Pour son troisième long-métrage, Rebecca Zlotowski réunit dans Planétarium l’un des castings les plus glamour de cette fin d’année avec Nathalie Portman et Lily Rose-Depp. Un film dans le Paris des années 30 qui mêle fantômes et Histoire et qui fait tristement écho l’évolution de notre société d’aujourd’hui.
Très prometteuse, la réalisatrice Rebecca Zlotowski prend de film en film de plus en plus de poids avec à chaque fois une production plus ambitieuse. Si son premier long-métrage Belle Épine avec Léa Seydoux était déjà une petite perle, son deuxième Grand Central toujours avec l’actrice française mais également avec Tahar Rahim était des plus complets. Après avoir dirigé la fine fleur du cinéma hexagonale, la cinéaste a donc cette fois-ci devant sa caméra deux superstars américaines. Après Kristen Stewart dans les deux dernières créations d’Olivier Assayas (avec là aussi un film de fantôme avec Personal Shopper), c’est au tour de Nathalie Portman oscarisée en 2011 pour Black Swan de venir tourner en France. Ce n’est pas une première pour l’actrice hollywoodienne puisque sa première apparition au cinéma à l’âge de 13 ans fut dans Léon de Luc Besson.
Dans Planétarium, elle joue le rôle de l’une des sœurs Barlow, deux jeunes médiums américaines qui finissent leur tournée mondiale à Paris à la fin des années 30. Fasciné par leur don, un célèbre producteur de cinéma (joué par l’excellent Emmanuel Salinger) les engage pour tourner dans un film follement ambitieux et tenter de capter des phénomènes paranormaux et l’apparition de fantômes.
L’autre sœur Barlow est incarnée par la déjà célèbre Lily Rose-Depp, fille de Johnny Depp et Vanessa Paradis. C’est sa seconde apparition au cinéma après son rôle d’Isadora dans La Danseuse au côté de Soko et sorti un peu plus tôt cet automne. Comme dans le long-métrage de de Stéphanie Di Guisto, l’adolescente de 17 ans va dans Planétarium illuminer l’écran malgré sa présence là aussi limitée. Très imposante avec son visage d’ange et cette petite coupure au sourcil, Lily Rose-Depp réussi presque à manger Nathalie Portman. On en arrive au point à attendre avec impatience chacune de ses apparitions et à regretter que celles-ci soient finalement beaucoup trop rares.
Pour le reste, Planétarium est à l’image de sa jeune actrice : ambitieux. Si son introduction avec son générique et ses volets de transition à la Star Wars nous annonce un film de science-fiction, Zlotowski nous plonge au final dans une oeuvre historique. Un mélange des genres troublant, osé mais pas forcement réussi. En voulant aller un peu partout, la réalisatrice offre un long-métrage très confus.
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Pour autant, en nous embarquant dans la France des années 30 à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale, Rebecca Zlotowski arrive à créer un parallèle inquiétant avec l’actualité d’aujourd’hui. Crise économique et identitaire, poussée du nationalisme, Planétarium se situe dans un passage très tourmenté de notre h-Histoire. En voyant ce film, notre situation de 2016 ressemble bizarrement au contexte de cette époque.
Filmé en numérique (avec la même caméra que dans The Revenant), Planétarium est également un hommage à l’histoire du cinéma. La mise en scène est très convaincante avec certains moments de grâce comme cette scène ou Lily Rose-Depp est dans une cage d’oiseau. Si parfois cela tend un peu trop vers une pub pour Dior ou Chanel, Rebecca Zlotowski confirme son talent artistique.
Le sentiment que laisse Planétarium est donc partagé entre la confusion de son approche et à la beauté de certains plans et de son duo d’actrice épatante. Ces dernières feront finalement pencher la balance du bon côté.
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