À 23 ans, Michael Jordan est déjà un phénomène NBA. Lors des playoffs 1986, il prend définitivement son envol parmi les meilleurs joueurs du monde. C’est avec 2 « petites » sélections au All-Star qu’il s’apprête à affronter les Boston Celtics, finalistes malheureux en 1985… pas une mince affaire.
La tâche s’annonce extrêmement difficile pour le prodige de Chicago. En effet, les Celtics, plus déterminés que jamais, sortent d’une saison exceptionnelle en 67-15 contre 30-52 pour les Bulls (oui, on pouvait participer aux playoffs avec un tel bilan). Dans une NBA à 23 équipes seulement, Larry Bird termine MVP avec 25.8 points, 9.8 rebonds, 6.8 passes et 2 interceptions par match ! Bref, on distingue un grandissime favori avant le début de la série.
Sans Scottie Pippen, toujours universitaire, Jordan sait que n’arracher ne serait-ce qu’un match sera une mission très difficile. Après une première défaite, les Bulls reviennent au Boston Garden le couteau entre les dents.
Après 49 points lors du Game 1, Michael Jordan fera la totale aux Celtics. 54 points dans le temps réglementaires, 5 dans la première prolongation, 4 dans la seconde. 63 points dans un match incroyable. En 53 minutes, à 22 sur 41 aux tirs et 19 sur 21 aux lancers francs, Jordan deviendra le meilleur marqueur all-time en playoffs. Tout cela sans avoir tenté un seul tir à trois-points. Les 61 points d’Elgin Baylor en 1962 toujours contre les Celtics tombaient du trône. Dans la défaite (le basketball est un sport cruel), His Airness ajouta 6 passes, 5 rebonds et 3 interceptions.
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« Je pense que c’était Dieu déguisé en Michael Jordan. C’est le joueur le plus incroyable de la NBA. Aujourd’hui au Boston Garden, à la télévision nationale, en playoffs, il a produit l’un des plus grands shows de tous les temps. Je ne pensais pas que quelqu’un pouvait faire ça aux Boston Celtics. » – Larry Bird. Avec 36 points, 12 rebonds, 8 passes, la performance du franchise player de Boston passait inaperçue.
À l’aube du Game 3 et d’un potentiel sweep, Bird prévenait : « S’il marque 77 points mardi alors je prends ma retraite ». Lors du Game 3, Jordan ne score que 19 points et les Bulls se font sweeper. Pourtant, ses 43.7 points de moyenne sur la série restent à ce jour la plus haute moyenne d’un joueur en postseason. Au terme des Finales 1986, face aux Rockets, les Boston Celtics remporteront le troisième et dernier titre de l’ère Bird.
https://youtu.be/uEaMH-cVDf8