En France, le MMA restera sous la tutelle de la boxe jusqu’en 2026
MMA – Malgré une sortie prévue pour fin 2025, le MMA restera au sein de la Fédération de boxe jusqu’à fin 2026.
Le MMA français ne volera pas de ses propres ailes tout de suite. Initialement prévue pour fin 2025, la fin de la délégation confiée à la Fédération française de boxe (FFB) est finalement repoussée d’un an. C’est ce qu’a révélé Dominique Nato, président de la FFB, dans un entretien accordé à L’Équipe. « Le ministère des Sports nous a demandé de le conserver un an de plus. », explique-t-il. La décision avait pourtant été prise, en comité directeur, de ne pas renouveler la délégation au-delà du 31 décembre 2025. Toutefois, face à cette requête ministérielle, la FFB a finalement accepté de poursuivre jusqu’au 31 décembre 2026, « pour accompagner le MMA jusqu’à son autonomie », selon les mots du président.
Une structuration réussie
Depuis sa légalisation en janvier 2020, le MMA est intégré à la FFB. Une solution transitoire qui a permis de poser les fondations d’un encadrement national. Pour Dominique Nato, les résultats sont au rendez-vous : « Nous avons réussi un résultat probant. Il n’y a pas que la formation des athlètes, mais aussi celle des entraîneurs et des officiels ». Le MMA compte aujourd’hui plus de dix mille licenciés et plus de trois cents clubs affiliés. Il bénéficie même d’un budget propre, clairement séparé de celui de la boxe, « l’argent du MMA ne va pas à la boxe, et inversement », rappelle Nato. En d’autres termes, les deux disciplines cohabitent, mais ne se cannibalisent pas. In fine, cette gestion équilibrée semble avoir convaincu le ministère de poursuivre la collaboration encore un peu.
Une fédération indépendante en ligne de mire
L’objectif reste inchangé : créer une Fédération française de MMA pleinement autonome. « Cela arrivera l’année prochaine, au plus tard le 26 décembre 2026. », annonce Dominique Nato. Cette échéance devrait marquer la fin d’une période transitoire de six ans. En attendant, le MMA continuera à se développer dans un cadre structuré. En outre, pour beaucoup d’acteurs de la discipline, cette prolongation est une assurance de stabilité. Enfin, elle pourrait aussi permettre de préparer, sereinement, l’arrivée d’une entité propre, plus adaptée aux spécificités de ce sport.