En 2012, Francis Ngannou partait de Batié, son village natal au Cameroun pour se rendre en France. Il arrivera 14 mois plus tard en France. « 14 mois en enfer » selon l’intéressé au micro de Brett Okamoto. « J’ai juste décidé de partir un jour. J’ai pris mon sac et j’ai dit : ‘Je pars’. Je n’ai pas dit au revoir à ma famille, parce que quand vous allez dire au revoir, ils vont dire : ‘Où vas-tu ?’ Vous êtes censé leur donner une destination, mais je ne me connaissais pas. Je ne pouvais rien leur donner. Je ne savais pas si j’allais survivre ou non. Je ne sais pas combien de temps allait s’écouler avec mon retour, ou si j’allais être de retour. Mais je savais une chose à coup sûr : je devais essayer. » Entre immigration raciste, renvois dans le désert, et embarquement dans un bateau de la Croix Rouge en pleine mer, le Predator connaîtra « l’enfer ».
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À Paris, sans argent et sans endroit pour vivre, Ngannou sera d’abord SDF. Après une volonté à pratiquer la boxe, il commencera à s’entraîner en MMA chez Fernand Lopez en août 2013. À son arrivée en France, Ngannou ne demandera même pas de visa : « tu ne fais pas une demande pour quelque chose que tu n’obtiendras pas ». En 2018, et avec moins de 5 ans de sport dans les jambes, le Predator a su se hisser dans le gratin de l’UFC.
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Une véritable prouesse et un run qui semblait inarrêtable…jusqu’à Stipe Miocic. Le champion poids lourd faisait brutalement retomber Ngannou sur terre. « C’était comme voir votre rêve filer entre vos doigts. Je pouvais le sentir. Chaque fois que je me disais, ‘Oui, je peux gagner ce combat’. Mon corps ne fonctionnait pas, mais je me disais : ‘Je sais que si je peux connecter, je peux gagner ça’. Donc c’est ce qui m’a fait tenir. Je savais que je pouvais encore gagner ». Ce samedi, contre Derrick Lewis, le Predator espère reprendre sa marche en avant.
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