Une semaine après la fin des poules, l’Euro 2016 rentre dans une nouvelle dimension : celle des matchs à élimination directe. Tout peut arriver en 90 min, on ne compte plus les exemples de retournement de situation incroyables ou les surprises. Ceux qui étaient devant leur télévision durant Brésil-Allemagne il y deux ans savent de quoi on parle…
La France a confirmé son statut de prétendant sérieux au titre après cette phase de poule. Sur le papier, la Suède emmenée par Zlatan Ibrahimovic paraît largement à la portée des Bleus. L’adversaire parfait pour monter encore en puissance et gonfler la confiance avant les prochains matchs.
Didier Deschamps a des problèmes de riche dans cet Euro : qui choisir devant alors que tous les attaquants ont marqué ? Payet ou Coman ? Schneiderlin ou Kanté ? Autant de possibilités qui permettent de présenter une équipe compétitive.
Finalement, Payet, Kanté et Giroud commenceront le match. Derrière, Laurent Koscielny et Adil Rami vont devoir contenir Zlatan.
C’est parti, le match commence. Qui défiera la Russie ou l’Autriche en Quart de Finale le 3 juillet prochain au Stade de France ?
Les premières minutes ressemblent à un round d’observation : la France contrôle le ballon, tente d’avancer et de casser les lignes suédoises bien en place. Une lourde frappe signée Zlatan sur le poteau d’Hugo Lloris réveille les Français. La punition n’est pas passée loin, attention à ne pas s’endormir messieurs.
Cette alerte aura eu le mérite de lancer le match.
Matuidi lance Giroud dans la profondeur. Une passe magnifique, un petit bijou. L’attaquant se bat avec le défenseur, le dépasse, contrôle le ballon, crochète le gardien et vient marquer dans le but vide.
1-0 à la 40ème minute de jeu. La France ouvre le score ! Quel but de Giroud, tout en maîtrise. Olivier Giroud court vers les tribunes acclamé par la foule, un certain Karim semble bien loin dans l’esprit des supporters.
La mi-temps est sifflée. Les Bleus ont un pied en quart de finale. Un deuxième but les mettrait définitivement à l’abri. Le jeu reprend, et la deuxième mi-temps va donner des sueurs froides aux supporters. Les Français ne sont pas dans un grand soir, après une première mi-temps plutôt convaincante, ils vont subir les contre-attaques suédoises qui, heureusement, manquent de précision pour réellement inquiéter Hugo Lloris.
Malgré l’entrée de Coman et Martial, le score n’évoluera pas. Le coup de sifflet final libère les supporters. La France est en quart de finale, l’essentiel est là, peu importe la manière.
Retour au Stade de France pour ce quart de finale. Les Bleus retrouvent la Russie qu’ils avaient battue 4-2 en match amical au mois de mars. De bon augure pour la suite.
Si Didier Deschamps garde une composition qui ressemble beaucoup à celle utilisée depuis le début de la compétition. C’est Coman qui va prendre le côté gauche dans le 4-3-3 bleu.
En face, la Russie a réussi à sortir du Groupe B juste derrière l’Angleterre, et a battu l’Autriche au tour précédent.
Depuis le dernier match, Didier Deschamps a insisté sur l’importance du premier quart d’heure de jeu, et sur l’état d’esprit au coup d’envoi. L’objectif est de marquer tôt pour pouvoir ensuite gérer plus facilement la rencontre.
Dans un Stade de France plein, la Marseillaise résonne, reprise en cœur par les supporters, le staff et les joueurs. Une solidarité qui illustre le soutien de tout un pays derrière son équipe. Les Français y croient.
Le match débute. Contrairement au match précèdent, les Français se trouvent bien. Plein d’envie, les passes s’enchaînent, les ailiers sont intenables. Paul Pogba au milieu de terrain régale le public avec quelques dribbles dont il a le secret. Il lève les yeux… frappe… Ouuuhhhh à quelques centimètres à gauche du poteau, quelle frappe. Le gardien a assuré et l’a dévié en corner.
Le public pousse, la ola et la Marseillaise animent les tribunes. C’est un bon moment pour ouvrir le score. Le corner est bien frappé, le ballon a une trajectoire plongeante. Giroud est bien placé, et frappe ce ballon de la tête. Lucarne ! 1-0 ! Encore une fois, le Français est décisif.
Après un quart d’heure, la France mène déjà au score. Le jeu reprend rapidement, comme si les Français avaient envie de doubler la mise tout de suite et de plier le match.
Alors que le match contre la Suède avait été long et stressant, l’équipe sur la pelouse aujourd’hui est sereine. À la 30ème minute de jeu, c’est Blaise Matuidi qui vient tromper le gardien. Sur une passe en retrait de Coman, le parisien envoie le ballon d’un plat du pied au fond des filets. Kingsley avait fait le travail sur son côté, en déposant les défenseurs russes. 2-0 au bout de 30min ! On a connu des matchs plus compliqués et plus stressants.
Blaise ne manque pas d’enchaîner quelques pas de danse devenus célèbres après son but. Le public est conquis. Pour l’instant, c’est le match parfait pour les Bleus.
La suite du match est bien moins intéressante, les Français lèvent le pied, contrôlent le match, comme si les esprits étaient déjà en demi-finale. Le coup de sifflet libère le stade dans lequel résonnait déjà depuis plusieurs minutes des « On est en demi ! On est en demi ! On est, on est, on est en demi ! »
La France est en demi-finale de son Euro 2016. Jusqu’ici tout va bien, mais l’important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage…
France-Belgique, l’affiche des demi-finales que tout le monde attend ! L’autre demi-finale voit s’affronter l’Allemagne et l’Angleterre. Véritable premier test pour l’équipe de France, l’équipe de Belgique (2eme au classement FIFA) possède dans ses rangs des joueurs de grandes qualités : Thibaut Courtois, Romelu Lukaku, Eden Hazard et surtout Kevin De Bruyne peuvent faire très mal aux Bleus ce soir.
Dans un stade Vélodrome plein à craquer, les équipes entrent sur le terrain. Côté français, Dimitri Payet a retrouvé son côté. Pendant 90 min, les deux pays limitrophes s’arrêtent : tout le monde a les yeux rivés sur un écran, sur le match.
Les Belges donnent le coup d’envoi. Les premières minutes sont intenses, les contacts sont récurrents et rugueux. Le milieu de terrain français a pour l’instant du mal à ouvrir le jeu, et à passer le ballon vers les attaquants qui sont obligés de décrocher pour créer des solutions au porteur du ballon.
Pendant quarante-cinq minutes, les deux équipes n’arrivent pas à se procurer de véritables occasions. Direction les vestiaires. Quelle stratégie va mettre en place D. Deschamps pour réussir à faire la différence ?
Le jeu reprend. Aucun changement à signaler parmi les deux équipes.
Contrairement au début de la compétition, Olivier Giroud n’est pas dans son match. Didier Deschamps l’a vu et décidé de le faire sortir. C’est Anthony Martial qui aura la lourde tâche de le remplacer. Les deux entraîneurs utilisent des changements pour essayer de donner une petite impulsion supplémentaire à leur équipe.
Le temps passe et les occasions sont rares. Le match tient toutes ses promesses.
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La Belgique accélère et semble mieux en place dans cette fin de match. Hugo Lloris sauve la France devant Lukaku qui venait d’envoyer sa frappe dans la lucarne. Ouf… Sur ce coup-la, merci Hugo.
Blaise Matuidi récupère le ballon, combine avec Paul Pogba, qui décale Antoine Grizmann. Le défenseur belge ne prend pas de risque et dégage le ballon en corner.
Dimitri Payet court vers le corner, le public du Stade Vélodrome le pousse. Nous sommes à la 89eme minute. Corner pour la France. Je vais m’arrêter là, mais les gars personne ne vous en voudra si…
Dimitri frappe le corner, qui retombe dans la surface dans une forêt de jambes. Antoine Griezmann frappe le ballon, qui rebondit sur un joueur belge et qui franchit la ligne de but !!
BUT, quel but chanceux ! 1-0 pour la France ! Antoine laisse exploser sa joie, et court vers le banc pour fêter ça avec le staff.
2’ de temps additionnel, la Belgique engage. Les Français tiennent leur finale dans une poignée de seconde. Il ne pouvait rien arriver aux Bleus ce soir, ils sont en FINALE !
Ça y est, nous y sommes. Le 10 juillet 2016, finale de la Coupe d’Europe de football.
La France affronte l’Allemagne, bourreau de la France et vainqueur de la dernière Coupe du Monde. Qui aurait pu rêver une plus belle finale ? Pas moi.
Didier Deschamps et les Bleus ont l’occasion de prendre leur revanche. Malgré les conditions dans lesquelles a eu lieu la dernière confrontation, ça rassure ce soir de se dire que la France a battu l’Allemagne récemment et 2-0 en plus. On se rappelle aussi de la dernière finale internationale des Bleus, terrible, mais inoubliable. On va essayer de ne pas y penser ce soir.
Depuis une semaine, les gens ne parlent que de ce match. Tout le monde l’attend. C’est ce soir ! Les deux équipes entrent sur le terrain. Didier Deschamps a décidé de faire confiance à Martial et Coman pour commencer. Les visages sont fermés, concentrés.
Les Allemands gagnent l’engagement. Ils lancent le match. Dès le début du match, les supporters se cassent la voix pour soutenir leur équipe. Plusieurs milliers d’Allemands ont aussi fait le déplacement. Eux qui rêvent du doublé Coupe du Monde, Coupe d’Europe.
Les premières minutes sont serrées. Le spectacle n’est pas vraiment au rendez-vous, comme souvent dans les finales. La pression du match a raison de la beauté du jeu. Pendant 90 min, Français et Allemands se livrent une bataille acharnée. Hugo Lloris et Manuel Neuer tiennent la baraque. Les attaquants restent muets. Coup de sifflet, 0-0, place aux prolongations.
Les visages commencent à être marqués. Olivier Giroud remplace Martial, Payet remplace Coman. La prolongation reste sur le même rythme. Pendant 30 min, aucune des deux équipes ne parvient à faire la différence.
L’issue de cette finale va se jouer aux tirs au but. Les jambes sont lourdes, on profite de la pause avant les tirs pour s’étirer, s’hydrater et se reconcentrer.
Les tireurs français dans l’ordre sont : Giroud, Payet, Pogba, Matuidi, Griezmann.
Les tireurs allemands sont : Kroos, Gotze, Ozil, Khedira et Muller.
Olivier Giroud sera le premier à frapper. Il s’avance devant Neuer. Quelques pas d’élan. Et c’est dedans, à droite du gardien, d’un plat du pied magnifique.
C’est irrespirable. Le stress des joueurs et de tous les supporters est palpable. Au tour de Kroos.
Il pose le ballon, se concentre. But ! Le penalty est parfaitement tiré, rigueur allemande.
Au suivant : Dimitri Payet. C’est dedans. 2-1 pour les Bleus.
Gotze égalise. Au tour de Paul Pogba, lui qui a tant donné pour la France depuis le début de la compétition. Il se place, frappe, c’est touché… mais heureusement Manuel Neuer est trop court. Le ballon franchit la ligne. 3-2 pour la France.
Ozil prend Lloris à contre-pied. À ce rythme, cela peut durer longtemps.
Matuidi y passe. Frappe plein axe, le gardien a anticipé et s’est couché, c’est dedans.
Comment ne pas penser a la finale de 2006, l’histoire va t-elle se répéter ?
Sami Khedira prend le ballon, regarde Lloris droit dans les yeux, prend quelques pas d’élan et frappe. BOUM – difficile de retranscrire ce bruit si particulier du ballon qui vient s’écraser sur la barre. C’est raté. Le joueur s’effondre. Il sait que si Antoine Griezmann marque, la France aura gagné.
Antoine Griezmann a la lourde tâche de transformer cette « balle de match », lui qui a manqué un penalty en finale de la Champions League il y a quelques semaines à peine. Difficile de croire qu’il n’y pense pas au moment de poser le ballon pour frapper ce penalty.
Deux pas d’élan. La France entière est en apnée. Il frappe le ballon. Pleine LUCARNE !
LA FRANCE EST CHAMPIONNE D’EUROPE ! Que c’est beau ! Merci Didier, merci les gars. Battre les Allemands en finale en plus, la cerise sur le gâteau. Les Champs-Élysées deviennent noir de monde en à peine quelques minutes. Tous les soucis sont oubliés, la France a gagné, je vous laisse, moi aussi j’ai le droit d’aller la fêter…
Retrouvez la première partie ici
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