Norma Dumont (6-1) s’apprête à participer à son premier main event. Elle affrontera, cette nuit, Aspen Ladd (9-1) dans ce qui ressemble à une demi-finale pour la ceinture des plumes UFC. La Brésilienne reste sur deux victoires à la décision face à Ashlee Evans-Smith puis Felicia Spencer. Dumont profite de ce coup de projecteur pour évoquer les difficultés financières auxquelles sont confrontés certains athlètes.
Dans un entretien, elle décrit son cas personnel et explique à quel point la victoire est importante pour elle. « Je me bats pour survivre, pour vivre, pour payer le loyer, mes factures. C’est ce que certaines personnes ne comprennent pas. Je n’ai jamais eu une bonne situation financière. Je me suis toujours démenée. Les gens qui sont proches de moi le savent. Les gens pensent que parce que je suis à l’UFC, à Vegas, je dois nager dans l’argent », déclare Dumont (via Combate).
La Brésilienne a fait le choix de s’installer aux États-Unis pour poursuivre sa progression. Elle déclare : « Depuis que nous avons emménagé ici, nous faisons des livraisons de nourriture, maintenant Johnny Vieira (son entraîneur) travaille au gymnase, mais il ne gagne pas beaucoup, c’est suffisant pour payer le loyer. J’ai un peu de soutien pour couvrir la nourriture et les suppléments, mais c’est le minimum. Si je vous montre ce que j’ai à la banque, je n’ai pas 50 dollars à dépenser ».
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Elle bénéficie désormais de meilleures conditions de travail, mais reconnaît que la vie était plus facile au Brésil. « Quand je vivais au Brésil, je ne pensais pas que les pensionnaires de l’UFC étaient mal payés. Je pensais que c’était bien parce que je le convertissais (en reals). Mais c’est difficile pour ceux qui vivent aux États-Unis, car nos dépenses sont aussi en dollars ».
Dumont conclut par une proposition qui, selon elle, améliorerait la condition des athlètes UFC. « Nous sommes payés tous les quatre mois environ, si vous êtes actif. Si tu te blesses, tu es foutu. Tu ne sais pas quand tu vas revenir dans la cage. Je pense que ce serait bien si l’UFC payait un salaire mensuel minimum de trois ou cinq mille dollars. Ainsi, quand une personne se bat, elle gagnerait ce qu’elle gagne déjà aujourd’hui. Ainsi, vous pouvez survivre pendant quelques mois et lorsque vous recevez l’argent des fights, vous pouvez réellement gagner de l’argent ».
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