Pour le dernier tour de piste de Hugh Jackman sous les traits de Wolverine, la maison Marvel nous offre un western apocalyptique boosté aux amphétamines. Si les deux précédents films consacrés au personnage furent jugés décevants, voire carrément mauvais, ce nouvel essai déroule le tapis rouge pour lui offrir une sortie triomphale.
2029, vieillissant, Logan est fatigué, atteint d’une maladie qui ronge son squelette métallique, il doit s’occuper d’un Professeur Xavier devenu sénile et incontrôlable. Dans ce futur proche où les mutants ont quasiment tous disparu, eux-mêmes recherchent l’anonymat et le retranchement, en quête d’une fin de vie sereine et apaisée. Cette soif de clandestinité sera bientôt mise à mal quand ils croiseront la route de Laura, gamine timorée, pourchassée par une puissante organisation.
La qualité de cet opus résulte surtout des choix artistiques de James Mangold. En échange d’une réduction de budget conséquente, le réalisateur s’est octroyé une liberté de ton et une vision singulière de son surhomme : fauve à l’agonie, son corps est usé et se décompose sous nos yeux. Ce retour au réalisme offre donc une représentation du héros souvent espérée par de nombreux fans, loin des affrontements manichéens pour la survie de l’humanité. Ainsi quand il sort ses griffes, c’est avec une violence inouïe qui fascinera le spectateur dans des scènes de combats au corps à corps d’une brutalité primaire, sans pareil dans ce genre de franchise.
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L’interprétation à la fois sauvage et viscérale de l’acteur australien impressionne et réussit à toucher émotionnellement. Coincé entre cette enfant qui lui est étrangement semblable et son ancien mentor diminué, le voici tout à coup propulsé en chef de famille protecteur au volant de ce road trip crépusculaire. L’influence d’un certain Mad Max est irréfutable dans ce rôle de solitaire désabusé prenant la route à la recherche d’un refuge pour les siens.
Grâce à son approche novatrice et sa mise en scène affûtée, Logan redéfinit complètement le film de superhéros. En redevenant un simple mortel, ce Wolverine défaillant se détache de sa version idéalisée dans les comics et se retrouve ainsi à assurer la relève. Le résultat est une pure réussite qui, malgré quelques longueurs, raconte l’adieu poignant de Hugh Jackman à son alter ego des X-Men. Par DamiGn
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