Si la décision sur l’interdiction des compétitions MMA en France a été prise le 3 octobre dernier, elle n’a été publiée dans le journal officiel que le 23 octobre dernier. Sans jamais être mentionné (niark, niark, niark), le MMA est directement visé. En effet, on peut notamment lire : « Les techniques strictement interdites qui entraînent la disqualification immédiate des sportifs sont les suivantes : «-les coups de poings, coups de pieds, coups de coudes et coups de genoux visant un combattant au sol ; «-les coups de coudes (visant n’importe quelle cible et dans toutes les positions) ». À cela s’ajoute le point suivant qui a son importance : L’aire de combat : « Les combats se déroulent sur un tapis ou sur un ring à 3 ou 4 cordes. Les coins du ring sont protégés par les protections usuelles ». Adieu octogone chéri…
Le judo ministère des sports signe ainsi quasi définitivement la fin de la recrée pour une discipline qui n’aura jamais trouvé son salut en France.
Dans le même temps, les conclusions d’un rapport gouvernemental piloté par les députés Patrick Vignal et Jacques Grosperrin devaient être prononcées le 8 novembre. Une grosse minute de silence pour les types qui se sont cassés la tête à faire une étude correcte dont le commanditaire n’a rien à faire…
Pour Bertrand Amoussou, légende du game, frère de Karl et accessoirement président la Commission française de MMA (CFMMA) vit cette décision comme un coup de poignard :
« J’espérais ne pas en arriver là, mais la CFMMA va lancer une action en justice pour contester l’arrêté, annonce Bertrand Amoussou. Au moins, l’interdiction est pour la première fois formelle.
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C’est hallucinant compte tenu du timing et irrespectueux.
J’attendais beaucoup de ce rapport, dont on sait qu’il propose une bonne prise en charge avec les acteurs du MMA français. Le ministère nous prend pour des idiots. Tous les pays ont reconnu le MMA en Europe. Sauf la France et la Norvège. » – Pour l’Express
Faute de lobbying, le MMA en France et les quelques 240 clubs n’arriveront jamais à rien. C’est la dure réalité à laquelle ce sport est confronté aujourd’hui.
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