Ayant signé un nouveau contrat de six combats avec l’UFC en février dernier, Aleksandar Rakic débute son année 2020 par un main-event contre Anthony Smith. Pour sa grande première à ce niveau, l’Autrichien espère reprendre le chemin de la victoire après sa défaite très serrée contre Volkan Oezdemir en décembre dernier. Actuel numéro 5 de la catégorie light-heavyweight, Anthony Smith est tombé par TKO contre Glover Teixeira lors de sa dernière sortie. À 28 ans, Rakic (n°8) espère bien gravir encore les échelons, avec un œil sur le titre.
Samedi soir sera ton tout premier main-event à l’UFC, juste après ton nouveau contrat de 6 combats, tout semble se dérouler parfaitement pour toi ?
Oui, évidemment. Je suis heureux d’avoir le main-event. J’ai eu un nouveau contrat UFC en février dernier. Tout se passe parfaitement et comme prévu. Je suis heureux de combattre samedi.
Tu as été en feu avant ta défaite très serrée contre Oezdemir avec 12 victoires consécutives. Qu’as-tu retenu de ce combat en décembre dernier contre Oezdemir ?
Je veux dire, on ne peut pas dire que j’ai perdu contre Volkan. Ils lui ont donné la victoire. Comme j’ai dit, après le combat contre Volkan, j’ai eu ce contrat et Anthony Smith pour un main-event. L’UFC réalise qui a gagné ce combat et ils me traitent comme si j’avais gagné ce combat. Et j’en suis heureux.
En référence à ce combat, tu as utilisé cette citation d’Eleanor Roosevelt: « Quand tu regardes la peur en pleine face, tu peux te dire ‘j’ai survécu à cette horreur’. » Le combat contre Oezdemir a-t-il été le plus grand challenge de ta carrière ?
Je dirais que ce n’était pas mon combat le plus compliqué. J’ai eu un combat très difficile avant l’UFC. Volkan était un combat dur évidemment, il y a du succès des deux côtés. Mais je l’ai touché plus qu’il ne m’a touché. Il m’a touché à la jambe, mais ça allait. La jambe était plutôt gonflée, mais ça ne faisait pas mal. Ce n’était pas mon combat le plus difficile.
En rapport avec ça, comment gères-tu la peur ? La ressens-tu avant le combat ou pendant l’entraînement ?
Tout le monde a un peu peur dans la cage. La peur de ne pas être au niveau ou de se faire défoncer, la peur est de se faire battre rapidement et de ne pas montrer pourquoi on s’est entraîné pendant deux mois.
C’est la peur que tout le monde a. Mais j’ai géré cette peur avec beaucoup de travail. Si tu travailles dur pour quelque chose, tu as confiance en toi, et la peur diminue. Jusqu’au point où la peur est tellement faible alors que la confiance est si haute. C’est mon secret, beaucoup de travail.
Du travail et du dévouement. Tu as eu une montée en puissance au niveau des adversaires avec Devin Clark, Jimi Manuwa, Volkan puis Anthony Smith. Vises-tu le titre pour 2020 ?
Évidemment ! Anthony est un autre ancien challenger pour le titre et un autre gars classé. Je suis heureux que l’UFC me l’ait donné comme adversaire. Ils croient en moi. Maintenant, Jones est monté en heavyweight, il y a Reyes vs. Jan pour le titre. La catégorie light-heavyweight est très intéressante en ce moment.
On va voir ce qui va se passer. Pour moi, je me concentre à 100% sur Anthony Smith. Après ce combat, je déciderai de ce que je fais pour la suite. J’ai besoin de performer, j’ai besoin d’une victoire majuscule samedi. Et je vais le faire, je suis prêt à 100%. Et je suis excité par le combat pour le titre entre Reyes et Jan. Tu sais, Jones est monté en heavyweight, avec ça, le chemin jusqu’au titre est raccourci. Peut-être que j’aurai le title-shot après ce combat. On ne sait jamais.
Comment vois-tu le combat entre Dominick Reyes et Jan Blachowicz ?
Je pense que ces deux gars méritent le title-shot. Reyes a perdu par décision partagée contre Jon dans un combat très serré. Jan a fait un dernier combat très impressionnant. Ceux d’avant, il mettait des gars KO. Stylistiquement, je pense que Reyes va gagner. S’il combat comme il a combattu contre Jon, il gagnera le combat.
Mais on ne sait jamais… Jan Blachowicz est dangereux chaque seconde. Ça va être intéressant. Je vais regarder le combat, et peut-être voir mon futur adversaire.
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On a le même âge donc j’imagine que t’as grandi dans ce sport en voyant Jon Jones être au top. Est-il une inspiration ou juste un combattant parmi d’autres ?
Au début, il était une inspiration pour moi. Je crois qu’il est devenu champion à 24 ans, et il a fait un sacré travail chez les light-heavyweights. Puis, en arrivant dans le top 15, je l’ai plus vu comme un rival. Je pense que Jones monte en heavyweight car il veut plus de challenges, plus d’argent.
Il a fait beaucoup pour la catégorie, avec je crois 13 combats pour le titre. Il a été chez les light-heavyweights pendant de nombreuses années et je pense qu’il veut juste de nouveaux challenges. Dans le futur, peut-être que l’on s’affrontera en heavyweight. On ne sait pas. On ne sait jamais ce que le futur peut apporter.
Monter en heavyweight pourrait donc être une possibilité pour le futur ou as-tu des combats de rêve dans cette catégorie. Quels sont tes plans pour le futur ?
Évidemment, je dois finir ma mission chez les light-heavyweights. Une fois que j’aurai fait ça, je monterai chez les lourds. Je suis grand, je suis explosif, je suis rapide, j’ai la puissance pour être chez les lourds.
J’aimerais combattre là-bas. Mais pour le moment, je suis à 100% concentré sur Anthony et ma mission en light-heavyweight. Quand j’aurai fini mon boulot dans la catégorie, je monterai pour sûr chez les lourds.
Tu as dit à MMA Junkie être préparé à 15 minutes en enfer pour ce combat. En tant que spécialiste du KO, accueilles-tu ces guerres à bras ouverts ou préfères-tu les finitions rapides ?
Un combat est un combat. Je ne peux rien prédire. J’adorerais le mettre KO. J’adorerais le soumettre. J’adorerais terminer le combat. C’est la meilleure façon de sortir d’un combat. Je sais qu’Anthony est un gars dur. Il a un vrai cœur de Lion, je le respecte.
Il a été dans l’Octogon de nombreuses fois, il a de l’expérience. Mais comme je l’ai dit, je suis prêt pour 15 minutes en enfer. Je serai heureux si ça va à la décision. Pour moi, c’est important de performer. On ne sait jamais. Si le KO doit venir, il viendra. On verra samedi.
Tu as eu la chance de t’entraîner avec le légendaire Mirko Cro Cop, comment était-ce et penses-tu qu’il pourrait performer au plus haut niveau encore aujourd’hui ?
Mirko est l’une de mes idoles. Je le suivais quand j’étais enfant, même au Pride et à l’UFC. C’était un honneur de m’entraîner avec lui. Ce gars est un véritable lexique du MMA. Il sait tout. On ne peut acheter l’expérience qu’il a. Il m’a donné de bons conseils. On a fait une session, de grappling, de lutte.
Il a tenu les pads pour moi. Ce gars est extraordinaire. Il est tellement fort pour son âge. S’il combat encore une fois, je pense qu’il pourrait faire de gros combats et bonnes victoires.
Tu as fait la transition vers le MMA à 19 ans, serais-tu tenté de revenir à la boxe ou au kickboxing dans le futur ?
Évidemment ! J’adorerais faire de la boxe après ma carrière UFC. La boxe est mon premier amour. J’ai parlé de ça à mes coaches. Dans le futur, dans quelques années, je ferai quelques combats de boxe. C’est mon opinion.
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