Éliminé pour la quatrième année consécutive en quart de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes, le PSG a une fois de plus échoué aux portes des demis-finales. Une saison pourtant partie sur des chapeaux de roues.
Cette saison 2015-2016 s’annonçait historique. Malgré quelques doutes en début de saison sur l’effectif vieillissant du club de la capitale, ces derniers ont su démontrer que leur motivation restait intacte. Un appétit caractérisé par une soif de trophée toujours plus grandissante, en dépit du triplé national historique réalisé la saison dernière par les troupes de Laurent Blanc. Et pourtant, rares aurait été les parieurs à miser sur un Paris Saint-Germain aussi séduisant cette saison.
Un début de saison canon, qui voit l’ogre Parisien décrocher le titre honorifique de champion d’automne dès la 15e journée, contre Troyes -dernier du championnat de Ligue 1-.
Une phase aller maîtrisée d’une main de maître, avec à la clé un record d’invincibilité à aller chercher, et au programme du calendrier, un huitième de finale de la Ligue des Champions à disputer. Un léger accroc face au grand Real Madrid de Cristiano Ronaldo, -lors de la quatrième journée de la phase de poules, remportée sur la plus petite des marges un but à zéro par les Merengue- vient ternir un début de saison quasi parfait.
Mené par leur maître artificier, Zlatan Ibrahimovic, -qui malgré ses 34 printemps- continue à maintenir son équipe au plus haut niveau et à impressionner la planète foot par ses gestes fous, et ses sorties médiatiques dont lui seul a le secret. Ce dernier mène son équipe et fait taire les critiques, en devenant le meilleur buteur de l’histoire du Paris Saint-Germain. Suite à cela, il déclare, avec la plus grande humilité qu’on lui connaît : « je suis comme le vin, je me bonifie avec l’âge », au micro d’Eurosport.
Avec un Zlatan Ibrahimovic au meilleur de sa forme, un Thiago Silva qui est redevenu le « O Monstro » d’avant la Coupe du Monde au Brésil, un Marco Verratti qui explose pour de bon aux yeux du monde, et un Àngel Di Maria recruté à prix d’or à nos voisins anglais – transfert estimé à 63 millions d’euros -, le PSG version 2015-2016 de Laurent Blanc était parti pour battre tous les records.
Cette tendance vient à se confirmer. En dépit du record d’invincibilité en Ligue 1 passé à la « Trapp », à cause d’un exploit des Lyonnais lors de la 28e journée (2-1), le club de la capitale est sacré champion de France pour la quatrième fois consécutive lors de la 30e journée. Grâce à une victoire -record à Troyes (9-0), les Parisiens deviennent l’équipe française à être titrée le plus rapidement de l’histoire – le précédent record de précocité était détenu jusque-là par Lyon, sacré en 2006-2007 à l’issue de la 33e journée – . Cet objectif atteint, permet aux troupes de Laurent Blanc de se concentrer sur la priorité du club parisien, à savoir la coupe aux grandes oreilles, si cher au président parisien, Nasser Al-Khelaïfi.
Une fois de plus, le PSG devra passer par Londres, pour disputer ce qu’est devenu un « classique ». Un PSG-Chelsea pour la 2e années consécutive. Cette fois-ci, contrairement à l’année précédente, le Paris Saint-Germain n’éprouvera pas de difficulté particulière. Deux succès (2-1 – 1-2 ) qui témoignent des progrès parisiens.
Qualifications en poche, les Parisiens attendent avec impatience le tirage aux sorts des quarts de finale.
Pour le plus grand bonheur des supporters parisiens, ce sera Manchester City. Un « tirage idéal » selon certains observateurs. Un propos justifié notamment pour le fait d’avoir évité les deux ogres espagnols et l’ogre bavarois. Puis pour être tombé sur un adversaire à priori inférieur, mais surtout inexpérimenté, -c’est le premier quart de finale de l’histoire des Citizens- même s’il n’y a pas de petites équipes à ce stade de la compétition, tient à préciser l’entraîneur Parisien. On a toutefois pu voir à quel point l’inexpérience à ce niveau européen pouvait se payer cash.
Le PSG en est l’exemple parfait, comme on a pu le voir lors des éditions précédentes.
Boostés par ce titre de champion de France acquis très tôt, les Franciliens se préparent pour ce rendez-vous, qualifié de plus important de la saison. Des absences viendront toutefois handicaper le club de la capitale ( Marco Verratti et Javier Pastore), malgré un retour surprise dans le groupe (Serge Aurier). Une double confrontation qui déterminera la réussite ou non de la saison parisienne. Autant dire un match sous très hautes tensions pour les hommes de Laurent Blanc.
En concédant le match nul contre Manchester City (2-2), le Paris Saint-Germain a grandement compromis ses chances de qualification pour les demi-finales de la Ligue des Champions. On retiendra de cette performance une équipe parisienne méconnaissable sur le pré. Fébrile défensivement avec un David Luiz peu rassurant – coupable sur le premier but -. Un milieu de terrain aux abonnés absents, à l’image d’un Matuidi qui est totalement passé au travers. On soulignera l’absence ressentie de Marco Verratti, -surnommé « le petit hibou » qui aurait pu apporter cette fluidité dans le jeu parisien, qui a tant manqué face à ces Citizens -. Inefficaces offensivement à l’image d’un Ibrahimovic qui aura tout raté, les Parisiens sont condamnés à l’exploit, en Angleterre.
Pour ne rien arranger, Blaise Matuidi et David Luiz ne feront pas partie du voyage, tout comme Marco Verratti, toujours pas remis de sa pubalgie.
Un coup de poker de la part de Laurent Blanc pour ce second acte
Situation compliquée oblige, Blanc prend tout le monde de court et décide de changer son système de jeu: un 3-5-2 inédit pour ce match retour. Un pari osé qui se soldera par un échec cuisant. Défait 0-1 dans un Etihad Stadium bouillant, le PSG est éliminé des quarts de finale de la Ligue des Champions pour la quatrième année de suite. Jamais le club de la capitale n’a semblé être au niveau. Que ce soit à l’aller comme au retour, techniquement comme tactiquement, collectivement comme individuellement, le PSG a terriblement déçu. Une fois de plus ce Paris Saint-Germain n’aura pas réussi à franchir ce cap et atteindre le dernier carré. Une non-qualification qui en dit long sur le chemin qui reste à parcourir aux Parisiens pour s’installer définitivement au sein des cadors européens. Une grande déception pour tous les supporters parisiens.
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Les jours qui suivirent, cette élimination en Ligue des Champions fut longue et éprouvante. Un immense sentiment de déception va hanter l’effectif parisien pour cette fin de saison.
Très marqué, il va toutefois falloir rapidement faire le deuil, car se profile une échéance au Stade de France – une finale de Coupe de la Ligue face aux LOSC Lille -.
Favoris face aux Dogues de Frédéric Antonetti, les Parisiens auront toutefois fort à faire. Face à une équipe lilloise qui reste sur une dynamique extraordinaire – il reste sur 6 succès d’affilée et n’a connu qu’une seule défaite lors des douze derniers matchs de Ligue 1 – , ces derniers vendront chèrement leur peau. Outsider, les Nordistes voudront profiter de ce PSG encore très marqué psychologiquement par cette élimination européenne, pour réaliser l’exploit.
Du rythme, des buts, des rebondissements et du suspense jusqu’au coup de sifflet final. Voici ce que nous a réservé cette 22e finale de la Coupe de la Ligue entre le PSG et Lille (2-1).
Au final, le résultat est toujours le même. Malgré des Lillois accrocheurs et combatifs qui y ont cru jusqu’au bout, c’est encore et toujours le club de la Capitale qui remporte le trophée – la sixième Coupe de la Ligue du club -.
Une finale qui aura tenu toutes ses promesses. Agressif dans le bon sens du terme, les Dogues ont bien failli réaliser l’exploit. Galvanisés par l’expulsion de Rabiot, les joueurs d’Antonetti feront trembler les Parisiens jusqu’au bout. Et c’est au moment où l’on attendait le moins, que l’ogre parisien rugit par l’intermédiaire d’El Fideo, Di Maria, qui offrira un succès étriqué, mais non moins important. Une finale, ça se gagne, peu importe la manière.
Les joueurs de la Capitale s’offrent un doublé Coupe – Championnat, en attendant la finale de la Coupe de France, face à l’ennemi juré, l’Olympique de Marseille, le 21 Mai au Stade de France.
Une saison en demi-teinte avec cette élimination inattendue. Malgré un triplé national toujours possible, les Parisiens semblent très marqués par cette élimination. Une réaction est attendue, sous peine de voir de grands changements l’été prochain.
En effet, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la fin d’un cycle au PSG.
Au cours de la saison, Maxwell a annoncé qu’il prendra certainement sa retraite à la fin de cet exercice. Le latéral Français, Lucas Digne, actuellement prêté au club de la Louve, reste dans le flou sur un retour ou non au Camp des Loges. Au milieu de terrain, on retrouve un Thiago Motta qui a connu une saison compliquée, on le sent notamment sur le déclin, – lui qui n’est plus tout jeune (33 ans) -. Pour remplacer le milieu transalpin, un rapprochement avec le milieu de terrain marseillais, Lassana Diarra, vient agiter les chroniques de notre chère Ligue 1.
Cantonné au banc durant toute la saison, le gardien transalpin, Salvatore Sirigu – adoré des supporters – ne devrait pas faire long feu non plus. Annoncé partant lors du mercato hivernal, ce dernier a préféré rester. Concurrencé par la venue de l’Allemand Kevin Trapp, son départ semble inéluctable. Plusieurs clubs européens le suivent.
Javier Pastore, première star à avoir rejoint le navire parisien semble également sur le départ. Auteur d’une première saison en tout point remarquable, l’argentin perd sa place due à de nombreux pépins physiques et à une forte concurrence. Ce dernier agacé par son inconstance. Il ne faut toutefois pas nier qu’en pleines possessions de ces moyens, le meneur argentin à sa place dans n’importe quel grand club européen. Un potentiel inexploité qui laisse les dirigeants parisien perplexes quant à son avenir.
My last game tomorrow at Parc des Princes. I came like a king, left like a legend pic.twitter.com/OpLL3wzKh0
— Zlatan Ibrahimović (@Ibra_official) May 13, 2016
Dernier gros chantier à aborder, et non des plus simples, le cas Zlatan. Au cœur de toutes les interrogations, le géant suédois voit son contrat se finir cette année. Malgré des statistiques stratosphériques, ce dernier à continuer à décevoir lors des matchs importants. Confirmant son départ sur twitter avec la maestria qu’on lui connaît. Des rumeurs insistantes l’envoient de l’autre côté de la Manche. Qui alors pour remplacer le géant suédois ? Véritable fer de lance de l’équipe parisienne depuis son arrivée, son remplaçant aura une sacrée pression pour faire oublier « Ibracadabra ». Libéré par l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l’UEFA dans le cadre du fair-play financier – des sanctions avaient été prises contre le PSG : transaction de 60 millions d’euros maximum, et de compenser chaque achat par une vente -, ces derniers vont pouvoir jouir d’une enveloppe « sans limite » pour le mercato estival. On parlerait d’un budget transfert record de 300 millions d’euros ! Avec ça, l’impossible deviendrait réalité. On parle notamment avec comme dernières lubies parisienne le triple ballon d’or, Cristiano Ronaldo. Ou encore le fantasque brésilien aux jambes de feu, Neymar. À moindre mesure, on parle du français Antoine Griezmann, une piste non moins compliquée. Cavani sera selon toute vraisemblance replacé à la pointe de l’attaque…
Un mercato agité semble se profiler pour le club de la capitale. Cette vague de départ semble aussi signifier la fin d’une ère. Un mal pour un bien peut-être.
À Nasser Al-Khelaïfi de faire les bons choix, et de continuer à permettre à la ville lumière de « Rêver plus grand », avec comme toujours pour objectif premier : remporter la fameuse coupe aux grandes oreilles.
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