À quelques heures de son affrontement contre Thiago Lima pour la ceinture des poids mi-moyens de l’ARES FC, Baysangur Chamsoudinov (8-0) dit Baki s’est confié sur Khamzat Chimaev (14-0). Dans une interview accordée à La Grinta, il n’a pas mâché ses mots pour décrire la supériorité du Tchétchène en lutte. « Franchement, Khazmat est vraiment très fort. Il est puissant, il a une technique de lutte incroyable, et surtout, c’est un gars qui anticipe tes réactions. Tu fais un mouvement, boom, il récupère ta main et il lance son attaque. Sur la lutte, c’est abusé, c’est un extraterrestre. Sur le reste, c’est très bien, mais en lutte, il est au-dessus. » Baki insiste sur la rapidité avec laquelle Borz impose sa lutte : « Khazmat a une lutte exceptionnelle, oui… Mais ce qui est vraiment impressionnant, c’est qu’il parvient à amener le combat au sol très rapidement. Au bout de 10 secondes, ça lutte déjà, pas après 5 minutes à analyser. Ce qui est choquant, c’est qu’il ne fait même pas de setup. »
Face à un tel spécialiste du grappling, certains pensent que les coups de genou pourraient être une solution. Baki tempère cette idée : « Tu peux en mettre un, mais si t’as un lutteur d’exception en face, ce n’est pas la meilleure option. Si tu le rates, tu risques de te retrouver au sol. Quand tu fais face à un gros lutteur et que tu sais qu’il faut absolument éviter le sol… Tu ne vas pas miser toute ta stratégie sur des coups de genoux. Tu vas plutôt mettre de la pression pour lui faire peur et l’empêcher de venir te chercher. Mais si tu espères gagner juste avec un coup de genou, c’est risqué. S’il passe, tu fais quoi ? Il n’y aura pas de deuxième chance. »
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Interrogé sur la manière de contrer le style de Chimaev, Baki donne ses conseils. « C’est une vraie question. Il faut réfléchir. C’est une science qui demande de regarder beaucoup de détails. Tu ne peux pas avoir une stratégie unique. Il faut analyser comment, pourquoi, et dans quelles situations il attaque ou descend au sol. Est-ce qu’il va chercher le corps, la tête ? Est-ce qu’il tente au moment des frappes ou non ? Toute l’équipe travaille là-dessus, moi y compris. » Il conclut en insistant sur la préparation mentale et tactique nécessaire : « Face à des monstres comme Chimaev, la clé n’est pas seulement de savoir se défendre… c’est d’être prêt avant même que le combat ne commence et apparemment, Dricus du Plessis le sait. »
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