MMA – Ce samedi, l’UFC 274 offre une carte remplie de grands noms, mais aussi de matchs moins en vue qu’il faudra suivre avec intérêt.

Chaque événement UFC « numéroté » est l’occasion de voir s’affronter les plus grands athlètes de l’organisation : des duels pour le titre, des oppositions entre challengers du top 15, des grands talents en devenir. Charles Oliveira, Justin Gaethje, Rose Namajunas, Tony Ferguson, Michael Chandler, « Shogun » Rua, Donald Cerrone : ces noms à l’affiche de l’UFC 274, vous les connaissez. Mais La Sueur vous propose de faire connaissance avec des fighters moins célèbres, qui seront à suivre ce samedi.

Joe Lauzon (28-15), l’autre légende

On parle beaucoup de ce qui pourrait être la dernière apparition de Donald Cerrone dans l’octogone. « Cowboy » est un chouchou du public, une véritable légende, détient de nombreux records au sein de l’organisation. Et, bien sûr, « Cowboy » a affronté Conor McGregor. Son adversaire, Joe Lauzon, est bien connu des fans de MMA, un peu moins du grand public. Il mérite cependant son statut de légende de l’UFC. Lauzon y faisait ses débuts en 2006. Depuis, il est à égalité avec Nate Diaz pour le nombre de bonus obtenus (15), et détient le record de bonus pour la « Submission of the Night » (6), bonus depuis supprimé et remplacé par la « Performance of the Night ». En 2012, Lauzon disputait même le Match de l’année contre Jim Miller.

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Dana White l’a sous-entendu : dans ce Cerrone vs Lauzon, le perdant risque fort de devoir ranger les gants. « J-Lau » n’est plus apparu dans l’octogone depuis 2019. Il battait alors Jonathan Pearce par K.O. Mais il restait alors sur une série de trois défaites. À 37 ans, le demi-finaliste de TUF 5 voudra certainement prouver qu’il en a encore sous la pédale.

Khaos Williams (13-2), un surnom adapté

Ils sont rares, les athlètes dont le surnom est devenu leur réel nom de scène. On pense bien sûr au Korean Zombie, à « Shogun » Rua ou à Cris Cyborg. Kalinn Fidell Williams, plus connu sous le nom de Khaos, a en tout cas bien mérité son pseudonyme. Issu d’un milieu défavorisé, passé par la case prison dans son jeune âge pour trafic de drogue, Kalinn s’entend dire par ses amis qu’il « crée du chaos » autour de lui. Une fois sa vie privée mise sur les bons rails, il se tourne vers la boxe, puis vers le MMA. Avec grand succès, puisqu’il débarque à l’UFC sur un bilan de 9-1.

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Striker létal, capable de profiter de la moindre erreur adverse comme d’étouffer son adversaire par son volume, Williams met K.O. Alex Morono et Abdulrazak Alhassan. L’UFC l’oppose alors au « chaos » incarné : Michel Pereira. Ce sera sa première défaite dans l’organisation, à la décision. Il aura cependant forcé Pereira à rester concentré et sérieux pendant trois rounds, un fait rare. Depuis, Khaos a encore enchaîné deux victoires. S’il bat l’expérimenté Randy Brown (14-4) ce samedi, il pourra regarder le top 15 welterweight avec intérêt.

Andre Fialho (15-4), la machine à K.O.

Andre Fialho et Khaos Williams ont un point commun : leur dernière victime s’appelle Miguel Baeza. Tous deux l’avaient remporté par K.O, la routine pour Fialho. Seul fighter portugais de l’UFC, Andre Fialho compte en effet douze victoires sur quinze par K.O, rien que ça. Passé par le Bellator où il remporte quatre victoires pour une défaite, par le PFL et par l’UAE Warriors, le Lusitanien avait été accueilli dans l’octogone par…Michel Pereira. Il s’inclinera à la décision unanime au terme d’une vraie guerre, autre point commun avec Khaos. C’était en janvier dernier. Le 16 avril, Fialho revient déjà et s’impose par K.O sur Baeza avant de réclamer un nouveau match le plus vite possible.

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Sa demande sera entendue : trois semaines plus tard, revoilà Andre Fialho pour son troisième fight de 2022. Un seul objectif pour lui : en finir le plus vite possible, par K.O, et continuer son ascension dans la division welterweight. Cameron VanCamp, nouveau venu à l’UFC, est prévenu…

Danny Roberts (18-5) avec l’UFC Londres en vue ?

Décidément, Michel Pereira pourra se rappeler de bons souvenirs en regardant l’UFC 274. Trois de ses précédentes victimes y concourent. Danny Roberts avait été le premier à affronter le fantasque brésilien, subissant un coup de genou sauté mémorable. C’est une constante chez Roberts : qu’il gagne ou qu’il perde, on ne s’ennuie jamais quand il est dans la cage. Son dernier match, gagné à la décision partagée en octobre 2021, était le premier de sa carrière à l’UFC ne s’étant pas terminé soit par finition, soit en étant élu Fight of the Night au terme d’une véritable guerre.

Sa dernière victoire, contre Ramazan Emeev, avait cependant créé la polémique. Beaucoup voyaient Danny Roberts perdre ce match. Il l’a finalement emporté à la décision partagée, et voudra désormais écarter tout doute contre l’expérimenté Francesco Trinaldo, 43 ans. Une victoire du Londonien pourrait le propulser sur la carte de l’UFC Londres en juillet prochain…

Tracy Cortez (9-1), Madame Ortega est en mission

Une défaite pour entamer sa carrière en MMA, et c’est tout. Depuis, Tracy Cortez est sur une série de neuf victoires consécutives. Arrivée à l’UFC via les Contender Series, Cortez a d’abord concouru en bantamweight, battant Vanessa Melo et Stéphanie Egger, avant de redescendre en flyweight. Malheureusement pour elle, l’Américano-mexicaine manquera le poids. Elle l’emportera cependant par décision partagée sur Justine Kish, et reste en flyweight pour ce match contre l’invaincue et prometteuse Melissa Gatto (8-0).

Il est assez rare, dans le MMA féminin, d’assister à un duel de non-classées au palmarès aussi immaculé que celui de Cortez et Gatto. Toutes deux encore jeunes, elles devraient faire du bruit dans la division à l’avenir. Pour le détail, Tracy Cortez peut compter sur un conseiller et supporter de choix : c’est en effet rien moins que « Madame » Brian Ortega, n°2 featherweight.

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Crédits photosYouTube UFC

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