Holà jeunes gens! Ça faisait longtemps (ou pas, tout dépend à quel moment vous lisez l’article)! Le mois d’octobre a été riche en comics et notamment concernant le héros le plus puissant que la Terre a connu (du moins chez DC), le bien nommé: Superman. On replonge à la veille du début d’un nouveau millénaire avec la réédition de plusieurs numéros iconiques sur l’homme d’acier. Aujourd’hui nous allons donc vous parler du comics sorti le 26 octobre 2018 (et que nous avons eu l’occasion de lire en avant-première grâce à Urban que nous remercions grandement), c’est-à-dire: Superman New Metropolis (dispo ici)!
Avant tout, remettons-nous dans le contexte, nous sommes à l’aube de l’an 2000, période que chaque personne pouvait considérer comme un avenir “inconnu” ou “révolutionnaire” emplie d’innovations technologiques et d’autres joyeuseries. En effet, le monde allait connaître son passage à une nouvelle ère et cela n’arrive pas tous les jours. Enfin du point de vue de la masse, car certains pouvaient considérer (et nous le comprenons) que ce passage à une nouvelle année serait comme les autres. Cependant, beaucoup de craintes existaient à cette époque, dont la plus grande concernant la théorique arrivée d’un bug informatique planétaire. Pour ceux qui ne le sauraient pas, cette théorie tire son origine de la méthode d’affichage des ordinateurs. À l’époque les dates étaient sous un format plus simpliste “20/04/96”, ce qui (lors du passage à l’an 2000) aurait soi-disant “remis les compteurs à zéro” en faisant apparaître la date du 1er janvier 2000 comme suit “01/01/00”. De plus, ce changement aurait eu aussi pour conséquences hypothétiques de dérégler les banques, les ordinateurs et les systèmes de contrôles nucléaires (rien que ça!).
Back in time… Thanks to 2000…
Comme vous le voyez, ce début d’année était rempli de spéculations loufoques en tout genre qui nous font bien rire aujourd’hui. Donc, imaginer comment les scénaristes de comics (notamment ceux des différentes séries sur Superman) ont dû s’en donner à coeur joie pour écrire des histoires plus qu’originales pour distraire les lecteurs en se basant sur ces différentes hypothèses. En parlant d’auteurs, DC n’a pas lésiné à l’époque sur ceux qu’elle a sélectionnés pour scénariser la multitude de titres interconnectés sur Clark Kent (un vrai casse-tête pour les lecteurs qui se retrouvaient avec des sortes de “trous” au sein de la trame principale s’ils ne suivaient pas toutes les séries simultanément).
Nous retrouvons donc les talentueux Jeph Loeb sur la série Superman qui nous a offert des récits incontournables comme Batman: Silence ou Batman: Un long Halloween, Mark Schultz sur la série Superman: The Man Of Steel à qui l’on doit les Xenozoic Tales qui mettent en avant les pensées écologiques de l’auteur (aussi présentes dans Man of Steel), Joe Kelly sur Action Comics (il est par ailleurs l’un des papas de Ben 10 et c’est à lui que l’on doit le très bon dernier numéro du tome 1 de New Metropolis) et Mark Millar (on ne le présente plus grâce à ses travaux sur Superman Red Son ou Civil War chez Marvel) qui a travaillé sur Adventures of Superman. Bien entendu, un grand nombre d’autres auteurs sont présents sur ces titres comme Stuart Immonen (Ultimate X-Men, Ultimate Spiderman …) et Doug Mahnke (Final Crisis, Green Lantern …) et j’en passe.
Maintenant que nous avons fait le tour des scénaristes, vous devez sans doute vous demander à quels moments de la vie de Sup’ se déroulent les aventures de cet ouvrage (étant donné le nombre d’épopées plus que conséquent qu’a connu l’homme d’acier vous êtes en droit de vous poser cette question). Nous retrouvons donc ce très cher Clark Kent a une période de sa vie plus qu’avancée. En effet, son combat contre Doomsday s’est déjà déroulé et il est actuellement marié à la reportrice Lois Lane. En plus de cela, aucun de ses parents n’est décédé et il vit une vie “paisible” de journaliste à Métropolis. Enfin pas si paisible que ça.
Daily Planet is back! – Mike Mckone
On commence donc ce premier chapitre dans une situation plus que favorable pour le héros et pour le journal le plus populaire de Métropolis. Pour vous éclairer un peu sur le sujet, le Daily Planet était détenu pour un temps par Lex Luthor qui en avait profité pour licencier la quasi-totalité de la masse salariale. Cliffhanger de folie, Luthor décide de vendre le Daily Planet qui revient aux mains des salariés. Étrange situation n’est-ce pas? Pourquoi Luthor aurait-il décidé de vendre le journal lui faisant le plus de “mauvaise pub” sans aucune raison apparente? Néanmoins, une personne dans tout Métropolis semble savoir pourquoi le patron de LexCorp aurait agi comme cela. Cette personne n’est autre que (SPOILER ALERT – mais vous le découvrirez dès le premier chapitre) Lois Lane! Il semblerait qu’elle ait fait un pacte avec le “diable” si je puis dire afin que le Daily Planet revienne aux mains des employés. Bien entendu tout bon deal à une contrepartie de taille. En plus de remettre en cause l’intégrité de la journaliste, Lois devra (quand Luthor le demandera), faire disparaître n’importe quel article à venir de son choix (FIN DU SPOILER ALERT).
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Première intrigue plus qu’intriguante vous en conviendrez. Mais ce n’est pas grand-chose comparé aux différentes intrigues qui vont suivre. Mongul (dictateur de la planète Warworld et “destiné” à conquérir l’univers) fait son come-back et demande une alliance plus qu’inattendue à un de ses plus terribles adversaires: Superman. Pourquoi demander de l’aide à l’un de ses pires ennemis? Quelles seront les conséquences de cette alliance? Toutes les réponses à ces questions sont disponibles dans le tome à venir, mais pour vous donner quelques indices si je puis dire, un ennemi bien plus terrible que Mongul fera son apparition poussant Superman à se dépasser encore plus.
À peine arrivé, à peine massacré … Pauvre Mongul! – Mike Mckone
Cependant, ce n’est pas l’histoire la plus intéressante selon moi. Celle qui m’a vraiment captivé est celle du Nouvel An. Elle réunit tout ce qui peut constituer une bonne aventure: une histoire qui s’inscrit dans les peurs de l’époque et qui aura un impact plus qu’important quant à l’avenir de Lex Luthor, de Superman et surtout de Métropolis. En plus de cela, les auteurs ont décidé d’apporter des précisions historiques sur deux points intéressants de la mythologie de Superman. Certaines sur les origines de la ville de demain, et d’autres sur l’histoire de la famille la plus puissante de Métropolis: Les Luthor. Cette histoire représentera selon vous je l’espère un “incontournable” des aventures de Sup’ et qui en plus en profitera pour mettre au premier plan un adversaire plus qu’iconique du kryptonien, l’être le plus intelligent de l’univers, le bien nommé Brainiac!
Ce que j’ai aussi beaucoup apprécié est le choix pris par Jeph Loeb du côté narratif avec la série Superman. Il décide d’utiliser Lois comme une sorte de voix off. Cela aurait pu être gênant et casser le rythme du récit, mais loin de là, cette narration apporte une certaine fraîcheur et permet de développer dans le même temps le point de vue de Lois Lane. Par contre du côté des numéros du XXIe siècle, je tiens vraiment à souligner un point négatif non pas contre l’histoire, mais contre l’affreux design en 3D de Brainiac. Je pense qu’une tentative “originale” d’apporter un aspect futuriste au personnage a été tentée, mais cela n’a pas eu l’effet escompté … Du moins pour moi.
Chaos à Métropolis, l’affreux Brainiac en 3D entre en scène! – Butch Guice
Du côté des dessinateurs nous sommes plus ou moins bien gâtés. Le style graphique adopté est très “cartoonie”, les fans du dessin animé « La ligue des justiciers » seront ravis, mais les autres moyennement, car le rendu pourrait être considéré (pour certains) comme un peu trop “enfantin”. Bien que quelques dessinateurs tirent leur épingle du jeu comme Mike Mckone (Fantastic Four, Teen Titans …) travaillant en collaboration avec Jeph Loeb que j’ai beaucoup apprécié avec le jeu d’ombres qu’il apporte au travers de son dessin. On peut retrouver aussi Butch Guice (The Flash, Daredevil …) qui a travaillé notamment sur les épisodes Superman Y2K apportant des illustrations plus sérieuses et matures. Et pour finir Stuart Immonen (qui en plus d’être scénariste est un dessinateur, ou l’inverse …) que vous pourrez aussi retrouver dans les aventures de Sup’ sur le Nouvel An.
Comme vous l’aurez compris ce comics Superman New Metropolis vous réservera un bon nombre de surprises qui (j’en suis sûr) saura vous captiver du début à la fin (malgré quelques numéros de moins bonne qualité scénaristique, vous saurez trouver chaussure à votre pied). En plus de cela ce comics n’est que le premier tome d’une série en trois numéros donc vous pourrez vous régaler d’autres aventures de Superman New Metropolis très prochainement. Si vous souhaitez acquérir cet ouvrage de 392 pages, il est disponible juste ici au sein de la collection DC CLASSIQUES. J’espère vous avoir aidé pour ceux qui doutaient quant à l’achat de ce comics. Je vous souhaite donc de très bonnes lectures.
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