Renato Moicano refuse 200 000 dollars de la part de l’UFC
MMA – Renato Moicano dit non à un jackpot de 200 000 dollars dû au procès antitrust de l’UFC.
Renato Moicano (20-6-1) n’est pas qu’un simple combattant de l’UFC. Il est aussi l’un des rares à mettre ses actes en accord avec ses idées. Le Brésilien de 36 ans a révélé dans son podcast Show Me The Money qu’il avait refusé les 200 000 dollars auxquels il avait droit dans le cadre du procès antitrust ayant condamné l’UFC. « Vous voulez savoir à quel point j’aime l’UFC ? Je n’ai pas pris l’argent qu’ils ont envoyé aux combattants. Je devais juste mettre mon nom, mais je ne l’ai pas fait. » Une décision rarissime, puisqu’il affirme que seuls 3 % des combattants ont décliné ce paiement. Pour Moicano, l’idée même de se considérer comme une victime ne colle pas avec ses convictions. « J’ai accepté le contrat. Mon premier combat, c’était 8 000 pour combattre, 8 000 pour gagner… et ça m’allait. » Pour lui, personne n’a été trompé.
Business is business
La posture de Moicano va bien au-delà de ce refus. Connus pour ses prises de position enflammées après combat, notamment sur l’économie, le Brésilien a de nouveau assumé un discours aligné avec sa vision du libre marché. « Si vous aimez la logique de la création des États-Unis, comme le libre marché, vous devez faire votre part du marché. » Pour lui, la plainte des autres combattants revient à nier leur propre responsabilité. Il va jusqu’à comparer la situation à une affaire de consentement rétroactif, pour souligner ce qu’il perçoit comme une réécriture injuste de l’histoire. « Ce n’est pas parce que l’UFC est riche qu’elle doit payer plus. Il faut respecter sa part du contrat. »
Pas de retraite anticipée
L’indemnité refusée aurait pu ressembler à un plan de retraite bienvenu, surtout pour un combattant au crépuscule de sa carrière. Moicano reste sur deux défaites, face à Beneil Dariush et Islam Makhachev, après une belle série contre Benoit Saint Denis ou encore Jalin Turner. Pourtant, il a claqué la porte à un joli pactole, tout en assumant. « Ils disaient que l’UFC ne payait pas les combattants assez équitablement. Ce n’est pas comme ça que je vois les choses. » L’UFC, reconnue coupable de pratiques anticoncurrentielles, a dû verser 375 millions de dollars à ses anciens combattants. Néanmoins, Moicano, lui, campe sur ses positions. Dans un monde où l’on reproche souvent aux athlètes de courir après l’argent, l’ancien prétendant au titre lightweight fait figure d’exception.