Pendant que le France ramone du casque à pointe pour remporter l’Euro, à l’autre bout de l’Atlantique, Daniel Cormier se demande ce qu’il a bien pu faire au Bon Dieu pour mériter pareil sort.
C’était la quatrième fois que le combat entre lui et son rival de toujours, Jon Jones, était organisé. Et UNE NOUVELLE FOIS, le combat est annulé.
À deux jours de l’échéance, alors qu’aucune blessure (en tout cas officiellement) n’était venue entraver la bonne marche de l’UFC200, la USADA (US Anti Doping Agency) contacte les officiels de l’UFC : Jon Jones a testé positif à une substance considérée comme dopante lors d’un contrôle hors compétition réalisé le 16 juin, il doit être supprimé de la carte. Non négociable.
À deux jours du point d’orgue du week-end probablement le plus important de ces dernières années pour l’UFC, l’ultime combat de 3 soirées successives comptant les plus gros noms dans toutes les catégories est purement et simplement annulé.
Pour Daniel Cormier, aka DC aka Black Fedor, ce sont des mois d’entraînement intensifs et de sacrifices tant physiques que psychologiques qui n’auront servi à rien. Des mois de tension, de trash-talk, après avoir gagné puis défendu la ceinture contre Anthony Johnson et Alexander Gustaffson, il allait enfin avoir une chance de prendre sa revanche contre Bones, le seul être humain à l’avoir jamais battu depuis le jour, en 2009 ou il prit la décision de se tourner intégralement vers le MMA. Il allait avoir enfin la chance de faire taire les critiques qui accolaient systématiquement une astérique à côté de ses victoires pour la ceinture : “oui, mais c’est parce que Jon est hors course”.
Pour un compétiteur de la trempe de Cormier : lutteur NCAA de Division I, lutteur Olympique et médaillé de Bronze aux championnats du monde, champion du Strikeforce en catégorie poids lourds, invaincu lors de ses 15 premiers combats en MMA, avec un palmarès total de 17-1, c’est le plafond qui s’écroule.
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Tout d’abord financièrement, être le combat principal d’un événement de la magnitude de l’UFC 200 où se montreront Brock Lesnar et toute une ribambelle de superstars, c’était la promesse d’un chèque de plusieurs millions de dollars. De quoi assurer et cimenter un avenir radieux pour lui et sa famille à l’heure ou les combattants sont payés au lance-pierre. Mais surtout sportivement, il aura tout sacrifié pour arriver à ce point ; un combat qui signifiait pour lui l’aboutissement de 2 ans de rivalité avec peut-être le meilleur combattant de tous les temps. La possibilité d’écrire l’histoire du sport en battant Jon Jones pour la première fois, tout ça devant des millions de personnes, dont ses proches de l’American Kickboxing Acaemy où il s’entraîne religieusement depuis ses débuts, ainsi que sa famille.
Oublié. En un claquement de doigts.
Lors de la conférence de presse organisée à la va-vite quelques heures après l’annonce, Cormier est apparu au micro absolument dévasté.
L’UFC lui a finalement trouvé un remplaçant en la personne d’Anderson Silva mais ça n’aura jamais la même signification. Il sera même quasiment dangereux pour DC étant donné son état de détresse psychologique. Pourtant soyez sûr qu’il le fera, tout simplement parce que c’est un compétiteur dans l’âme et qu’entre la mort de sa fille, le fait d’avoir été privé de jeux Olympiques en 2008 pour avoir tellement cutté de poids que son foie a lâché, le bonhomme en a tout simplement vu d’autres et qu’il se relèvera pour faire face à une nouvelle journée dans ce sport qui, décidément, est à nul autre pareil.
Quand Jon Jones se fait choper, on appelle papy Silva à la rescousse. Quelle ligue !! #UFC200 #AndersonSilva pic.twitter.com/b8njqhllhP
— La Sueur (@LaSueur_off) July 8, 2016
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