kharkiv, une ville à la frontière russe qui tombe justement sous le coup de cette loi martiale.

Le responsable des compétitions à l’UEFA Giorgio Marchetti déclarait au sujet de la délocalisation du match : «Aucune rencontre de l’UEFA ne pourra se dérouler dans des lieux où la loi martiale est en vigueur ». Ainsi, et comme l’indique LCI, la rencontre se tiendra à Kiev. Un choix de dernière minute qui pousse le président lyonnais Jean Michel Aulas à s’organiser dans la précipitation, notamment au niveau des supporters :  « Nous allons prendre l’initiative d’organiser un déplacement de supporters pour donner plus de force à notre équipe ».

Il y a 4 ans déjà, l’OL se déplaçait à Odessa au début de la guerre. Entre couvre feux et chars militaires à l’entrée du stade, l’OL avait cette fois ci réussi à ramener un point d’Ukraine (0-0). Rien à perdre et tout à gagner suite au but de Taison contre Hoffenheim, le Shakhtar aura vraisemblablement l’avantage psychologique lors de cette dernière rencontre de la phase de poule. C’est à l’Olympique Lyonnais de faire preuve de solidité et de solidarité pour ce qui s’annonce être un tournant dans leur saison, après une défaite et une partie sans âme contre l’équipe de Rennes.

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