Pronostic Conor McGregor – Nate Diaz : Oyez, oyez, chers camarades spectateurs toujours à l’affût d’un affrontement dantesque. Ce soir nous allons être particulièrement gâtés, car nous nous voyons offrir, par les bons soins d’un millionnaire chauve reconvertis dans le combat de gladiateurs modernes, un événement qui devrait satisfaire nos rétines avides de luttes cathartiques.
À moins que vous ne soyez resté dans une grotte ces derniers temps, vous n’êtes pas sans savoir la teneur du prodigieux spectacle de ce soir. Votre dévoué serviteur RUST vous a d’ailleurs servi un descriptif des plus complets que je ne me permettrais pas de reproduire.
Pour résumer, Nate Diaz s’apprête à partager l’octogone avec le prodigieux McGregor pour un échange fraternel de respect comme seuls les guerriers les connaissent. Le but de cet article ne sera pas de vous convaincre d’assister à cet événement, puisqu’un autre chroniqueur susmentionné l’a déjà fait avec brio.
Plutôt que d’épuiser mon vocabulaire de superlatifs pour appâter le chaland, je vais me prêter à un exercice différent, puisque pour vous, chers amis, je vais revêtir ma panoplie de Nostradamus en herbe et vous livrer mon pronostic sur ce faramineux duel.
Évidemment, et comme dit le proverbe du limousin ; « un avis, c’est comme un fondement, on en a tous un », ce modeste article n’a pas la prétention de l’extra lucidité et ne vaut dans l’absolu que pour votre humble serviteur. Par ailleurs, afin d’enrichir le propos qui serait bien aride s’il se contentait d’affirmer péremptoirement un résultat, j’étaierais mes prédictions d’un minimum d’analyse sur les forces et faiblesses des deux gentlemen centres de l’attention de ce soir.
Enfin, les gens qui me connaissent savent que je fais preuve d’une malchance digne d’une patte de lapin retournée un vendredi 13 dans mes prédictions (RUST se gondole déjà à la lecture de ces dernières). Donc, pour faire mentir ma réputation, je vais compliquer un peu l’exercice en donnant, non pas une, mais deux prédictions sur l’affrontement de ce soir. L’une sera essentiellement fondée sur l’analyse objective et technique des forces en présence (I), l’autre sera plus basée sur mon instinct et sur la prise en compte de facteurs plus immatériels (II).
Rationnellement parlant, et au risque d’en démotiver quelques-uns, le match up de ce soir n’est pas des plus serrés (l’intérêt du combat se situant plus sur domaine du divertissement que du vrai challenge). Au vu des forces et faiblesses des deux lutteurs ainsi que des conditions dans lesquelles ce face à face prend place, son issue ne laisse pas réellement planer de doutes.
1/ Les plus : Conor est un combattant peu orthodoxe déployant une technique unique mêlant habilement boxe anglaise de très haut niveau et techniques martiales traditionnelles savamment employées. Concernant la boxe anglaise : Ce n’est un secret pour personne aujourd’hui, la force principale de l’irlandais réside dans ses poings (plus particulièrement son poing gauche).
Lorsqu’il avance sur son adversaire, du fait de sa position de gaucher, Conor emploie habituellement un mesuring jab (direct du poing avant) dont le but est d’établir la distance pour ses techniques de jambes ou pour sa gauche dévastatrice. Combattant la plupart du temps des droitiers (ce qui ne sera pas le cas ce soir), son bras avant croise souvent le fer avec le bras avant de l’adversaire (annulant ainsi son jab) afin d’abaisser sa garde pour déployer sa gauche.
Concernant cette dernière, McGregor frappe souvent en cross (direct du bras arrière) engageant tout son poids et son allonge dans ce coup. Allions à cet engagement une force naturelle, une fluidité peu commune et une précision diabolique et on comprend aisément la terreur qu’inspire cette arme sur ses adversaires (Firas Zahabi parle d’ailleurs de touch of death la concernant).
La puissance de KO de ce cross s’explique aussi essentiellement du fait de l’allonge de McGregor. Habituellement plus grand que ces adversaires et disposant d’une plus grande allonge, l’irlandais emploie une méthode de frappe qui a fait le succès de certaines légendes de la boxe (Sonny Liston en particuliers). En effet, au lieu de percuter son adversaire en fin d’extension de son bras, et donc au bout de son allonge, Mcgregor à l’habitude d’atteindre sa cible à mi-chemin de son extension, poursuivant ainsi son mouvement même après le contact. En d’autres termes, là où la plupart des coups des autres combattants rebondissent sur leur cible, ceux de Conor (et en particulier son direct du gauche) traversent la sienne.
En outre, Conor est également capable d’adapter rapidement sa boxe à son adversaire. Contre un Marcus Brimage avançant sur lui en utilisant des esquives rotatives (ce que nos chers amis anglo-saxons appellent weaving ; qui consiste à baisser son centre de gravité afin de passer sous les attaques de l’adversaire) on a vu l’Irish King employer des uppercuts et des bolo punch du bras avant qui feraient pâlir d’envie Kid Gavilian. Contre un Dustin Poirier se protégeant avec discipline afin d’annuler son direct du gauche, on l’a vu moduler sa frappe en long crochet du bras arrière afin de passer derrière la garde de l’adversaire.
https://youtu.be/EDl2V0yHqe4?t=190
Bolo punch & Uppercuts contre Brimage. A 3min10
L’arsenal de poings du Notorious est donc complet, varié, efficace et évolutif, en un mot : létal.
Une cerise sur le gâteau pour convaincre les plus sceptiques ? Conor semble encore plus efficace en contre qu’en attaque, en témoigne 13 petites secondes ayant achevé un règne décennal…
No Comment. A 6min06.
Concernant les techniques martiales : À son expertise dans le domaine du noble art, Conor a habilement greffé de subtils mouvements in and out semblables à ceux de certaines écoles de karaté (shotokan) ainsi qu’un vaste panel de coups de pied issus du taekwondo.
Concernant les mouvements, l’irlandais évolue sur une position large répartissant de manière égale le poids de son corps sur les deux jambes. En mouvement constant, il effectue des va et viens sur une ligne lui permettant de fausser les distances, de piquer son adversaire et de se retirer avant que ce dernier ne réplique (voir le combat contre Denis Siver par exemple). Pas de quoi s’esbaudir comme le font certains des sycophantes constituant l’aréopage de fans de l’irlandais toujours croissant. En effet, actuellement, nous avons la chance de voir beaucoup plus élaboré en matière de déplacement (Cruz, Johnson, Holly Holm, etc…). Néanmoins, ces mouvements constituent un atout qu’il serait idiot de ne pas relever (surtout face à Nate Diaz, mais nous y reviendrons).
Concernant les techniques de jambes, McGregor a développé un très large panel d’attaques issu du taekwondo : High Kick de la jambe arrière, front kick des deux jambes, bicycle kick de la jambe arrière, spinning back kick, etc… Ces techniques, bien moins précises et dévastatrices que les punch de l’irlandais visent en réalité un tout autre but : En employant constamment ses techniques de jambes, Conor prépare en fait un angle de tir optimal pour ces poings en fixant l’adversaire. Ainsi, si ce dernier cherche à lui échapper sur sa droite, Conor l’en dissuadera par un spinning back kick, au contraire, si son adversaire désire se désengager sur la gauche du Notorious, ce dernier utilisera un high kick de la jambe arrière pour l’en empêcher. En paralysant les mouvements de son adversaire, Conor à tout loisir pour déployer ses poings.
Outre, cette stratégie, Conor a récemment utilisé (contre Mendes) des snapping front kick ou encore des crescent kick afin de démolir la ligne basse de son adversaire dans le but de saper son énergie. Une telle stratégie pourra d’ailleurs s’avérer des plus payantes contre Nate Diaz.
2/ Les moins : Difficile de pouvoir affirmer réellement que Conor Mcgregor a des défauts. Certains tablent sur la prétendue inexistence de son grappling, se fondant sur ses deux défaites par soumission et sur sa piètre performance face à Mendes.
Il convient de moduler cette critique. Tout d’abord, les deux défaites par soumission remontent à plus de 5 ans, à une époque où Conor n’avait pas encore développé une approche complète du MMA. De plus, en ce qui concerne la performance face à Mendes, il est utile de préciser que ce dernier fait partie des meilleurs offensivegrapplers que le roster de l’UFC a à offrir, difficile donc d’en tirer de valables conclusions.
Ce que l’on peut néanmoins affirmer, c’est que Conor n’affectionne pas particulièrement le sol, et que sa takedown défense demeure relativement pauvre. Toutefois, sa force athlétique et son explosivité font qu’il est difficile de l’y maintenir sur une période prolongée. À moins d’être un lutteur de la trempe de Mendes, il ne sera pas aisé d’exploiter ce défaut.
La réelle faiblesse du jeu de McGregor réside dans son absence de défense. En effet, hormis quelques esquives permises par son déplacement à la Machida, Conor a pris l’habitude de garder les mains basses et la tête haute aussi bien durant ses mouvements, que pendant ses attaques. Pour le moment, son menton en adamentium semble tenir le coup (surtout face à de plus petits adversaires ne pouvant déployer toute leur puissance de frappe du fait du différentiel d’allonge), mais l’on peut s’interroger sur la pérennité de cette stratégie, surtout dans des catégories où Conor ne sera ni le plus grand ni le plus fort.
1/ Les plus : À l’instar de son aîné, Nate s’appuie principalement sur une boxe dite en volume (flot constant d’attaques à puissance moindre visant à saturer l’adversaire) aidé en cela par une endurance légendaire et par une allonge qu’il sait employer à merveille. Par-dessus le marché, Nate est issu d’une équipe au lignage prestigieux dans le domaine du sol (César Gracie team), s’entraînant régulièrement avec les cadors de la discipline (Jake Shield, Kron Gracie pour ne citer qu’eux). En résulte pour le représentant de Stockton, un grappling vénéneux et une des plus dangereuses gardes que le MMA puisse offrir.
Concernant la boxe : Il est amusant de noter que la boxe anglaise de Nate semble être l’exact opposé de celle de Conor. Là où Conor cherche à maîtriser la distance pour « sniper » son adversaire d’une seule attaque, Nate avance habituellement sur son adversaire, le harcelant d’attaques et misant avant tout sur une stratégie d’usure.
Néanmoins, à la différence de son frère Nick, Nate semble un peu plus fin dans sa méthode pugilistique. À l’agression quasiment perpétuelle de son frère, Nate préfère les explosions rapprochées en combinaisons de 3-4 coups (jab/cross/hook/cross, ou encore jab/jab/cross/hook). Comme son frère toutefois, Nate est un aficionado des body punch, technique étrangement sous-employée par le reste des combattants, mais qui s’incorpore toutefois merveilleusement bien à la stratégie d’attrition du californien.
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https://youtu.be/D2QILkfD_CE
Highlight du dernier combat de Nate (l’une de ses plus belles performances), sa boxe en combinaison s’est avérée des plus efficaces contre le pourtant très prometteur Michael Johnson.
Mettant en avant son allonge et sa taille (qui seront supérieures et d’assez loin à celle de Mcgregor, ce qui doit être noté), Nate à tendance à se tenir le buste en avant, le visage à découvert, en appuis sur la jambe avant afin d’inciter son adversaire à l’attaquer (imaginer le tout avec force d’insultes et de quolibets). Cette position fausse les distances, conférant à l’adversaire l’illusion d’être à porter pour frapper. Néanmoins, s’aidant de sa silhouette serpentine, Diaz se contente le plus souvent d’effectuer un retrait du buste pour esquiver les agressions de ses opposants. Il double d’ailleurs habituellement ce retrait d’un crochet du bras avant en direction du visage découvert de l’agresseur.
En outre, Nate n’est pas effrayé par la perspective d’une bonne bagarre avec son adversaire, mettant parfois de côté sa technique pour lancer de long swing et ainsi entraîner son adversaire dans un crawl à l’issue bien souvent aléatoire, mais ayant la fâcheuse tendance de s’avérer très consommateur d’énergie.
À l’inverse de McGregor, Nate ne cherche donc pas à éliminer son adversaire d’une seule estocade. Il est au contraire le maître de la « mort par mille éraflures », stratégie uniquement viable du fait de son endurance de marathonien et de sa résistance de stoïcien spartiate.
Concernant le grappling : Ceinture noire légitime de Jiu-jitsu Brésilien, le résident de Stockton demeure l’un des plus dangereux submission artist de sa catégorie.
S’il ne bénéficie pas la technicité d’un Rafael Dos Anjos en matière de grappling offensif et de passage de garde, ni de la pression et de la suffocation dont peut être capable un Khabib Nurmagomedov, Nate Diaz dispose d’une des gardes les plus dangereuses de la catégorie des légers.
Se basant principalement sur ses longs segments, Diaz a pour habitude de positionner une garde haute où sa souplesse lui permet de faire pression sur le dos de son adversaire avec ses jambes. Il utilise aussi à l’occasion la rubber guard, position défensive rarement utilisée, permettant de passer plus facilement certaines soumissions.
Constamment agressif sur le dos, Nate maîtrise avec une égale fluidité les techniques telles que la guillotine, le triangle, ou encore les différentes clés de bras.
Se servant rarement de son jiu-jitsu pour passer la garde de son adversaire et l’agresser en position dominante, il semble néanmoins dangereux dans les périodes de transition où on a déjà pu le voir placer des guillotines éclairs alors que son adversaire cherchait activement à se relever.
Petit Highlight à la gloire des aptitudes au sol du Bad boy de Stockton.
En difficulté face aux lutteurs se servant habilement de leur puissance pour neutraliser son Jiu-jitsu (Benson Henderson, RDA), Nate devrait néanmoins disposer d’un très confortable avantage sur McGregor au sol si le combat devait les y amener.
2/ Les moins : Les défauts du bad boy from Stockton sont à la hauteur de ses points forts, et surtout, sont à présent connus de tous. Nate est un très mauvais ring cutter, se déplaçant généralement lentement, de manière linéaire et prévisible.
Par ailleurs son jeu de coups de pied est quasiment inexistant et sa défense face à ces techniques est pour le moins parcellaire.
Enfin, Nate Diaz ne dispose pas de la lutte lui permettant d’amener le combat au sol s’il le désire (facteur qui sera crucial dans le match de ce soir).
On peut retourner la situation dans tous les sens, le match up n’est résolument pas en faveur du Californien.
Si certains aspects du combat peuvent intriguer (Diaz est gaucher et bénéficie d’une plus grande allonge que McGregor, son sol est probablement à des années-lumière d’avance), d’autres permettent objectivement d’établir un pronostic.
McGregor est tout simplement beaucoup plus complet que son vis-à-vis en matière de striking. Il dispose en outre de déplacements qui le mettront vraisemblablement hors de portée lorsqu’il le désirera et lui permettront de piquer et sortir sur les 5 rounds (si tant est que ce match dure aussi longtemps).
Enfin, l’incapacité de Nate Diaz d’amener le combat au sol s’il le désire (du fait de sa lutte assez basique) semble le condamner d’avantage. Tout cela sans prendre en considération évidemment le fait que Diaz n’a pu disposé que d’une dizaine de jours de préparation pour ce combat…
Il reste qu’à la différence de ses autres combats, McGregor ne pourra bénéficier d’un avantage de taille et d’allonge. Sa puissance de frappe résidant sur ces facteurs (que ce soit en contre ou en attaque) on peut raisonnablement imaginer que le combat se poursuive jusqu’à la fin.
Il y a toutefois, si l’on creuse un peu et que l’on aime les histoires de Cendrillon, quelques inconnues dans l’équation qui peuvent tourner en faveur du Californien.
Tout d’abord il y a ce fameux reach advantage qui peut s’avérer beaucoup plus décisif que prévu. En effet, McGregor n’a jamais affronté d’adversaires plus grands que lui (ce que n’a pas manqué de remarquer Diaz de manière facétieuse lors des conférences de presse). Le problème de Diaz concernant son allonge est que cette dernière a récemment été annulée par les techniques de Kick employées par ses derniers adversaires. RDA a ainsi gagné son combat en amputant généreusement la jambe avant du californien par de violents low kick. Néanmoins, et n’en déplaise aux fans de McGregor, ce dernier ne sait probablement pas effectuer de tels coups (les kicks de McGregor visent d’ailleurs un autre but). Il est donc probable que Nate puisse employer son allonge à plein lors du combat.
Par ailleurs, la position de gaucher de Diaz l’expose beaucoup moins aux cross dévastateurs de l’irlandais et lui permet d’employer de manière plus efficace ses jabs. En outre, il existe une énorme inconnue à ce match : que vaut réellement McGregor sur 5 rounds ? L’unique fois où l’irlandais est resté si longtemps dans la cage, c’était contre un Max Holloway timide, frustré, et blessé (pour être juste, l’irlandais était aussi blessé ce soir-là) qui ne disposait pas des réserves de Nate Diaz.
Bien sûr, le fait que le combat se déroule en welterweigt (-de 77 kg) fait que Conor n’a pas eu à cutter beaucoup de poids et dispose donc de toute son énergie pour le combat. Il n’empêche que l’on ne connaît pas la résistance de l’irlandais sur une guerre d’usure de 5 rounds, surtout face à un individu de la trempe de Nate Diaz. De plus, et cela participe de ce qui à été dit précédemment, le manque de défense de McGregor pourrait s’avérer particulièrement coûteux pour lui dans ce combat. N’arriverait-il pas à contrôler les distances qu’il s’exposerait à la dangereuse stratégie de Nate (son habitude à se tenir le menton relevé le rendant d’autant plus vulnérable).
Enfin, et cette réflexion est beaucoup plus subjective et immatérielle, Nate n’a absolument rien à perdre dans ce combat, il ne subira donc pas la pression qui a bien souvent été la cause des erreurs des précédentes victimes de l’Irish King. Il pourra donc, dans le scénario optimal, développer sa stratégie de manière disciplinée et ne sera pas victime de son émotion.
Pour toutes ces raisons, et aussi parce que sous ma carapace de technicien se cache en réalité un enfant qui aime rêver, je pense instinctivement que l’on a tendance à enterrer un peu vite Nate. Je pense que les gens seront surpris par ce combat qui devrait s’avérer beaucoup plus dur que prévu. En éternel supporter des underdogs, j’imagine même dans mon délire que Nate puisse créer la surprise.
Quoi qu’il en soit, le spectacle devrait être au rendez-vous, donc tous à vos Gurosans ! (afin que vos paupières fatiguées par le labeur de la semaine demeurent ouvertes) et prenez le temps d’apprécier le prodigieux spectacle. Vous aurez ainsi tout le loisir de railler mes prédictions si elles s’avèrent bidon (c’est aussi ça La Sueur, la possibilité de se moquer à peu de frais des rédacteurs aventureux)
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