Conor McGregor vs. Khabib Nurmagomedov 2 en 2019 : raisonnable ?

Le Président de l’UFC, Dana White, a évoqué le projet d’une revanche entre Khabib Nurmagomedov et Conor McGregor dès cette année : est-ce que cela fait sens ?

Souvenez-vous, en octobre dernier, l’UFC 229 devenait le plus grand événement de l’histoire du MMA. Après des mois d’attentes, Conor McGregor affrontait le champion lightweight Khabib Nurmagomedov. Déchaînant les passions, le combat fit vendre 2.4 millions de pay-per-views ! Tous sports confondus, il s’agit de la 3^e plus grosse performance de l’histoire. Bref, l’événement dépassa son sport, et de très loin. Du point de vue sportif, Khabib roula grosso-modo sur l’Irlandais. S’il perdit (il faut l’écrire vite) le 3^e round (une première pour lui), il infligea le premier knock-down de la carrière du Notorious et finit par le soumettre au 4^e round. Passant à 27-0, le Daghestanais a cimenté son statut de légende du MMA.

Désormais sur une série de deux défaites par finition, toutes disciplines confondues, Conor McGregor doit absolument gagner. Dans le cas contraire, la belle époque de l’Irlandais serait révolue et il deviendrait « une star parmi tant d’autres ». En effet, au-delà du charisme, l’Irlandais a brillé par sa capacité à assumer dans la cage. Il était bien plus qu’un Chael Sonnen se présentant comme invaincu pour ensuite se faire finir par KO au premier round par des Silva (la revanche) et Jones. Non, Conor c’est le mec qui vous insulte, chez vous, pour ensuite vous finir en 13 secondes (cf. Aldo). C’est le mec qui dit quand vous allez perdre pour vous finir à ce moment précis (cf. Poirier). C’est le mec que vous déboîtez pendant un round et qui sourit parce que vous n’avez pas réussi à le finir (cf. Mendes). Bref, ce mec était un véritable cauchemar ambulant.

Malheureusement depuis sa victoire contre Eddie Alvarez, après une véritable maestria, l’Irlandais est moins tranchant. Pour dominer, McGregor a besoin d’être au top de son jeu. Pas le plus puissant, ni le plus rapide, encore moins le plus endurant, le Notorious brille par son sens légendaire du timing et de la précision. Contre Khabib, il lui manqua cruellement cette capacité à sanctionner la moindre erreur adverse. Si Nurmagomedov était bien évidemment le meilleur ce soir-là, McGregor était aussi moins impitoyable debout (cf. 3e round). Avant une revanche, il faut donc que l’Irlandais gagne à nouveau. Une revanche contre Poirier, qui fait sens sportivement, serait une très bonne chose pour lui. Accueillir Max Holloway en lightweight, qu’il a déjà battu par décision unanime en 2013, fait également saliver. Toutefois, le champion featherweight serait bien plus coriace… mais il promettrait aussi plus de billets verts.

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Avant une revanche, c’est donc McGregor qui doit combattre, et non Khabib. L’Irlandais doit redevenir « crédible » sportivement avant de retenter sa chance contre le Daghestanais. Nurmagomedov, richissime après l’UFC 229, peut de son côté patienter tranquillement… ou faire plaisir aux fans avec un combat contre Tony Ferguson. Il n’a certes rien d’une superstar, mais El Cucuy est l’autre terreur de la catégorie.

Au regard du véritable succès du premier combat, et du craquage de Khabib post-UFC 229, il y aura bien une revanche. Pour que celle-ci ait lieu dès 2019, il faudra que McGregor revienne en première partie d’année et gagne. Le blockbuster 2.0 pourra ensuite se dérouler entre novembre et décembre : au Madison Square Garden ou pour la carte de fin d’année. L’Irlandais prendrait toutefois un énorme risque à vouloir une revanche trop tôt. En effet, en cas de défaite, il serait définitivement écarté de la course aux plus grands. Propriétaire de la ceinture et star accomplie, on pourrait même dire que c’est Khabib qui a la main désormais. Nul doute qu’il ne serait pas contre enterrer son pire ennemi tout en étant payé des millions pour le faire. N’hésitez pas à vous abonner à notre chaine YouTube ici (on essaye de faire de belles choses).